Chapitre 40

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Quatre heures et demie plus tard, je sors du kart, épuisée. Par moment, Eva, Grant et même Eddy se joignaient à moi, mais je ne m'attardais pas trop dessus. Je suis quand même venue ici pour m'entrainer à la base. Je file me changer directement parce que mine de rien, on crève de chaud dans ses combis de pilote. Quand je retourne dans la partie bar, je vois que Grant est tout seul.

Grant : C'est bon mon cœur ? T'as fini ?

Moi : Oui, Eva et Eddy sont partis ?

Grant : Il y a environ une heure et je te rassure, Eddy est parti en un seul morceau. Il est plutôt cool en fait. T'as l'air claquée, viens, je te ramène chez toi.

Il passe son bras autour de mes épaules et j'attrape sa main pour entrelacer nos doigts. Arrivés devant ma voiture, je lui donne les clefs. J'ai les jambes en compotes. La conduite d'un kart est tout de même assez différente de celle d'une voiture.

Une fois chez moi, Grant me traite comme une poupée de porcelaine. Il me déshabille avec délicatesse, ne me laissant que mon shorty et m'enfile une nuisette. Puis, il me porte pour me mettre au lit. J'aime sa façon de prendre soin de moi. Je le regarde retirer ses vêtements puis se glisser dans le lit à côté de moi. Je viens me blottir contre son torse et il referme ses bras puissants autour de moi.

Grant : Tu as l'air vannée mon cœur. Tu penses que ça va aller pour la course à Nashville ?

Moi : Oui, ne t'en fais pas. Je suis crevée, je vais pas te mentir. Mais j'ai piloté plus d'une heure avec Ethan ce matin, puis, j'ai bossé toute la journée et là, j'ai conduit plus de quatre heures au karting. À Nashville, je n'aurais que la course.

Grant : À ce propos. Eddy était un peu largué par ta demande alors avec Eva, nous lui avons dit que tu allais besoin d'avoir la même voix que ton frère pour faire une blague à votre père. Et il a dit qu'il suffisait de brancher un modulateur de fréquence sur un micro pour faire l'affaire.

Moi : Ok et ou on trouve un modulateur de fréquence ?

Grant : Après leur départ, j'ai vu qu'il en vendait un dans un magasin de farce et attrape en ville. J'irai te l'acheter demain.

Moi : Merci, t'es amour.

Grant : Je sais, je suis le petit ami parfait. La preuve, même si je meurs d'envie de te faire l'amour là tout de suite, je vais te laisser dormir, tu en as besoin.

Je lâche un petit rire et embrasse la peau chaude de son torse.

Moi : On se rattrapera demain, promis. Bonne nuit.

Grant : Fais de beaux rêves mon cœur. Je t'aime.

Moi : Je t'aime aussi.

Je lui vole un baiser, me recale confortablement contre lui et ferme les yeux. Le sommeil m'emporte aussitôt.

Ce matin en me réveillant, je vois Grant qui dort paisiblement à côté de moi. J'aurais envie de le réveiller pour abuser de son corps de Dieu grec, mais il ne commence le boulot que dans deux heures alors que moi, je dois retrouver mon frère dans quarante-cinq minutes. Sans faire de bruit, je me lève et attrape des vêtements dans mon dressing à la lumière de mon portable. Je me serre un verre de jus d'orange et grignote une poignée de céréales. Je me ferais bien un café, mais le bruit réveillerait mon chéri.

Puisqu'il me faut tout de même ma dose de caféine, je prends mes clefs, mon porte-monnaie et file rapidement à la petite boulangerie au coin de la rue. Je m'achète un grand café vanille et des croissants pour Grant. De retour chez moi, je jette un coup d'œil dans ma chambre et mon petit ami n'a pas bougé d'un pouce. Sur le comptoir de la cuisine, je pose un mug, le sachet de croissant et le double de mes clefs. D'habitude, il se lève en même temps que moi et retourne chez lui avant de commencer le travail. Je sais qu'il n'habite qu'à deux cent mètres, mais il est tellement paisible là.

Je serai pilote de courseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant