Chapitre 52

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Nous arrivons en Laponie Finlandaise et la doudoune ainsi que les bottes fourrées que je me suis acheté ne serons pas de trop. Partout où je regarde, je vois de la neige et toujours de la neige. Un magnifique manteau blanc recouvre tout. J'ai toujours vécu en Floride et même si nous sommes allés au ski une fois avec mon père quand j'étais enfant, autant de neige est quelque chose d'inédit pour moi. Je n'ai encore rien vu et je suis déjà émerveillé. Ça m'en ferait presque oublier le froid.

Grant : Viens mon cœur, on va à notre premier hôtel.

Moi : Premier hôtel ?

Grant : Oui, disons que nous allons passer notre première et notre dernière nuit ici dans des cadres... atypiques.

Moi : Tu m'intrigues, je te suis.

Nous montons dans un taxi et Grant lui donne le nom de l'hôtel. Chauffeur tente de nous faire la conversation, mais son anglais n'est pas génial. Bon, je suis mal placé pour critiquer parce que je ne parle pas un mot de finlandais. Et même en règle générale, les langues étrangères n'ont jamais été mon point fort.

Lorsque nous arrivons à l'hôtel, je vois pas tout de suite en quoi le cadre est atypique. Mais quand nous entrons dans le hall, ça me frappe. Ce que je prenais pour d'immenses baies vitrées étaient en fait d'immenses panneaux de glace. La réceptionniste nous salue et son anglais à elle est parfait. Mais je ne m'attarde pas vraiment sur ce détail, bien trop occupé à regarder tout autour de moi. Des murs au comptoir et même les banquettes du hall, tout est fait en glace.

Quand nous découvrons la chambre, je suis scotchée. Là aussi tout est fait en glace. Bien sauf les draps. Il y a une sorte de film isolant sous le matelas et plusieurs couettes bien chaudes les unes sur les autres. Les panneaux de glace qui composent les murs sont taillés de façon à ce qu'on ait tout de même une certaine intimité. Je m'allonge sur le lit et fixe le plafond de glace, surprise d'y trouver un lustre. On ne voit même pas les gaines qui doivent contenir les fils électriques, c'est impressionnant. Sans le vouloir, je bâille.

Grant : Fatiguée mon cœur ?

Moi : Un peu. Il est quelle heure ?

Il regarde sa montre.

Grant : Il est 3h18 du matin chez et il y a sept heure de décalage horaire. Il est 20h18. Ce que je te propose, c'est qu'on aille vite manger, puis on dort et demain, on pourra faire le tour de l'hôtel. Sur le site, il est noté qu'il y a des sculptures de glace un peu partout.

Moi : Faisons ça, par contre, je te préviens tout de suite. Cette pas de sexe. Il fait bien trop froid pour que je me mette à poil.

Il pouffe de rire et vient me voler un baiser.

Grant : On se rattrapera dans le prochain hôtel.

Il tire sur mes mains et me remet sur les pieds pour que nous allions dîner. Je prends du Lohikeitto, une bonne soupe au saumon.

De retour dans la chambre, je retire mes bottes et ma doudoune avant de me glisser sous les couvertures. Grant retire lui aussi sa veste et ses chaussures et me rejoint. Je me blottis contre lui pour profiter de sa chaleur corporelle et je lui vole un baiser avant de m'endormir. J'aurais bien pris une bonne douche, mais ça attendra qu'on soit dans l'autre hôtel.

J'ai plutôt bien dormi en fait, si on exclut le fait que je ne sens plus mes orteils. Je sais qu'entre les murs de glace, il ne fait pas si froid que ça, étrangement, mais je viens de Floride, moi. Je suis plus habitué à la chaleur. Après un bon café bouillant, nous faisons le tour de l'hôtel. Visiblement, le site ne mentionnait pas à chaque pièce sa nouvelle sculpture de glace. Elles sont toutes plus magnifiques les unes que les autres. Puis, c'est parti pour une nouvelle étape de notre voyage.

Je serai pilote de courseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant