Chapitre 48

36 3 0
                                    

Grant ne décolère pas. Il me fait penser à une caisse remplie de dynamite, la moindre étincelle et "boom". Voilà pourquoi je ne lui dis pas que je saigne vers les orteils. J'ai dû être blessé quand le cutter est tombé. Étrangement, j'ai pas mal et avec mes pieds pleins de sable, difficile de voir si je suis vraiment blessée et l'importance de ma plaie. Bon, je me dis que si c'était grave, ça me lancerait un minimum. Bon, là, le sang pulse encore dans mes veines à toute vitesse sous le coup de l'adrénaline. On verra ça une fois rentré. J'enfile vite mes chaussettes et mes chaussures, l'air de rien.

Au fil que nous marchons pour rentrer, l'adrénaline retombe et mon pied commence à me faire un peu mal, mais ça reste supportable. Grant lui se tient la main, j'espère qu'il ne s'est rien cassé sur la mâchoire de l'autre abruti.

Grant : On prend une petite douche et on se change avant d'aller porter plainte.

Moi : T'es sûr ? Finalement, ils ne nous ont rien volé, et puis je crois qu'on les a plus amochés qu'autre chose. La première chose à faire, c'est de mettre de la glace sur ta main et si tu as trop mal, je t'emmènerais passer une radio.

Grant : T'inquiète pas, ça va aller mon cœur.

Il noue ses doigts aux miens et nous poursuivons le trajet en silence. Je vois que mon homme tente de recouvrer totalement son calme. Il est préférable que je le laisse faire parce qu'il va déjà remonter dans les tours en voyant mon pied qui me lance de plus en plus. Arrivé chez moi, je vais directement dans la cuisine prendre le sachet de petit pois congelé que pose sur la main de mon homme. Il me remercie et me vole un baiser.

Je m'installe ensuite sur le canapé et retire mes chaussures. Je grimace en retirant ma chaussette gauche, ce que mon chéri ne manque pas de remarquer. Il me regarde une seconde dans les yeux, puis son regard tombe sur la chaussette tachée de sang frais. Il jette le sachet de petits pois dans l'évier et se précipite vers moi.

Grant : Tu saignes ! Putain Nic, pourquoi tu m'as rien dit ? Je vais les crever ces connards !

Moi : Je ne l'ai vu que quand on a remis nos chaussures et je ne voulais pas que tu leur cours après. C'est une petite coupure de rien du tout. C'est quand le cutter est tombé à mes pieds.

Grant : Une coupure de rien du tout... Ouais, laisse-moi en juger ! Je te soigne et après, on va aller porter plainte et crois-moi, les flics ont intérêt à les retrouver avant moi !

En râlant, il part dans ma salle de bain et revient avec ma trousse de premiers secours. Il la pose sur la table basse avant de s'y asseoir. Il attrape mon pied et le pose sur ses genoux. Il inspecte ma blessure. J'ai une entaille entre le deuxième et le troisième orteil.

Grant : Bordel ! Ta plaie est pleine de sable...

Il attrape un coussin qu'il pose sur la petite table et dépose mon pied dessus. Il retourne dans la salle de bain et revient avec du sérum physiologique dans les mains.

Moi : Le truc que je me mets dans les yeux quand ils sont irrités ?

Grant : C'est juste pour retirer le sable en douceur et voir vraiment la gueule de ta plaie Mme c'est bon, j'ai rien. Ne bouge pas.

Il reprend mon pied et écarte mes orteils avant de faire couler le contenu d'une unidose sur ma blessure. C'est pas véritablement le sérum qui me fait mal, mais plus le fait qu'il écarte mes orteils, ça tire sur la plaie. Je grimace et il lâche mes orteils pour masser doucement la plante de mon pied.

Grant : Ça y est ta plaie est propre, par contre vu ou elle est placée, je sais pas trop comment la panser et il te faut peut-être des points. T'as pas mal ?

Je serai pilote de courseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant