Chapitre 42

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Grant vient de partir au boulot et moi, je rentre chez moi pour finir mon sac pour Nashville. Arrivé chez moi, je pose le sac avec le micro à modulateur de fréquence sur mon lit. Dans ma petite valise cabine, je mets quelques vêtements et sous-vêtements, puis j'ouvre le sac pour ne prendre que le micro. Pas besoin de m'encombrer du sac. Un grand sourire nait sur mes lèvres. En plus de la sorte de micro que portent les chanteuses sur scène, je découvre un t-shirt à Grant et des clefs. J'attrape mon portable et ne résiste pas l'idée d'écrire à mon chéri.

Moi : Tu sais, t'étais pas obligé de me donner le double de tes clefs parce que je t'ai donné le mien.

Grant : J'aime la symbolique, je veux que tu te sentes libre de venir chez moi quand tu le veux.

Moi : Même si c'est pour fouiller partout ?

Grant : Oui. Même si je te le répète, tu trouveras pas ton cadeau d'anniversaire chez moi.

Moi : Je peux au moins avoir un indice ?

Grant : Ça devrait te faire plaisir...

Moi : C'est en général le but d'un cadeau, tu sais. Et merci pour le t-shirt, j'ai pas besoin de prendre un pyjama, on dirait.

Grant : je sais que tu adores porter mes fringues. Espérons que comme ça, tu dormes comme un bébé et que tu sois en pleine forme pour la course. Puisque je ne pourrais pas te voir avant, je te dis merde. Je t'aime mon cœur. Je t'appelle ce soir.

Moi : Je t'aime aussi. Bonne journée. Bisous.

Je pose mon portable et sens le t-shirt avant de le mettre dans ma valise avec le reste de mes affaires.

J'arrive à l'écurie et tout le monde me salue chaleureusement. J'adore l'équipe, mais j'arrivais plus à m'y sentir à ma place avant avec la frustration qui me rongeait de l'intérieur.

Papa : Ça me fait tellement plaisir de t'avoir de nouveau avec nous ma grande.

Mon père me serre dans ses bras et m'embrasse sur le front. Je lui rends son câlin avec plaisir et une légère pointe de culpabilité. Quand il va apprendre qu'Ethan et moi avons comploté dans son dos, il risque de très mal le prendre, mais je sais aussi que c'est la seule façon de lui faire accepter le fait que je suis une excellente pilote et que c'est vraiment ce que je souhaite faire de ma vie.

Nous montons en voiture, Grant ouvre la marche avec sa voiture. Il nous met de la musique et me lance parfois un petit sourire. J'avoue que moi aussi, j'ai la banane. J'ai pleinement conscience que demain, je serai au volant de la 48 dans une course officielle, mais je crois que je ne réalise pas encore que c'est vrai. J'imagine que ce que je dis n'est pas très compréhensible. En fait, je crois qu'une part de moi a peur qu'il arrive un couac avant la course, que ce soit finalement mon frère qui prenne le départ à ma place. Je suppose que je n'en serai parfaitement sûre que lorsque je serai dans le stock car au milieu de tous les autres concurrents.

Ethan : Alors petite sœurette, tu te sens prête ?

Moi : Oui et non...

Ethan : C'est bien que tu sois un peu tendue, comme ça tes sens sont en alertes et tu seras plus réactive sur le circuit. Je veux que tu saches que j'ai confiance en toi, sinon jamais, je t'aurais proposé un tel plan de fou. D'ailleurs vas-y essaie d'imiter ma voix.

Moi : Pas besoin, j'ai un truc qui m'évitera de me flinguer les cordes vocales.

Ethan : Ok et c'est quoi ?

Moi : Un micro à modulateur de fréquence.

Ethan : Quoi, les trucs qui te font une voix de canard ? J'ai pas une voix aussi agaçante, non ?

Je serai pilote de courseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant