Chapitre 65

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Nous sommes rentrés hier de notre lune de miel avec Grant et il doit déjà reprendre le travail. Pour ma part, je ne reprends pas avant lundi. Je trouve que le patron de mon mari abuse de venir le faire bosser juste pour le vendredi et le samedi. Bon, comme ça, ça me permet de passer du temps avec Eva. Ma meilleure amie ne devrait pas tarder à arriver d'ailleurs. J'installe des rafraichissements sur la terrasse dans le jardin. Normalement, elle se charge des douceurs. Elle n'a intérêt pas les oublier parce que je meurs de faim. Ok, je doute qu'elle apporte ce qui me ferait vraiment envie, mais je ne vois mal l'appeler pour dire que je veux une barre de chocolat au riz enrobé de bacon. Elle me prendrait pour une folle.

Depuis quelques jours, j'ai envie de mélange improbable. Hier, en arrivant à la maison, par exemple, j'ai mangé du saumon avec des fraises... Grant était dégouté de me voir ingurgiter ça, mais j'ai répondu que c'étaient les gouts de son bébé et là, il était mort de rire. J'avoue que le bébé a bon dos. Entre mes envies de nourritures assez... particulières, j'ai la libido en constante augmentation. Bon, ça, ce n'est pas pour déplaire à mon homme.

Ça sonne ce qui m'empêche de me taper un coup de chaud en imaginant les mains de mon mari sur moi. Je secoue la tête pour chasser ce début d'image polissonne de ma tête et pars ouvrir à ma meilleure amie.

Eva : Ma bichette !

Elle me serre dans ses bras et je lui rends son étreinte. J'ai l'impression que ça fait une éternité que nous n'avons pas été que toutes les deux. Alors qu'avant que je sorte avec Grant, nous étions tout le temps fourrées ensemble.

Moi : salut patate.

Eva : Eh ben, ma nièce a bien profité pendant votre lune de miel. Pas d'éclair au chocolat pour toi.

Moi : Merci, je sais que je vais finir par ressembler à une éléphante obèse... Et qu'est-ce qui te dit que ça va être une fille.

Eva : Je le sais, je le sens. Et pour Nicky, il est normal que tu t'arrondisses, t'es enceinte.

Elle pose sa main sur mon ventre et m'embrasse sur la joue.

Moi : On s'installe sur la terrasse ?

Eva : Avec plaisir, vous avez une de ces vues. N'empêche, je suis jalouse. Moi aussi, je veux une maison les pieds dans l'eau pour presque rien ! C'est pas juste !

Elle mine une moue boudeuse et je suis morte de rire. Oui Marion nous a fait un magnifique cadeau à son fils et moi, et nul doute qu'elle en ferait autant pour sa fille et Eva le sait très bien. En témoigne le petit éclat rieur dans ses yeux.

Moi : Ben dis à Eddy de te faire un bébé et de te demander en mariage. En plus y a une maison à vendre dans le quartier. Juste une chose, t'as bien parlé d'éclair au chocolat, non ?

Elle éclate de rire et ouvre la boite de boulangerie qu'elle a toujours à la main.

Moi : Va te poser, je vais chercher un truc.

Pour rentrer, nous avons dû racheter une valise dans une des boutiques du bateau pour y caser tous les souvenirs que nous avons achetés. Et pour Eva, nous avons fait un lot avec un chapeau, un paréo et un énorme coquillage. J'attrape le carton dans lequel j'ai tout mis et que j'ai emballé ainsi que mon ordi portable pour lui montrer les photos de notre voyage de noces. Je pose le paquet-cadeau sur la table et Eva sourit.

Eva : C'est pour moi ?

Moi : Bien sûr que non, c'est pour la table ! C'était impossible que je ne te ramène rien. Et puis, je tenais aussi à te remercier pour tout. Ton amitié est une des choses les plus précieuses à ma vie. Tu as toujours été là pour moi. Et même, je t'ai écrit pour te remercier, je voulais te dire que j'ai été très touché par la décoration de notre chambre le jour du mariage. T'es la meilleure amie qu'on puisse avoir.

Je serai pilote de courseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant