C'est un 10 mais... Il n'est pas aussi fou qu'elle.
Holly est une jeune femme discrète, mais qui dès qu'une situation l'emballe, elle devient un brin folle. Reine des gaffes et une langue qu'elle devrait tourner sept fois dans sa bouche, elle ne...
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HOLLY
J'appuie plusieurs fois sur le bouton de l'ascenseur, comme si les portes allaient s'ouvrir plus vite. Les larmes aux yeux, je frôle mes lèvres du bout des doigts.
Bon sang, mais qu'est-ce qui lui ait passé par la tête ?
Une larme dévale ma joue, je l'essuie rageusement à l'aide de ma manche. Je ne pleure pas parce que je suis triste, mais parce que je ne comprends plus rien. Parce que je suis en colère. Parce que j'ai l'impression que tout est encore plus flou qu'hier soir.
C'est la première fois que je vois Nash dans un état aussi vulnérable, où il se raccroche à tout ce qui pourrait le maintenir hors du passé, afin de taire ses souvenirs douloureux qui concernent cette fille.
Les porte automatique me laisse enfin la permission d'entrer dans la cage d'ascenseur. Je sélectionne le rez-de-chaussée, les portes se referment.
Ses yeux sont devenus sombres dès l'instant où j'ai évoqué Dan et Laura. Mais il semble être entré dans une rage sans nom lorsque je lui ai répété ce que Dan m'a dit ce matin au café.
Je ressors lorsque le ding de l'ascenseur retentit.
— Holly, attends !
Mon cœur loupe un battement lorsque sa voix résonne dans le hall du bâtiment. Nash me rattrape, essoufflé après avoir dévalé les escaliers des cinq étages, à toute vitesse.
— Attends, répète-t-il à bout de souffle.
Notre proximité ne cesse de me rappeler à l'ordre. Je recule, comme si je nous croyais incapables de ne pas enfreindre les limites.
— Je suis désolé, je n'aurais pas dû... murmure-t-il.
Les larmes aux yeux, je m'agace moi-même. Je ne dois pas être dans mes bons jours. J'ai peut-être mes règles dans pas longtemps ? C'est vrai, quand j'approche de ma période, je suis sensible pour pas grand-chose... Mes pensées s'embrouillent, mes sentiments dansent la Macarena et ma tête ne sait plus ordonner quoi que ce soit. Alors la seule chose que je laisse détoner, ce sont mes larmes.
Trop cool d'être une fille.
Nash me prend brusquement dans ses bras.
— Ne pleure pas, je suis désolé...
Je retrouve le réconfort qui m'est familier. Je retrouve l'étreinte que j'aime par-dessus tout, la sienne.
— Je suis désolé, Holly, me chuchote-t-il encore, au creux de l'oreille.
Je réfugie mon visage dans le creux de son cou, alors qu'il caresse mes cheveux dans leur longueur.
— On devrait remonter et discuter, ok ? me convainc-t-il doucement.
