Chapitre 37

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HOLLY

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HOLLY

J'ai ressenti toute la sincérité que Nash m'a transmis à travers son regard. Le voir avec Laura alors que j'étais venu le retrouver pour lui dire tout ce que j'avais sur le cœur, m'a anéantie. Je m'imaginais le pire, pensant qu'il aurait pu pardonner ce qu'elle lui a fait, qu'il était capable de reprendre leur histoire là où elle s'était arrêtée il y a trois ans.

Je me suis trompée...

Nos lèvres se trouvent sans plus jamais se séparer, comme s'il s'agissait de notre premier et dernier baiser.

« Parce que ce que je ressens pour toi est encore plus fort que ce que je ressentais pour elle, ou pour quiconque Holly... »

Ses paroles raisonnent dans ma tête comme si je ne voulais plus les oublier.

Nash quitte mes lèvres avant de planter son regard dans le mien.

— On devrait peut-être se mettre à l'abri...

Je fais la moue. Chaque fois que nous daignons nous retrouver à avoir une conversation, il se met à pleuvoir. À croire qu'elle est la preuve de nos peines, nos craintes et notre amour.

— Je sais que c'est le moment que tu préfères dans les comédies romantiques, mais je ne suis pas super partant pour attraper une pneumonie.

Je souris en voyant son sourcil droit, haussé.

— Laisse-moi juste réaliser une toute petite minute de mon propre film alors... je souffle à demi proche de ses lèvres charnues.

Il pouffe, mais avant que je puisse l'embrasser à nouveau avec toute la douceur du monde, c'est lui qui me devance en déposant sa bouche sur la mienne, mon souffle se coupe, mes paupières se ferment. Les doigts de Nash s'accrochent un peu plus à mes hanches. Je profite de son parfum qui se mélange à l'odeur de la pluie, de l'une de ses mains qui glisse jusqu'à ma joue, et de sa langue qui danse avec la mienne.

J'ai comme l'impression que nous sommes seuls au monde, devant ce vieux terrain de basket et que plus rien n'existe. Juste nous. La pluie n'est qu'un détail, elle nous trempe de la tête aux pieds, mais ce n'est que la dernière de mes préoccupations.

Nous nous écartons, il attrape soudainement ma main et se met à courir sous l'abri bus le plus proche. J'ignore l'heure qu'il est, mais les bus ne passent plus à l'heure qu'il ait. Lorsque je le fais remarquer à Nash, il sourit en coin.

— Qui a dit que je voulais rentrer maintenant ? murmure-t-il tout proche de mes lèvres.

Diable qu'il est beau. Ses cheveux bruns semblent bien plus foncés à cause de la pluie, son visage scintille par les gouttes qui le parsèment, et ses yeux rivés dans les miens brillent, eux aussi,

Il happe mes lèvres, cette fois plus chastement.

— Je t'aime Nash, je laisse échapper.

Nash cesse de sourire. Il efface toute trace de taquinerie des traits de son visage, pour afficher un air sérieux, comme s'il voulait me témoigner toute sa sincérité pour ce qu'il s'apprête à dire.

— Je t'aime aussi, Holly Paige...

J'ignore pourquoi ces quelques mots sont une évidence lorsqu'il s'agit de lui, j'ai arrêté d'essayer de comprendre, et de simplement accepter tout ce que je pouvais ressentir pour lui.

— On rentre ? je propose en frissonnant, frigorifiée.

Il approuve d'un bref signe de la tête puis réajuste la capuche de son sweat sur ma tête, même si ça ne sert plus à grand-chose étant donné que nous sommes déjà mouillés jusqu'aux os. D'ailleurs, lui-même est en t-shirt, mais ça n'a pas l'air de le déranger. Une idée me traverse l'esprit, un caprice d'enfant, mais c'est le premier à céder à mes idioties.

Je grimpe sur le banc de l'arrêt de bus, Nash me regarde faire, en fronçant les sourcils, se demandant surement ce que je fais encore.

— Tourne-toi, je lui demande.

Il s'exécute, je tire doucement le dos de son haut, et lorsqu'il est assez proche de moi, je lui saute dessus, il me rattrape de justesse.

— T'es sérieuse ? me demande-t-il en obliquant son regard sur moi.

Je lui ébouriffe les cheveux, un sourire enfantin plaqué aux lèvres. Il secoue la tête, amusé par mon comportement.

— En avant !

Il marche sans difficulté, comme s'il ne portait rien sur le dos. La pluie me fouette délicatement, j'étends les bras sur les côtés comme pour servir d'abris à Nash, au-dessus de sa tête. Il le remarque et comme pour s'amuser à son tour, il tourne slui-mêmeême, j'imite désormais l'avion. Je manque de tomber plusieurs fois, mais je m'en fiche, je me rattrape à ses épaules, rigolant de plus belle. On dirait deux enfants, c'est là que je prends conscience que Nash est celui qu'il me faut.

Il n'est certainement pas aussi fou que moi, mais quand j'ai besoin de lui, de son rire, de son sourire, il me les offre sans conditions.
Comme maintenant.

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