Nash et Holly sont amis depuis le lycée, un duo inséparable qui partage tout, ou presque. Désormais a la fac, Nash commence à ressentir quelque chose de plus fort pour elle, il se retrouve tiraillé entre ses sentiments et la peur de tout perdre. Lor...
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HOLLY
Allongée tout près de Nash, je trace des formes aléatoires sur son torse, alors que sa respiration régulière me berce. Je ne sais pas où nous allons, je ne sais pas ce à quoi l'avenir de notre relation amicale est réservée, ni celle qui est en train de débuter, mais je sais que ce que je ressens pour lui est bien plus fort que je ne me l'étais pourtant autorisé.
Je l'aime plus que cet amour que je n'arrivais pourtant pas à définir. Je l'aime d'un amour que nul ne saurait être capable définir.
Je sais qu'il dort depuis un moment maintenant, après avoir parlé longuement, après nous être donné les raisons qui nous empêchaient de nous retrouver depuis tout ce temps, après avoir échangé toutes nos craintes, il a fini par fermer les yeux et trouver le sommeil. Moi, je n'y arrive pas. Le bonheur, l'excitation de le savoir à mes côtés, et les craintes qui se logent dans le creux de mon ventre, forment un affreux mélange d'angoisse.
J'imagine que rien ne peut mettre fin à ce qu'il ressent, ni moi ce que je ressens pour lui, mais une part de moi ne peut refouler cette image de nous deux, loin l'un de l'autre.
Je retiens un soupir, alors que Nash bouge dans son sommeil. Lorsque je lui jette un œil, il a l'air si paisible, qu'il pourrait ôter chacun de mes doutes. Alors je continue de le contempler dormir sans cesse, parce que ça me rassure.
Je repose doucement mon oreille contre son torse.
— Tu ne dors pas ? m'interroge son chuchotement encore à moitié endormi.
Je redresse mon cou pour l'observer une nouvelle fois.
— Non...
Il fronce les sourcils et se redresse à moitié, m'obligeant à me retirer de ma place initiale. Tous les deux assis sur mon matelas, il remet une de mes mèches rousses derrière mon oreille.
C'est en admirant ses traits ensommeillés, ses lèvres charnues et ses yeux, que je comprends maintenant que je suis folle d'avoir pensé que je ne ressentais rien pour lui.
Il dérègle tous mes sens, envahit mes pensées et me fait ressentir ces choses que je n'ai pourtant jamais ressenties pour personne.
— Quelque chose te dérange ?
En descendant mes iris sur son torse nu, mes joues s'enflamment tout à coup, je dévie le regard.
— J'ai chaud, déclaré-je en me levant pour ouvrir ma fenêtre.
L'air nocturne s'engouffre dans ma chambre, pourtant ce ne sont plus uniquement mes joues qui chauffent.
— Holly ? me rappelle Nash.
— Encore deux petites secondes, lui intime-je en fermant les yeux, appréciant les courants d'air contre mes pommettes.