Chapitre 16

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NASH

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NASH

[Couxou, tput va bien, ne t'unquyete oas]

Je relis le message qu'Holly m'a envoyé, une bonne dizaine de fois. Elle est complètement bourrée, et je n'aime pas ça quand je ne peux pas au moins avoir un œil sur elle.

J'enfile un jean et un sweat à la va-vite, en n'oubliant pas de fermer mon appart à double tours. Je prends le tram afin de me rendre dans cette baraque que j'aimerais pourtant effacer de mon esprit.

Bordel Holly, tu sais que je n'aime pas te savoir dans cet état, sans que tu sois avec moi...

Après être descendu du tram et marché quelques minutes, je fais le tour de la maison, et entre par les grandes baies vitrées à l'arrière. Les étudiants sont déchaînés sur le rock, je comprends sans tarder que c'est la personne que je suis venue retrouver, qui s'occupe de la musique. Derrière l'enceinte, accompagnée d'un type aux cheveux blonds, de dos, Holly est morte de rire en mimant la guitare électrique et lui la batterie. Je l'observe, hilare et m'approche, soulagé qu'elle n'ait rien.

— Nash ? Bordel, mec, ça fait plaisir ! Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vu ! lance le type en m'apercevant.

Je fronce les sourcils un instant, avant de finir bouche bée.

— Lucas ? Ça fait un bail ! Ça fait quoi, trois ans ?

Il rit en hochant la tête puis me fait une accolade. Lucas était mon équipier de basket, en première année de lycée, il a déménagé et on ne s'est plus revu.

— Qu'est-ce que tu fous là, tu fais tes études ici ? m'interroge-t-il.

— Ouais, et toi, t'es revenu dans le coin ?

Je jette un œil à Holly, toujours dans son délire de Rhapsody.

— Yep, j'ai voulu revenir. Je suis loin de mes parents, mais je me sens nulle par plus à ma place qu'ici !

— Tu pratiques toujours le basket ? demandé-je alors que mon regard ne cesse d'aller et revenir entre Holly et lui.

— Non. Enfin, plus en équipe en tout cas. Je manie le ballon quand j'en ai envie, mais plus de compet', m'annonce-t-il.

— Je ne comprends pas, tu ne voulais pas finir pro ? l'interrogé-je en remarquant la petite déception dans le ton qu'il a employé.

— Je me suis pété le genou en seconde année de lycée, le doc m'a dit de faire gaffe alors... m'avoue-t-il en laissant sa phrase en suspend.

Je grimace en imaginant ce qu'il a dû ressentir en tirant un trait sur son rêve.

— T'inquiète, maintenant, je peux fumer autant que je veux et boire sans prendre le risque de me prendre une soufflante par le coach, déclare-t-il en m'octroyant d'un clin d'œil. Et toi, du coup, le basket ?

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