Après que le cursus du matin soit fini, Aby était directement rentré chez elle disant qu'elle avait mal à la tête. J'avais bien vu qu'elle se sentait mal mais elle a insisté pour que je reste me menaçant de détruire toute ma collection d'art si je bougeais d'un iota de l'université. Et même si j'avais peur pour ma collection, j'avais quand même insisté de la ramener à la maison mais au final, c'est elle qui a eu le dernier mot.
Je m'en veux.
Je m'en veux tellement que la culpabilité me pulverise les entrailles. Comment ai-je pu une seconde douter de ma meilleure amie? Après les deux années que j'ai passé à partager sa souffrance, j'ai encore eu des doutes? Mais quelle genre d'amie est-ce que je suis pour autant ne pas avoir vu ce qui clochait? Sûrement la pire. Je soupire en mettant une mèche rebelle derrière mon oreil tout en buvant le smoothie pomme banane que j'avais tantôt acheté avant de partir dans la bibliothèque pour me morfondre.
Arrivant à la bibliothèque, je pose mes affaires à mon endroit favorit, à côté de la fenêtre pour aller vers les rayons à la recherche d'un livre à décortiquer. Et même si je ne me passionne pas trop du litéraire, j'aime tout de même lire, enfin, la plupart du temps si j'en ai. C'est dans cette endroit que je me sens le plus en équilibre avec moi-même, avec l'odeur des livres et le silence qui y reigne. Pour le reste de mes journées, je les passe entre le boulot, la maison, et aussi les caisses. Même si je ne suis pas trop féminine, je suis loin d'haïr les livres, ils font du bien.
Ils m'ont fait du bien.
Je passe mes doigts entre les livres en respirant en même temps l'odeur apaisante qu'ils dégagent. Je prends un livre au hasard, l'ouvre pour le renifler. C'est carrément bizarre je sais mais, c'est pourtant une vraie adiction, une sensation de bien être fou. Les bouquins ont une odeur si...enivrante, c'est différent des parfums que les gens mettent tous les jours pour détruire l'odorat des autres, non ça, c'est plus rrespirable, vieux, étrange... comme si à travers l'odeur, on lit déjà l'histoire.
J'enlève mon nez du livre qui avait un titre assez étonant, La reine soleil inscrit dessus, sûrement un roman egyptien. Ça tombe bien, j'aime l'histoire. Quand je relère mon regard du bouquin, je vois à travers le rayon un visage qui m'est familier. Concentré, calme, doux, et apaisé en lisant un livre. Il est adossé sur son chaise en tenant son livre sur ses grandes mains, laissant voir ses biceps musclés à travers son tee-shirt noir, ces longs cils noirs, son nez pointu, ses lèvres fines, son machoire carrée, ses cheveux légèrements en batailles et son cou aussi musclé...
Je me mords la lèvre inférieure en l'observant plus attentivement, sa peau un peu hâlée. Bon Dieu..., ce type est un vrai dieu grec venu sur terre pour anéantire la gente féminine avec sa beauté. Je pourais rester ici à le regarder pour le reste de ma vie s'il le faut, c'est si captivant de le faire. Il est un vrai oeuvre d'art humain à lui tout seul. Je devrai remercier madame et monsieur Peterson pour ça, car grâce à eux, je peux me délecter d'un tel phénomène.
Je serre le livre que je viens de prendre contre ma poitrine, le coeur battant la chamade. Est-ce que je dois aller le voir? Faire le premier pas ?Est-ce que j'arriverai à tenir entre mes mains une arme de son calibre? Et si je ne réussissais pas? Est-ce qu'il.... Je coupe mes réflexions avec mes doutes aussi nombreuses que le nombre de mes poils. C 'est à moi d'aller vers lui pour qu'il me remarque pas le contraire. Je dois être aussi forte que quand je donne des coups, parce que cette fois-ci, c'est de mon coeur dont il s'agit, je dois le conquérir.
Je prends un grand souffle et m'encourrage mentalement pour ne pas prendre mes pieds à mon cou. Allez Lan sè! Tu vas assurer!
Je m'approche du chaise en face de lui, le coeur battant à cent kilomètres à l'heure avec les mains moites.
Nî kěyî zuò dào Lan sè!
[Tu peux le faire Lan sè!]Prenant mon courrage à deux mains faisant disparaitre cette peur démesuré. Je tire la chaise en face de lui et m'y assoit quand je remarque qu'il ne relève pas la tête pour me regarder. Même si ça me fait un peu mal, je décide de me taire en faisant semblant de lire et lui lancer des coups d'oeil chaque seconde. J'ouvre le livre devant moi en y cachant mon visage en le regardant discrètement. Il est si beau quand il lit que j'en oublie le petit pincement que j'ai au coeur.
Trente minutes.
Voilà bientôt trente minutes qu'il lit et qu'il n'a pas relevé son regard vers moi et aussi que je ne me lasse pas de le regarder. J'ai comme cette petite impréssion qu'il le fait exprès, qu'il fait exprès de ne pas me regarder avec ses yeux bleues et ça commence à m'agacer. Je souffle et me lève pour lui enlever son livre de ses mains, il relève enfin sont regard bleu vers moi avec colère et surprise. Je regarde la couverture du livre quand je lis que c'est les cinquantes nuances de Grey inscrit dessus, mon visage vire à l'écarlate.
Il lit ce genre de chose? Compte-t-il appliquer tous les truc obcènes là dedans? Et avec qui...?
Je me relève et lui rends son livre pour m'assoir confortablement dans mon siège. Il hausse un sourcil inquisiteur tandis que moi, j'ouvre le livre que j'avais à n'importe quel page et commence à lire sans vraiment que ça entre dans ma tête. C'est trop embarassant. J'ai pas envie de recroiser son regard amusé, c'en serait trop pour ma dignité et ça c'est important pour une chang, on ne perd jamais notre dignité devant n'importe qui, même lui.
Après quelques minutes de silence, je relève la tête de mon livre pour voir s'il a arrêté de me regarder. Mais c'est pas le cas, ces yeux bleues me transpercent de tout part. Je le regarde quelques instants avant de détourner le regard vaincue par le sien. Il est bien fort à ce jeu. Je me racle la gorge et Il se remet à lire son livre, silencieux. Je prends donc les devant en prenant la parole.
-Tu aimes ce genre de livre? Je lui demande avec la voix roque à cause du manque de parole.
Il relève ses yeux de son livre, le ferme et se concentre uniquement sur moi. Et même si j'aime l'intention qu'il m'accorde, son regard intense me fait toute fois éviter son regard. Un rictus se forme sur ses lèvres tandis qu'il se redresse en prenant bien place dans son siège, me toisant avec une lueur étrange dans les yeux.
-Pourquoi tu demandes? Tu veux tenter l'expérience avec moi? Je veux bien jouer Grey et toi tu seras ma joujou.
-Ça me tente bien, je lui réponds et il plisse les yeux étonné, tant que c'est moi la source de ton plaisir.
Ses yeux bleux claires devient bleues marines et sa machoire se serre. Hum...ça le rends sexy, il est beaucoup trop séduisant pour mes pauvres yeux de biches.
-Mais tu vois, je ne veux pas d'un inexpérimenté, comme ce Grey qui utilise des objets au lieu de se servir de ce qu'il a. Je veux un professionel qui saura comment me faire du bien pour ma première fois.
Il prends un énorme respiration et détourne son regard. Il lutte. Les garçons sont vraiment dès fois des goujats qui ne pensent qu'au sexe et il faut croire qu'à chaque allusion, tout dérive par là et lui, il ne fait pas exception, il sait juste se retenir. Du mieux qu'il peut du moins.
-Il en est hors de question. Il dit enfin, on est juste ami. Je me refrogne avec une énorme envie de le cogner.
Il ne vas pas me mettre dans la friendzone quand même! Il en est hors de question.
-Si tu tiens à faire ami-amie avec moi, laisse tomber. Tu ne le seras jamais puisqu'à mes yeux tu es plus et ne fais pas semblant de le nier puisque je sais que tu l'as remarqué. Je ferai tout, dis-je sûr de moi en le toisant sérieusement, pour que tu sois à moi peu importe ce qu'il m'encoûte.
Il passe sa main dans ses cheveux bruns en soupirant.
-Fait comme bon te semble, dit-il enfin en se levant, me laissant seule dans la bibliothèque.
Je souffle en passant mes mains dans mon visage. C'est pas comme si je vais laisser tomber hein! C'est lui ou c'est rien, j'ai déjà fait un pas et c'est hors de question que j'y reviens.
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la cadette des chang
Teen FictionL'amour. Vous connaissez? Cette sensation étrange que vous avez dans l'estomac et le coeur quand celui qu'on aime est dans les parages? Et bien, je le re-subis. Pourquoi le "re"? Parce que pour la seconde fois, le coup de foudre m'est tombé dessus c...