Juhayd Al Qasimi, roi d'Anjalar traverse le désert de ses terres avec comme ambition de relever son pays en proie à une terrible guerre.
Il fera la rencontre d'une cavalière à l'esprit vif et dotée d'une stratégie redoutable...
Balqis...
Une jeune...
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Elle
Cette balade au bord de la mer a remué bien des choses en moi. Et je ne sais même pas pourquoi j'ai consenti à l'y accompagner. Je savais pertinemment que le roi parviendrait à m'atteindre d'une quelconque manière et pourtant j'y suis allée.
Suis-je rendue folle?
Le matin est déjà là depuis un long moment, tandis que je m'entraine avec mon arc, dans les jardins du palais. Je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup manier mon arme ces derniers jours, et le manque se fait déjà ressentir.
Alors que je vise avec précision une cible que j'ai installé à une longue distance. Une odeur de jasmin me surprend . Un parfum que j'identifie comme étant celui de Saryana.
Sans me tourner vers elle, je vise une seconde flèche et l'enfonce au centre de la cible.
— Incroyable ! s'émerveille t-elle en applaudissant.
J'abaisse mon arc et pivote pour l'observer. Sa tenue est somptueuse. Brillante, éblouissante, subjuguante.
— Je veux essayer ! Je le veux ! s'empresse t-elle en s'approchant de moi.
— Maintenant? m'étonné-je.
— Oui tu me l'as promis, Balqis.
Et elle dit vrai. Je n'ai eu cesse de promettre des choses à cette famille que je me dois de détester.
— Très bien, capitulé-je en lui tendant mon arc.
Saryana le manie avec rudesse. Je la vois même l'utiliser à l'envers. Un rire m'échappe.
— Tu ris Balqis? semble t-elle s'étonner.
— En utilisant l'arc de cette façon, c'est dans ton flanc que la flèche s'enfoncera.
— Oh par pitié que non, s'alarme t-elle.
— Es-tu gauchère ou droitière?
— Droitière.
Je replace l'arc comme il se doit en repositionnant ses doigts, je glisse une flèche dans la fente prévue.
— Alors c'est avec ta main gauche que tu dois tenir l'arc. Étend ton bras gauche. Tamain droit doit tendre la corde. Il faut que ton coude droit soit tourné vers l'extérieur.
— C'est assez technique, avoue t-elle avec une forme d'inconfort.
— C'est un art. La technique viendra avec la rigueur. Maintenant il te faut fermer l'oeil gauche et viser avec le droit.
Saryana s'exécute a nouveau. Je l'aide à viser en me plaçant derrière elle.
— À trois. Un, deux... et trois. Libère ta flèche, prononcé-je.
La flèche fend l'espace et se plante dans la cible. La princesse pousse un crie de joie et spontanément me sert dans ses bras.
— C'est merveilleux ! Merveilleux ! Encore ! demande t-elle.
