Vingt-neuf

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Lui

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Lui

Ainsi, je me retrouve chez Morad, oncle de celle qui occupe chaque bribe de mes pensées. Accompagné de Hakim, qui a insistépour faire parti du voyage plutôt que de rester auprès de son épouse, me voilà face au tuteur de Balqis.

Le sexagénaire n'est pas seule, accompagné de trois de ses fils, dont ce fameux Sofiane, tout les quatre nous observent avec stupéfaction et incompréhension.

Les mots ont été lancé. Le roi n'a pas été dilatoire. À un aucun moment je n'ai montré quelconque hésitation. Pas un instant.

— Ô valeureux Morad, toi qui a pris soin de Balqis Al Khatib, comme l'aurai fait un père. Toi qui tenais sa main dans la tienne jusqu'à l'amener vers cet âge mature, accorde moi de te suppléer. Ainsi je la prendrai comme épouse, et la placerai sous ma protection. Celle d'un époux et d'un roi, dont le pouvoir surpasse les limites de Raqem.

Ma voix est stable, assurée. Je n'ai pas hésité malgré ces hommes qui m'observent avec sérieux, et une forme de scepticisme.

— Le roi souhaite épouser Balqis? La fille de Jamal Al Khatib? demande l'oncle peu convaincu.

— Absolument, affirmé-je.

L'oncle reste ainsi songeur, m'examinant avec minutie. L'instant est solennel, secret, pesant.

— Pourrions-nous, discuter seul à seul, mon roi? demande t-il en encrant son regard au mien.

J'opine de la tête, et immédiatement Hakim, et les trois fils de Morad se lèvent pour nous offrir cette entrevue en tête à tête.

L'homme d'âge mûr m'inspecte un long moment et puis il sert un verre thé. Le liquide s'écoule en un fil dorée et fumant, et puis Morad remplit un second verre et en fait glisser jusqu'à moi.

— Avant de te donner ma réponse. J'aurai besoin d'en avoir moi aussi, roi d'Anjalar.

— Et je répondrai à toutes tes interrogations

Ma voix inspire la stabilité et la determination. Morad racle sa gorge et puis il aspire un peu de thé avant de le reposer devant lui. Le regard qu'il m'adresse est teinté de sérieux mais aussi de confession. Je n'y trouve aucune volonté de me déboussoler.

— Balqis...

Il s'interrompt une seconde avant de poursuivre.

— Connais-tu l'histoire de cette pauvre enfant?

Je comprend enfin l'objet de cette discussion. Et pour dire vrai, je savais qu'elle aurait lieu. Alors si ce moment doit être maintenant... qu'il en soit ainsi.

— Je la connais effectivement. Balqis m'en a offert quelques récits.

— Quelques récits?

— Suffisament pour comprendre cette témérité qui l'anime.

La cavalière des sablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant