Vingt-quatre

5.6K 391 154
                                    

⚠️Attention chapitre à double points de vue

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

⚠️Attention chapitre à double points de vue.




Lui


Sa présence m'a manqué durant l'intégralité du jour. Et je me suis languis de la revoir, minute après minute, en priant pour que la nuit ne soit pas en retard.

Hélas la nuit est ponctuelle. Balqis, par contre... Elle, elle torture ma patience.

Le salon Ibn Battuta est de loin celui que je préfère. L'ambiance y est calfeutrée, apaisante, chaleureuse.
Les couleurs sont semblables à celles d'une tente que l'on dresse au milieu du désert pour apprecier le calme des paysages sableux.
Sur le sol, sont étendus de larges tapis tissés à la main par des tapissiers de Mador, ainsi qu'une multitude de matelas et d'oreillers de teinte bordeaux.

Installé sur l'un des matelas, je ne cesse de fixer la porte. Elle reste fermée depuis bien trop longtemps, et si mon invité ne se presse pas, c'est avec certitude que j'irai la trouver.

Enfin, la poignée de la porte s'incline, le battant pivote... Mes yeux se fixent vers l'entrée, impatient comme je ne l'ai jamais été.

Mon souffle se coupe.

Il se coupe alors que je ne vois même pas son visage, gardé secret sous ce tissus brodé. Elle est venue, elle est belle et bien là, ma cavalière. Et elle porte ce présent que je lui ai offert.

Hésitante, Balqis avance de quelques pas. Alors je me redresse et lui fait signe d'approcher. Sa démarche assurée m'affirme qu'elle est celle d'une reine.

Et sans même avoir entendu le son de sa voix, je suis conquis, comme toutes les fois où Balqis entre dans mon champs de vision.

— Que la paix soit sur toi Balqis,

— Et qu'elle soit sur toi aussi, Roi d'Anjalar, répond t-elle dans un murmure délicieux.

— Tu es en retard, est-ce là une façon nouvelle pour me tourmenter?

Je peux entrevoir son sourire derrière ce tissus en dentelle qui m'interdit l'accès à sa beauté.

— Il y a dans l'attente, Juhayd, une forme d'exercice à la patience.

— Je comprend maintenant pourquoi tu es si compliquée à convaincre. Tu es en réalité en plein exercice.

— Ne me contrarie pas Juhayd, il est encore temps pour moi de faire demi tour, dit-elle d'un ton qui ne suggère aucunement qu'elle le fera.

La cavalière des sablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant