Onze

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Lui

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Lui

Mador est de nouveau cet air que je respire. Une atmosphère marine qui m'avait manqué terriblement. Le bonheur me gagne naturellement quand je retrouve la quiétude et la fraicheur de mon palais.

Ce palais ou j'ai grandi, à l'intérieur duquel je me suis forgé jusqu'à devenir ce roi responsable et dévoué.

Sans hésitation, je mourrai pour mon peuple, si il le fallait.



Je traverse l'interminable entrée constituée de marbre, d'or et de mosaïque étincelante. Les bruits de mes pas résonnent comme faisaient ceux de mon père quand il revenait de ses longs voyages.

Que miséricorde lui soit faite.

Rapidement, une silhouette se dessine en haut de l'imposant escalier marbré et brillant, qui se jette sur le hall principal. Je relève la tête.

L'ancienne reine d'Anjalar est là.

L'unique reine de mon coeur.

Ma mère bien aimée.

— Mère, que la paix soit sur toi, lui adressé-je en m'immobilisant devant les marches.

Elle reste de marbre, me jetant un regard sévère qui m'indique instantanément la température de son humeur. Alors comme toujours, je la fixe avec chaleur, espérant faire fondre sa colère.

Peut-elle imaginer un instant combien je l'aime? Combien je serai prêt à tout pour satisfaire celle qui dispose du paradis sous ses pieds.

Elle m'offre son silence.

— Ton fils est rentré, mère. Le roi est de retour. Pourquoi n'accoures-tu pas pour le serrer contre toi comme tu l'as toujours fait? demandé-je un sourire au coin des lèvres.

Je vois sa poitrine se gonfler, et puis elle expire profondément en refermant ses paupières.

— Très bien, réponds-je avec une fausse résignation.

Ma mère vêtue d'une robe en soie vert anis, dissimule ses jolies cheveux noirs sous une tissus du même ton. À ses bras des bracelets en or et autour de son cou, un imposant collier fait d'émeraude et diamant.

Elle reste fixe, immobile, la tête haute.

Alors je depose mon sabre sur le sol, et me précipite pour gravir les marches jusqu'à l'atteindre.

Surprise, elle recule d'un pas.

Je me trouve devant elle, la surplombant de sa hauteur. Il y a bien longtemps qu'elle ne baisse plus la tête pour observer son fils.
Mes yeux plantés dans les siens, je lui souris naïvement, heureux à en mourir de retrouver celle qui m'a donné la vie.

Je remarque alors un léger rictus sur ses lèvres.

— Idiot ! Comment peux-tu partir si longtemps sans me dire au revoir ? finit-elle par m'adresser.

La cavalière des sablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant