Trente-et-un

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Lui

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Lui

Ramadan est là. Ce mois bénis et attendu durant l'entièreté de  l'année a débuté seulement deux jours après la célébration du plus précieux événement de mon existence. Et si je me permet une brève comparaison, je comprend aujourd'hui, que je n'avais jamais gouté aux joies de l'union maritale.  Oh que le mariage était une méconnaissance, une inexpérience....

Ma candeur est visible sur mon expression constamment fascinée par celle que j'ai épousé.

Et si auparavant je m'efforçais à éviter mes épouses, avec Balqis tout est si différent. Je ne souhaite que la trouver. Et quand je la perd des yeux, furtivement, mon coeur s'arrête jusqu'à qu'elle apparaisse de nouveau.

Elle est cette pureté et cette douceur qui tempère mon âme. Et plus, je l'admire, plus je me questionne...

Comment ai-je vécu sans le son de sa voix?
Comment ai-je arpenté ce monde si vaste, sans son sourire irradiant?

Comment ai-je pu un instant penser que je me contenterai d'une vie sans amour?

Quel inconscient... Ô Juhayd, ton bonheur se trouvait à Raqem, tout ce temps... Et tu es parti le chercher avec détermination.

Étendu près de mon épouse, sa tête repose sur mon épaule, tandis que ses doigts se meuvent dans ma chevelure brune. Sa voix fredonne une mélodie dont j'ignore l'origine. Je me noie de délices et de volupté. Mes paupières se ferment lentement.

Ainsi voici la quiétude. Je l'ai enfin près de moi.

— Tu fais de moi, un homme heureux, murmuré-je.

Je sens ses lèvres se poser sur mes joues avec lenteur, m'insufflant une multitude de frissons s'étendant dans l'entièreté de mon corps.

J'ouvre les yeux pour la contempler sans jamais pouvoir me rassasier de sa beauté. Ses longs cheveux ébènes retombent sur mon torse recouvert d'une tunique en lin.

— Je ne pourrai tolérer qu'un mal t'atteigne. Et si pendant longtemps,  j'ai crains pour l'Anjalar . Cela n'est rien comparé à cette peur de te perdre... de te voir me quitter...

— Ma loyauté m'imposera à jamais, de demeurer auprès de toi. Le mariage est un engagement que je tiendrais, promet-elle.

J'expire intensément en plaçant la paume de ma main contre sa joue brulante. Elle s'empresse d'y joindre sa main pour recouvrir la mienne.

Nos regards sont liés et ces moments sont les plus précieux. Ceux que je cherie avec passion. Lorsque le roi et sa reine, ne sont plus que deux simples mortels, s'observant avec volupté et dévouement.

— Tu crains de me perdre Juhayd, mais c'est bien moi qui ait faillit te perdre.

Mes sourcils se froncent tandis que son regard se durcie également.

La cavalière des sablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant