Juhayd Al Qasimi, roi d'Anjalar traverse le désert de ses terres avec comme ambition de relever son pays en proie à une terrible guerre.
Il fera la rencontre d'une cavalière à l'esprit vif et dotée d'une stratégie redoutable...
Balqis...
Une jeune...
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Elle
La cinquième nuit s'annonce déjà. La troupe s'est endormie, tandis que deux hommes font la garde en se partageant leur impatience de retrouver leur épouse.
Un homme ne peut vivre sans une femme.
Une femme... survit sans un homme.
Tapis dans l'obscurité de ma tente, j'entend le hennissement inhabituel d'un cheval.
Peut être Wafi. Je quitte discrètement mon endroit, me munissant de mon arc pour me diriger vers les chevaux.
Le désert n'est plus désormais. Sa beauté me manque beaucoup. L'endroit ou nous nous trouvons actuellement, me dépayse complètement, parsemé de verdure ici et là, je m'acclimate doucement à ce nouvel environnement.
Tout est fidèle aux descriptions qu'il me faisait jadis. Mon père...
Moi qui n'ai connu que les vents brulants et l'ocre du sable, mon souffle se coupe toutes les fois ou mon regard se perd dans l'immensité de La création divine.
Wafi s'agite. Il tente de se détacher de l'arbre sur lequel je l'ai attaché. Je connais mon pure-sang par coeur. Quelque chose ne va pas.
Deux options : Soit un animal sauvage, soit... un visiteur inopiné.
— Qui a t-il Wafi? demandé-je en le détachant.
Je le laisse me guider jusqu'à l'entrée d'une zone boiseuse et sombre. Mon coeur vibre légèrement. Non ce n'est pas de la peur.
Mais de l'adrénaline.
— Il n'y a rien Wafi. Peut être une souris, réponds-je en m'apprêtant à faire demi tour.
Mon cheval insiste et tire sur le tissus de ma robe pour m'obliger à inspecter de nouveau vers cet endroit sombre. Immédiatement mes yeux aiguisés balaient l'endroit minutieusement. Et en relevant la tête vers la hauteur d'un arbre fourni, je vois cette silhouette, arc à la main, me visant avec précision.
Je me recule en une fraction de seconde. Laissant la flèche déchirer mon tissus au niveau de ma gorge.
Il en est fallut de peu.
Le feu au ventre, j'attrape mon arc, et vise cet homme suspendu à une branche. Il riposte à son tour et bondit soudainement pour quitter les hauteurs de l'arbre.
