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Lui

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Lui

Mon pouvoir s'étend jusqu'aux frontières de mes terres. Des frontières ajustées par les valeureux souverains qui ont précédé mon règne. Ils ont conquis chacun des mètres qui composent mon territoire avec courage et honneur.

Et je ne ressens que de la fierté toutes les fois ou je foule le sol sur lequel je suis né.

Ma terre. Ma précieuse et inestimable terre. Celle pour laquelle je sacrifierai ma vie et tout ce que je possède... Je jure qu'il n'y a pas un endroit plus beau et plus attachant que cet endroit. Mes voyages et exploration du monde en sont la preuve la plus véritable. C'est ici que mon coeur vibre. Ici, qu'il bat avec frénésie et je pries pour que ce cela soit ainsi jusqu'à mon dernier souffle.

Je lui suis entièrement dévoué. À lui, mon pays, l'Anjara.

Cette terre incroyable aux ressources inestimables, nichée dans ce berceau d'Orient et de golfe persique. Une perle nacrée, incrustée au coeur d'une région où le soleil offre ses plus beaux rayons et ses chaleurs les plus extrêmes, parfois.
Les plus talentueux explorateurs ont foulé son sable pour en repartir les yeux brillants et le coeur envieux.

Que la fierté se lit sur mon visage, comme elle se lisait sur celui de mes aïeux. Je gouverne la plus belle parcelle de ce monde.

Indubitablement.

Et le peuple d'Anjara ne doit pas rougir, pas un seul instant.

Que l'histoire se rappelle qu'il n'a jamais souhaité le mal à quiconque. Jamais. Se soulevant avec honneur quand l'ennemie le frappait, perdant la vie avec dignité quand la mort lui était destinée, ne réclamant que la victoire et cela année après année.

Que la paix et la quiétude nous reviennent. Je ne supporte plus de voir le sang couler et souiller les sentiers qui mène à Mador, ville centrale de mon pays.

Parce que Mador ne peut s'éteindre. Et jamais Mador ne s'éteindra. C'est d'ici que je gouverne mon royaume. D'ici que j'assiste presque impuissant à l'injustice dont mon peuple est voué.

Une guerre qui n'est pas de notre fait, mais que nous devons remporter pour l'honneur et l'accalmie. Parce que nous sommes de ces hommes là, ceux qui gardent la tête haute même quand le fer est sur le point de frapper notre nuque.

Hakim, mon conseiller, s'approche de moi. Je reconnaitrais le bruit de ses pas parmi des milliers d'autres. Son sabre cognant contre sa cuisse de façon saccadée ne peut me tromper.

— Je te cherchais Juhayd, prononce t-il en s'arrêtant à ma droite.

Je relève légèrement la tête, lui destinant un bref regard, tandis que mes mains s'afférent à serrer la scelle de mon pure sang à la robe immaculée.

La cavalière des sablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant