chapitre 4 : les premières amies

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La mère de Sana était pour elle un fardeau, mais malheureusement, elle n'avait personne d'autre à qui s'attacher. Elle était tentée, parfois voir même souvent d'aller vers les gens pour essayer de se faire des amies, mais ça n'avait jamais été facile pour elle. Pour autant, avec Tzuyu, malgré les occasions en or, elle n'osait pas trop. Elle se sentait profondément intimidée par la popularité de son amie, et plus elle en apprenait sur elle, plus elle se sentait mal à l'aise de la recontacter.

Son élève avait donc réaliser l'exposer sur la Taïwanaise, et elle avait appris beaucoup de choses. Elle était de deux ans son aîné, elle avait commencé très tôt en tant que mannequin, mais elle avait rapidement quitté son île pour aller poursuivre une carrière de chanteuse solo de son côté. De par ses talents, elle avait été recrutée par une agence qui s'occupait encore aujourd'hui bien de sa carrière. Là-bas, elle s'était entouré d'une équipe qui était devenue ses amies, et ces dernières était bien les jeunes femmes que Sana avait rencontré dans le bar.
Plus elle en apprenait sur Tzuyu, moins elle se sentait confiante dans le fait d'aller l'aborder de nouveau. Elle fut décrite comme froide, cassante et parfois antipathique, ce qui étonna fortement Sana qui ne l'avait pas ressenti comme ça. Et bien sûr, cette description des manières de vivre faites par son élève était de loin ce qui lui plaisait le plus. Sa famille n'était pas non plus à plaindre, issu d'une noblesse de l'île ayant réussi à faire sa place pendant les longues décennies d'occupations de l'île par le Japon, cette fortune familiale lui avait permis de pouvoir prendre pied dans sa carrière.
Pour autant, a s'en rappeler de passer le peu de temps déjà réalisé avec elle, Sana l'avait sentit profondément triste. Et elle, normalement d'un naturel joyeux qu'elle avait perdu à cause de la vie que lui faisait mener sa mère, en avait perdu le moindre sentiment, la déprimant profondément.

L'exposer était finit, elle en était satisfaite, car même s'il lui restait un goût amer, elle avait eu l'impression de pouvoir plus facilement comprendre comment elle fonctionnait et donc, de comment aborder la jeune femme.
- Merci de ton travail, je te communiquerai la note de ton exposé, et pour ceux qui veulent réaliser des travaux sur des sujets similaires, n'hésitez pas à venir me faire par de vos idées.
L'élève regarda pendant un long moment son professeur, Sana ne s'en était pas de suite rendu compte, mais dans la salle de classe, il y avait bien des tensions. Non pas prise de passion pour sa professeur, mais elle avait sentit cette dernière troublée, et les questions se bousculait dans sa tête. Elle partit ce rasoir, et d'un naturel talent, Sana avait repris son cours de japonais.

À la fin de la journée, elle ne voulait pas se détendre, mais simplement travailler et essayer d'oublier, pour au moins la fin de journée la star qui occupait son esprit. Comme à son habitude, elle avait pris le chemin de son bar préféré, et cela, même malgré la pluie, ou protégé d'un parapluie, le gérant du site l'avait accueillit avec joie. Avec une grande pinte a la main, a essayer de trouver la note la plus juste pour son élève. Il ne lui avait fallu que seulement quelques minutes avant d'avoir un numéro affiché sur son téléphone. Elle décrocha avec nonchalance.
- Minatozaki Sana au téléphone, c'est pour ?
- Sana ? C'est moi Jihyo, une amie a Tzuyu, pense à enregistrer mon numéro de téléphone après cet appel !
Sana souffla, il s'agissait de la "peste" comme elle l'avait défini à leur première rencontre, et cela ne la mettait pas dans une bonne humeur.
- Si c'était juste pour ça, il suffisait de m'envoyer un message.
Jihyo l'arrêta rapidement.
- Non pas du tout, Tzuyu organise une petite fête chez elle samedi soir, elle est assez occupée cette semaine et n'avait pas le temps de t'appeler, comme je suis son manager, elle m'a chargé de t'inviter. Je t'enverrais un lieu de rendez-vous où quelqu'un devrait venir te chercher. Peut-être moi-même si je ne sais pas encore, mon petit ami me prendra déjà la tête.
Sana était étonné, heureuse, mais étonné. Revoir Tzuyu, elle en avait envie, mais surtout, elle qui ne savait pas comment l'aborder, cela ne pouvait que lui ouvrir des possibilités.
- Bien sûr, je viendrais je n'ai rien de prévu.
En la remerciant, Jihyo raccrocha, ce qui laissa Sana interloquer par la rapidité d'exécution de ses taches. Elle commença enfin à la comprendre, rapide, direct et efficace, Jihyo était quelqu'un qui n'hésitait pas. Elle croyait qu'elle n'était pas appréciée de cette dernière, mais visiblement, elle se trompait.

Elle resta installer sur sa chaise au bar pendant encore plusieurs dizaines de minutes, ce fut au bout d'une demi-heure qu'un jeune homme finit par s'approcher de Sana. Elle releva immédiatement sa tête en ayant senti sa présence, qui n'était pas menacente, mais d'une nouveauté qu'elle ne connaissait pas.
- Enchanté, je suis Bang Chan, je peux m'installer avec vous ?
Il échangea un grand sourire, ce dont Sana ne pouvait pas refuser, et puis, au moins cela allait la sortir de sa zone de confort.
Elle commença à ranger ses affaires, et alors qu'il s'installait, il prit la parole le plus naturellement possible.
- À vrai dire, je passe souvent dans ce bar avec un ami, je vous y ai vu plusieurs fois, de ce que j'ai pu comprendre, vous êtes professeur non ?
Sana, par réflexe se redressa.
- Vous m'espionnez ?
Il répondit rapidement non de ses mains.
- Pas du tout, mais à vrai dire, vous êtes bien la seule personne à installer un paquet de feuilles bordélique représentant tout un tas de copie avec une pinte de bière au milieu à chaque fois. Forcément, pour un passant, ça se remarque.
Il disait cela sur le ton de l'humour, et Sana, trop réceptive rigola aussi un coup.
- Oui, je suis japonaise et professeur dans un lycée, je viens m'occuper de mon travail ici, un endroit qui me permet de me ressourcer. Et vous ?
Sana, en posant cette question remarqua des particularités sur son physique, il y avait de quoi rougir, il était grand, beau, propre et bien habillé, mais surtout extrêmement bien musclé, ce qui l'impressionna.
- Je suis directeur de projet dans une entreprise téléphonique, j'ai un bon poste qui me permet de prendre le temps de me défouler à la salle de musculation.
Sana mis sa main devant sa bouche afin de s'empêcher de rire.
- Oh, excusez-moi, je pensais avoir réfléchi dans ma tête, a moins que je vous ai parlé en japonais ?
Il fit non de la tête avec un petit rire, Sana aurait pu trouver cela magnifique, mais ne sachant pas pourquoi elle était gênée.
- Non du tout, ce n'était ni l'un ni l'autre, simplement votre expression faciale.
Sana acquiesça simplement, elle était gêner, mais elle se sentit pour autant obligé de faire la conversation, ne voulant pas laissé place au vide.
- Je ne suis encore qu'une jeune professeur, cela doit se voir à l'investissement que je leur porte.
- Vous ne les traumatisez pas à être à ce point impliqué ?
Sana souria et posa son coude sur la table ainsi que sa tête sur sa paume de main.
- Au contraire, ils aiment bien ça, et cette proximité les rend bien plus efficaces, bien que ça demande de l'effort.
Il souria à moitié, Sana se rendit compte que quelque chose ne lui plaisait pas.
- Vous savez, ma sœur est aussi professeur, dans un lycée, elle ne s'y plaît pas du tout, c'est un fardeau qu'elle porte depuis plus de quinze ans maintenant. Mais a moins que vous ayez des méthodes qui soit différentes ?
Avec cette simple réponse, Sana comprit plusieurs éléments, tout d'abord, il allait contester quoiqu'elle allait dire, ensuite, il lui sembla imbu de lui-même et autoritaire. Et malgré son beau corps, elle ne se sentit nullement emballée.
- Vous avez, il faut partager des choses avec ses collègues, mais aussi avec ses élèves, sinon, les deux ne vont jamais s'entendre, et en effet, j'aurais envie de quitter mon travail qu'au bout d'une semaine.
Sana regarda l'heure sur sa montre, elle se sentit coincée, mais pour autant, alors que la discussion continua une dizaine de minutes sur leur vie respective, ou les accords entre eux était difficile, mais finit par détendre l'atmosphère, il quitta la jeune femme dix minutes après, non pas sans oublier de donner son numéro de téléphone.

la jeune star (satzu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant