Chapitre 10 : la décision de Tzuyu

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Tzuyu n'avait pas passé un week-end aussi bon qu'elle le voulait, au contraire, ce dernier s'était avéré plus compliqué que les autres fois. Ce n'était pas la première fête qui était organisée en son honneur, elle n'avait jamais trop aimé ce genre d'événements, qui se répétait depuis maintenant depuis un peu plus d'un an, presque chaque semaine.
Depuis ses premiers succès musicaux, qui datent de la même période, elle voulait en profiter avec ses premiers gains. Son agence y avait bien consenti étant donné que la majorité des personnes concernées venait de là-bas. Mais avec le temps, d'autres personnes s'était invité, et bien que n'ayant rien contre eux, elle perdait le petit cocon qui s'était créé avec cet événement.

Or, pour ce week-end, tout venait de changer, et cela à cause d'une nouvelle invité, Sana. Cette dernière avait été bien observée par la Japonaise, et elle l'avait bien senti gêner par l'événement et la tournure que la soirée avait prise. Le moment qui a été un point de bascule, c'est quand elle avait commencé à danser avec Momo. Elle ne comprenait pas d'où venait cette spontanéité venant des deux Japonaises, mais que du a leur origine commune, cela y avait forcément contribué. Elle n'avait pu passer beaucoup de temps avec elle, bien que Momo ait fait en sorte de les rapprocher. Et comme souvent, au rythme de la soirée, ne pouvant oser aller la voir, elle s'était remise à boire le plus possible avant de s'en remettre.

Envoyer un message à Sana était pour elle un bon moyen de commencé à s'excuser, et cette dernière avait bien préciser de ne plus vouloir participer a ce genre de soirée. Cela l'arrangeait bien, mais elle sentit en elle encore un peu d'amertume. Mais cette discussion du lundi midi n'avait pas été la seule, celle qui avait suivi dans la soirée était toute autre.
"Je te propose de nous retrouver jeudi soir toute les deux, ça te va ?" Lui avait demandé la Japonaise. Tzuyu voulut réfléchir un temps, il est vrai qu'elle avait un peu dégager son emploi du temps afin de la retrouver, et une de ses dates tombait justement le jeudi soir. Ce n'était pas trop évident pour ses amies, et donc, se disant qu'elle pouvait en profiter calmement, c'était le moment de se retrouver.

Sa semaine s'était vite déroulée, elle n'avait pas eu le temps de penser à son rendez-vous avec la Japonaise. Enchainement entre répétitions, composition et rendez-vous avec les marques, pour autant, dès le jeudi matin, elle ne pouvait pas s'empêcher d'y penser. Les deux n'avaient pas encore discuté plus que ça, les rapports étaient encore très formels et aucune des deux n'avait réussi à s'ouvrir. Voulant en faire plus, et voulant éviter de se retrouver dans les bars, elle envoya un message dans la journée afin que les deux se retrouvent directement chez elle. Elle aimait beaucoup sa maison, qui lui offrait calme et sérénité.
Elle l'attendait depuis maintenant une bonne demi-heure, elle avait tout préparer pour sa venue, un petit goûter, une belle tenue décontractée et bien rangée son gigantesque appartement.
À la porte, ça sonna, elle se redressa et sentant son cœur battre un peu plus vite, elle retoucha à ses cheveux avant de lui ouvrir. À la porte, elle était heureuse de la voir dans sa tenue de travail, un beau pantalon noir et une belle chemise blanche, elle n'en doutait pas, la Japonaise était très belle.
— Salut, je t'attendais. Avait-elle simplement dit.
Tzuyu gloussa devant l'attente de réponse, l'invité prenait du temps.
— Oui, je vois ça, je peux entrer ?
Tzuyu se décala, referma la porte derrière elle puis lui indiqua le salon.
— J'ai préparé un petit goûté, tu dois avoir faim.
Sana s'avança dans le salon, qu'elle redécouvrit propre, puis se mit à sourire en voyant les petites pâtisseries et le lait chaud qui les attentait.
— Tu as bien préparé le goûter, merci.
Tzuyu baissa les yeux.
— Oui, je ne suis pas très doué, j'y ai passé l'après-midi.
Sana ouvrit grand sa bouche.
— Oh, tu es bien mignonne, as moins que tu cherches à te faire pardonné ?
Tzuyu haussa les épaules.
— Entre autre, c'est aussi pour te faire plaisir, je suis contente que l'on se retrouve seule a seule.
Les deux s'installèrent, et Sana qui goûta le lait chaud esquissa un sourire de satisfaction.

Les deux étaient assises, en silence. Personne n'osait le rompre, la gêne était présente, mais chacune d'entre elles avaient peur de l'explosion après la première parole. Sana c'était montrer plutôt froide, et Tzuyu elle semblait avoir du mal a à exprimer ses sentiments. Elle fut surprise que ce soit Sana qui lança le sujet.
— Je pense que nous devrions parler de la soirée de samedi soir.
Tzuyu était stressé, et son réflexe d'autodéfense n'était que de se trouver une excuse.
— Je suis désolé, je ne savais pas que tu viendrais, je n'aurais pas voulu que tu voies ça.
Sana soupira.
— Au moins ça m'a permis de voir à quoi tu ressemblais vraiment.
C'était une pique, et elle fut particulièrement efficace sur Tzuyu.
— Je n'aime pas ce genre de soirée.
Sana était bouche bée, l'honnête de Tzuyu qui avait presque crié, au moins oser le ton, se montrait encore le rapport froid qu'elles échanger.
— Explique toi alors, car je n'ai pas non plus apprécié.
— Ce sont mes amies qui organisent ça pour moi, mais depuis quelque temps, je n'y prends plus plaisir, j'ai besoin de tranquillité et de calme. Mais je n'ose pas leur dire d'arrêter, elles ont fait tant pour moi, et les contacts qui s'y rendent peuvent être utile pour ma carrière. Kai est le fils du directeur du département auquel je travaille dans le label, je ne peux pas être en froid avec lui. Seulgi quant à elle, a toujours été un soutien de Wendy, d'autant plus depuis son accident ou je n'avais pas pu être là pour ma meilleure amie, je pense qu'elles m'en veulent. C'est un moyen pour moi de me faire pardonner.
Sana ne put continuer à manger son cookie, elle posa ses mains sur la table et sa tête sur ces derniers, tout en réfléchissant à une réponse.
— Et tu penses que ce type de lien est viable ?
Tzuyu répondit spontanément non.
— Mais pour l'instant, je m'en contente.
Sana soupira, elle n'arrivait pas à la faire changer d'avis, mais maintenant, elle comprenait mieux ce qui se passait.
— Je n'ai rien de plus a ajouté, simplement, nous ne nous reverrons plus dans ce contexte, si nous sommes amenées à ne plus nous voir, tant pis.
Enfin, à ce moment-là, Tzuyu réagissait un peu, elle laissait transparaître de la tristesse, mais Sana ne savait pas si c'était sincère ou simplement pour implorer sa pitié.
— Mais je ne veux pas ça, ai la prochaine soirée, je voudrais que tu viennes à nouveau.
— Et pourquoi ? Cette réponse était franche et rapide, ce qui la déstabilisa encore plus. Elle n'avait pas l'habitude de s'ouvrir, et admettre en faisant des aveux sur certains points, c'était presque trop dur pour elle, elle ne put lui répondre.
Sana s'était relevée, elle s'apprêtait à reprendre son sac dans ses mains, mais son poignet fut arrêté par celui de Tzuyu. Les sensations lui rappelaient leur salutation devant toute la foule a la dernière soirée, et elles furent de part et d'autre, arrêter.
— Je veux bien t'aider Tzuyu, car il semblerait que tu en ais besoin, mais pour autant, si tu ne me dis rien, ça ne sera pas possible.
Tzuyu soupira, elle relâcha Sana, se remit en tailleur et prit son temps, ce qui semblait être interminable pour la Japonaise.
— Dans ce groupe, il y a de mauvaises fréquentations, et j'aimerais m'en éloigner, non pas que tu me serves d'excuse, mais tu es l'opportunité parfaite pour que je puisse prendre un peu de recul, car je sais que nos rapports n'ont rien à voir avec ce qui s'était passé lors de cette soirée.
Sana fut d'abord surprise, elle ne pensait pas venir à bout de Tzuyu, qui avait répondu plus calmement, mais surtout sans aucune confiance et honteuse. Elle ne pouvait qu'afficher un sourire face à ce qu'elle voyait.
— Tu sais être mignonne quand tu veux, mais faisons comme ça, s'il y a de nouveau une fête samedi, esseyons de nous y retrouvée.
Tzuyu acquiesça en souriant, et ce sourire qui semblait plus que sincère, réchauffait le cœur de la Japonaise.



la jeune star (satzu)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant