la jeune star (satzu)

Chapitre 17 : Mina et Chaeyoung

Sana s'était rapidement enfuie de chez Tzuyu. Elle y était un peu m'a à l'aise après le réveil auprès de la jeune femme. Il ne s'était rien passé de spécial, et Momo qui était dans son dos avait dormi a point ferme. Mais de se retrouver, à nouveau en face de Tzuyu lui avait fait perdre quelques moyens.
Le problème, se disait-elle, c'était qu'elle y voyait trop clair. Elle n'en doutait plus, Tzuyu devait sûrement lui plaire pour lui faire autant d'effet et provoquer autant de réaction. Mais elle voyait l'impossibilité d'une relation avec elle. Tzuyu était inaccessible, elle était connue, ce qui la ferait immédiatement remarquer et la placerait au-devant des critiques. Être lesbienne n'était pas non plus bien vu, et les fréquentations de cette dernière laissaient à désirer. Ensuite, il y avait aussi les étapes à franchir, et si certaines personnes étaient bien prête à y consentir, ça ne pouvait pas être le cas de tous le monde.
Ceci dit, ce voyage allait être l'occasion pour Sana de changer d'air, de prendre ses distances avec sa mère, de découvrir un peu plus le pays et de pouvoir au moins acquérir un peu de joie. Sa plus grande peur était de se retrouver mal à l'aise lors de ce court voyage. Mais elle qui ne voulait justement ne plus se retrouver dans la crainte, et donc d'aller droit à la confrontation afin de ne pas subir comme elle avait pu le faire avec sa maternelle. Elle se devait d'y aller.

La journée du dimanche était pour le repos, elle n'avait plus trop de cours à s'occuper, alors elle voulut rendre visite à sa mère. Cette dernière n'était pas chez elle, et la maison, bien qu'elle était dans un état similaire, Sana voulut y refaire un peu le ménage. Cela lui pesait, mais pour sa mère, elle voulait se battre un minimum. Il ne faisait plus de doute, sa mère avait déjà repris ses activités douteuses, et bien qu'elle se retrouvait de plus en plus mal, et qu'elle avait fait son possible pour cette dernière, elle ne voulait pas abandonner.
Le soir, sans même l'avoir croisé, elle appela Mina sur le trajet. Les deux se donnèrent rendez-vous dans le bar habituel de Sana. Et y retrouver la Japonaise allait lui permettre de lui faire amplement connaissance.
Mina y était même en avance, et avait fait signe de sa présence à Tzuyu, le tout un café à la main.
— Alors, comment va notre jeune professeur.
Sana lui souria.
— Elle va bien, elle n'a pas trop perdue le moral, et je crois que c'est essentiel.
Sana s'installa et bu une gorgée du café chaud qui l'attendait.
— Alors, cette soirée ? Tu as un avis ?
Sana haussa les épaules.
— Heureusement qu'il n'en aura pas pour la semaine prochaine. La sortie devrait me faire du bien à moi aussi. Je reviens de chez ma mère, mais elle n'y était pas.
Mina mit sa main sur celle de Sana afin de la réconforter. Le groupe d'amie l'avait très bien compris, parler de sa mère n'était rien de facile.
— Elle était de sortie ?
— Ça, je n'en sais rien, j'y ai fait un peu de ménage, je lui ai laissé un peu d'argent puis je suis repartie. Te voir va me permettre de ne pas déprimer pour la fin de week-end.
Mina finit par lâcher un grand sourire.
— Tu sais, hier soir, tu ne déprimais pas, au contraire.
Elle sortit son téléphone et montra une photo prise entre Tzuyu et elle, le sourire bien présent sur le visage, et l'une dans les bras de l'autre.
Spontanément, Sana se cacha le visage rougissant, elle avait honte, et n'avait pas eu conscience de tout ça.
— Supprime, ou alors ne la montre surtout pas à Tzuyu !
Mina souria encore plus.
— Ah bon ? Tu penses que ça serait la meilleure chose à faire ? Tzuyu veut toujours être le plus clair possible, elle vous permettrait de faire un réel bon en avant dans votre relation !
Sana finit par baisser les yeux, un peu plus triste.
— Il est vrai que ça pourrait être super, mais dans la configuration actuelle, ça me semble impossible.
Mina reprit tout son sérieux, elle se pencha un peu plus afin que la conversation soit plus intime, et que Sana puisse poursuivre sa confession.
— Tu sais, ce n'est pas contre elle, mais un ensemble, ses relations, notre relation, ce qu'elle est elle, et le fait que l'on se connaisse encore trop peu... Je suis encore assez perdue et je n'ai pas forcément envie que ça se fasse dans ce contexte, auquel je sais, je m'en prendrai plein la gueule.
Mina esquissa un petit sourire.
— Tu sais Sana, tu sembles encore perdue, et le fait d'en parler te permet au moins d'en prendre un peu conscience.
Sana finit par remonter sa tête, une illumination venait de lui foncer droit dedans.
— Et toi Mina ! Comment ça s'est passé avec Chaeyoung !?
Le ton avait bien été remonté, Sana n'avait aucune expérience, elle ne savait pas comment ça pouvait se passer et le fait qu'il s'agissait d'une personnalité connue ne l'aida pas forcément.
Mina avait un petit regard triste, mais ce dernier se mélangeait à de la joie.
— Tu sais, en traînant dans ce petit groupe, j'étais toujours celle qui était le plus à l'écart. Réservé, discrète et un peu peureuse d'aller vers les autres, ce n'était pas facile. Je dirai même que j'étais un peu déprimer, jusqu'à l'arrivée de Chaeyoung. Elle avait bien vu que je n'étais pas à l'aise, et un jour, elle voulut spontanément traîner avec moi. Elle m'a fait sortir, découvrir des coins que je ne connaissais pas, voir des gens que je n'avais jamais soupçonné rencontrer, et jusqu'à ce qu'on s'appelle tous les soirs...
Sana finit par lui faire sortir les gros yeux.
— Attends, vous sortez ensemble ?
Mina se mit à rougir, il est vrai qu'elle ne s'attendait pas à le révéler, mais comme il s'agissait de Sana, elle lui faisait confiance.
— Oui, depuis un peu plus de six mois, alors, s'il te plaît, ne dis rien à personnes.
Sana acquiesça avec le sourire.
— Mina, je t'adore ! Maintenant, j'ai trop envie de venir avec vous ce week-end !