CHAPITRE 12
Théodora
La porte d'entrée claqua derrière Julie et Johan, les deux derniers à s'éclipser pour la nuit, après que Franck soit allé dormir sur le convertible de mon salon, puisque dans l'appartement du trio où habituellement il squattait le canapé, les prochaines heures promettaient d'être mouvementées. Je n'arrivais toujours pas à cerner notre rescapé du donjon de Bastien. Si réservé depuis son arrivée, il venait de changer d'attitude tout à coup. Comme si la venue de la petite souris le perturbait. Était-ce parce qu'il n'était plus le nouveau ? Ou alors une histoire de jalousie à propos de Julie ? J'avais tant de théorie et si peu de pistes pour y répondre ! Ce type était une énigme ! En tout cas, il avait montré une autre facette de lui ce soir. On aurait dit une petite fouine qui cherchait les embrouilles. Je n'aimais pas trop ça...
Vu que Johan était venu dans la précipitation sans aucune affaire, Lorenzo lui avait prêté quelques vêtements et une trousse de toilette « invitée/conquête/plan cul » et Julie lui avait proposé de prendre ses quartiers chez elle. D'après ce que j'avais compris, les deux avaient déjà passé une bonne partie de la soirée collés l'un à l'autre dans la zone de stockage du fort... Alors qu'ils aillent faire cette grasse matinée ensemble n'était pas si étonnant.
Plongée dans mes pensées, je n'avais pas repéré que Lorenzo avait fini de débarrasser de nettoyer le petit déjeuner. Retenant un petit cri, je me retrouvai tout à coup soulevée de mon tabouret comme si j'étais une minuscule brindille.
— Qu'est-ce que tu fabriques ? gloussai-je, alors que Lorenzo m'asseyait sur l'ilot.
Il entoura ma taille de ses bras et glissa son visage dans mon débardeur noir, entre mes seins. Je l'entendis inspirer bruyamment puis reculer en plissant le nez.
— Tu sens encore le sang.
Je fis la moue.
— Bein ouais on n'a pas pris le temps de se laver dis-je, tandis qu'il explorait mes vêtements de ses mains, passant ses doigts dans les trous des impacts des balles imaginaires.
Il frictionna son menton qui piquait contre ma joue puis se recula et inclina la tête en m'observant d'un air malicieux.
— Alors, va te doucher pendant que je finis de ranger le salon...
— Tu ne veux pas venir me frotter le dos ? l'invitai-je, espiègle.
Il haussa un sourcil et me sourit, ses fossettes me faisant fondre instantanément.
— J'ai d'autres projets, murmura-t-il. Si je vais dans la douche avec toi, je vais te prendre dans cette douche... Et ça va foutre en l'air mes plans.
Je déglutis sous son regard brûlant, puis descendis de l'ilot gauchement, Lorenzo m'aidant en me tenant un bras. Il m'agrippa la nuque et m'embrassa tout à coup avec force et passion, longuement. Il fit instantanément flamber ma petite culotte. Mon clitoris pulsait de désirs et je me liquéfiai sous les assauts de sa langue intrusive.
— Lorenzo, gémis-je à bout de souffle en dégageant ma bouche.
— Fais vite, souffla-t-il, frottant son érection qui pointait à travers son jean noir contre ma cuisse.
Gémissant de frustration, je fonçai dans la salle de bain bleue. Laissant la porte ouverte au cas où il changerait d'avis, je commençai à retirer mes vêtements qui collaient à ma peau par endroit. Face au miroir de la double vasque, je découvris les dégâts : j'étais couverte de sang ! Mon string rouge était devenu Bordeau, de même qu'une bonne partie de mes cuisses et la totalité de ma jambe droite, où le liquide avait coulé et séché. Mon ventre était dans le même état. Bouche bée, je tournai et retournai mon bassin face à la glace, scrutant cette hémoglobine coagulée. Merci petite souris... songeai-je, reconnaissante. Je n'étais vraiment pas passé loin !
VOUS LISEZ
LES AFFRANCHIS - T2 : L'équilibre. 🔞
ParanormalLes affranchis : Tome 2/3 Les affranchis sont plus soudés que jamais. En pleine préparation de la rébellion, l'un des piliers est enlevé. Baz risque la mort et Théo, qui tient bien trop à lui, ne le laissera jamais face au danger. Alors tous s'organ...