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Que vais je faire de ce que l'on a fait de moi ?
Jean-Paul Sartre














Bonne lecture ! 💕

















Maïna

Deux semaines.

C'est le temps exact depuis lequel lui et moi ne nous sommes pas adressé la parole.

Deux semaines.

C'est le temps exact depuis lequel, tous les jours je crains désespérément de tenir face à mes angoisses.

Deux semaines.

C'est le temps qu'il m'a fallu pour le regarder à nouveau dans les yeux.

Deux semaines c'est le temps qu'il a fallu pour que je ne sois plus le sujet principal de discussion à Brintford.

-Il reste une semaine avant le match Jeyss, pas de teuf, pas de meuf.

Deux semaines c'est le temps depuis lequel je lutte pour constamment rester physiquement et mentalement présente.

Mon père m'a toujours répété à quel point c'est désagréable de tenir une discussion avec moi car je suis rêveuse et pensive.

Je pense constamment, plonger dans un tourbillon d'émotions nostalgique et mélancolique, luttant pour ne pas laisser certaines émotions devenir réalité.

Le plus dur pour une personne qui ne sait pas rester présente mentalement, c'est de tout faire pour ne pas penser. On ne le fait pas exprès et des fois nous même ça nous handicape.

J'ai du mal pour mes examens, mes révision, mes discussions et relations. Je pars constamment ailleurs, fixant un malheureux point imaginaire qui en réalité est invisible à mes yeux.

-Rebelle, tout va bien ?

En un clin d'œil, comme si je venais de chuter de plusieurs étages, je sursaute comme une idiote.

Je regarde Jeyss comme si c'était lui l'extraterrestre et il finit par me sourire gentiment tout en passant son bras autour de mes épaules.

-Tu veux porter lequel de nos maillots ? Je te le demande pour avoir ton consentement mais je sais déjà que tu veux porter le mien, pas vrai hein ?

Un sourire flotte sur mes lèvres alors que je me reconnecte au présent.

Le match approche et les garçons se tiennes à carreaux, du moins ils essayent.

Jeyss est celui qui a le plus de mal à dire adieux aux fêtes et à l'alcool sans parler des filles. Je crois que c'est l'univers qui lui plaît le plus, celui où l'insouciance est la doctrine suivie.

-Je vais réfléchir,chantonné-je, c'est un choix qui demande beaucoup de réflexions et de temps.

Jeyss ouvre la bouche ahuris par ma réponse qui ne le désigne pas lui tandis que j'explose de rire devant sa mine déconfite.

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