DARK ACADEMY

21ᚐNana

❝Pardonner, c'est rendre sa liberté à un prisonnier et se rendre compte que le prisonnier, c'était vous.❞
Lewis B. Smedes

Bonne lecture ! 💕

Ｍａïｎａ

Malgré l'alcool qui coule dans mes veines, j'arrive à rattraper Jasper et marcher à ses côtés.

Je ne dis rien et lui non plus. Gênée qu'il est entendu ma dispute avec Jonathan je ne sais même pas comment agir avec lui ni même avec les garçons maintenant.

Ils ne l'ont jamais apprécié je l'ai vu depuis le premier jour. Je ne sais pas si ça a un rapport avec ce qu'il m'a fait ou autre chose mais je compte bien le savoir un jour.

On rentre dans l'université toujours dans un silence qui n'a rien de pensant bien qu'il soit chargé de non-dit.

Jasper ouvre la porte de la chambre et me laisse passer avant de refermé derrière nous.

Il allume sa lampe de chevet et s'assoit directement sur son lit me faisant froncer les sourcils.

Il va quand même pas laisser ses blessures comme ça ?

Il commence à pianoter sur son téléphone et la lumière de celui se reflète sur son visage quelques peu amoché.

Je souffle légèrement abasourdi par son calme apparant, tout en me dirigeant vers la salle de bain où je prends une petite trousse de secours.

J'enlève mes talons et balaie mes cheveux d'un revers de main avant de revenir à la chambre.

Son regard remonte vers moi analysant chaque partie de mon corps malgré la faible luminosité de la pièce.

Son regard s'arrête sur ma main tenant la trousse de secours avant de retrouver mes yeux.

Je m'avance vers lui bien décidé avant que je me m'assois sur mes talons face à lui.

-Qu'es-ce que tu fais, souffle-t-il déconcerté.

Je sors eu coton que j'imbibe de désinfectant avant de relever le regard vers lui.

Assise sur le sol face à Jasper, j'ai soudainement l'impression d'être minuscule face à lui. Son regard persant sur ma personne couvre mon épiderme de frissons.

On se reprend là !

Je cligne des yeux comme pour balayer mes pensées avant que je ne pose ma main sur sa cuisse pour me stabilisé.

-Ça va piquer, affirmé-je.

Ses yeux ne me lâche pas alors que je pose mes doigts sous son menton tournant légèrement son visage avant de poser délicatement le coton sur sa pommette gonflée.

Malgré toute la concentration dont je tente de faire preuve, son regard sur ma personne me déstabilise plus qu'autre chose.

Mon cerveau tourne à plein régime pour que je puisse trouver un sujet de conversation qui soit un minimum divertissant mais la vérité c'est que ce soir devant lui, de l'alcool dans le sang, je perds toute raison de lui résister.

Je tente d'ignorer sa main qui attrape mes cheveux et joue avec mais j'ai l'impression d'être face à un enfant ce soir.

Le plus déroutant c'est de savoir que tout peu basculer.