Cole
— Viens Nate, on va jouer sur l'aire de jeu, propose Anastasia en attrapant le bras de Nate, ne lui laissant pas le choix de la suivre.
Un silence gênant s'installe entre nous alors qu'Anastasia nous zyeute en nous intimant de nous parler.
— Alors comment...
— Donc comme ça...
Un petit silence s'installe avant qu'on se mette finalement à rire et à s'inviter tout les deux à commencer en premier.
— Bon d'accord, dit-il. Comment s'est passée ta journée ? Malgré les trucs avec... Voldemort.
— Voldemort, répété-je, un peu surpris du surnom.
— Jason. Je trouvais que ça lui allait bien alors je me suis pas gêné, me répond-il aussi simplement que ça.
Un rire m'échappe malgré moi, en entraînant d'autre et finalement, on se met à rire tous les deux. Imperceptiblement, je me rapproche de lui, faisant frôler nos bras.
Ce petit contact nous stoppe tous les deux et finalement, nous retenons notre sérieux, non sans un regard de sa part que je ne parviens pas à déchiffrer.
— Ça pourrait aller mieux, je t'avoue, finis-je par dire.
Il tourne sa tête vers moi avant de me prendre la main et d'entrelacer nos doigts, frottant le dos de ma main de son pouce.
— Mon père m'a appelé, lâché-je, calmant par ailleurs les battements de mon cœur qui s'emballait comme un traître. Je sortais du commissariat et j'ai reçu un appel inconnu. J'ai décroché et c'est lui qui m'a répondu. Pour la première fois, il m'a appelé fils. Tu te rends compte ? J'ai du attendre 19 ans de ma putain de vie pour finalement recevoir son appel.
Il garde le silence avant de finalement prendre la parole, me serrant un peu plus contre lui en mettant sa main autour de ma hanche.
— Et comment tu te sens ?
— Je ne sais pas. Je lui en veux tellement putain ! J'aurai tellement voulu qu'il m'appelle de lui-même ! Pas poussé par une putain de lettre d'adieux bordel ! J'aurai voulu qu'il me le dise plus tôt, qu'il n'attende pas que ma mégère de mère me mette à la porte ! Qu'il n'attende pas que je sois à bout pour finalement revenir comme un putain d'ange tombé du ciel ! Putain je voulais juste qu'il m'aime...
Il m'arrête et me prend dans ses bras, me frottant le dos. Dans ses bras, je m'autorise tout, même de lâcher prise. Alors les larmes coulent sur mes joues, inondant autant son pull que mon visage.
— T'es courageux Cole, n'en doute jamais. Si tu ne veux plus lui parler, tu n'es pas obligé de le faire. Si tu veux reprendre contact avec, alors tu peux le faire. Tu dois être le décidant de ça. Personne n'a le droit de t'imposer quoique ce soit. C'est ton choix et il doit le respecter dans tous les cas. Mais tu as le temps, tu n'es pas obligé de lui donner ta réponse aujourd'hui. Dans tous les cas, moi je suis là.
— Mais pour combien de temps Elijah ? Combien de temps avant que tu finisses par m'abandonner moi aussi, lui demandé-je malgré moi.
— Je- Cole, je sais que je peux être odieux, méchant et surtout très con parfois, mais jamais je ne t'abandonnerai. Tu m'auras sur les épaules jusqu'à ce que tu ne me veuilles plus. Je serai ton bouclier quand tu auras plus la force de te défendre, ton épaule quand tu voudras pleurer, ton oreiller quand tu seras trop fatigué pour lutter. Je serai ton refuge quand l'orage de ta vie sera trop violent. Là où tu es, je suis. Et là où tu seras, je serai. Parce que c'est comme ça Cole. Tu me possèdes de tout ton être et que je veux continuer d'être tien pour te protéger et t'offrir ce que tu mérites.
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Un jour, tu sauras (MM)
Romance/!\ romance gay /!\ Elijah Emerson a 22 ans et il est capitaine de l'équipe de football américain de l'université. Il souffre au quotidien de quelque chose dont il ne parle jamais, qui le ronge et qui le fait commettre des choses qui le pousse à avo...