Chapitre 27

1K 119 11
                                    

Holà !!!!!


Chose promis, chose dû. La barre des 100k est arrivée beaucoup plus vite que je ne le pensais 😅

Je me disais que j'aurais sans doute au moins une journée, mais non. Et j'en suis ravie ! 🥰

Ce chapitre est un peu court, mais ne vous inquiétez pas, parce que il ne vient pas seul. Demain vous aurez le chapitre 28 et vendredi le 29, puis on repasse a un rythme normal. 


 Bonne lecture ! 🥰🥰🥰



~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Nous n'avons pas dormi après l'attaque. Éros a préféré revenir, la tête trempée comme s'il l'avait plongé dans la neige et c'est sans doute ce qu'il s'est passé. Nous avons donc repris la route dans la nuit et Éros s'est orienté avec la lune. Il se dirige vers l'Ouest, ce qui veut dire qu'on se dirige inexorablement vers la Nostraria. Pas un mot n'a été prononcé depuis ma gifle et je ne suis pas prête à combler la gêne qui s'est installée entre nous.



Ce silence est insupportable. Ça fait maintenant deux jours glacés que nous avons quitté la maison abandonnée et ce n'est pas seulement lié à la température extérieure. Nous n'avons rien mangé depuis lors et nous buvons uniquement de la neige qu'Éros réchauffe. Les seuls mots que nous avons échangés s'apparentent à des ordres. Il nous reste moins de deux jours avant d'arriver à la frontière et ce constat m'incite à réagir. J'ai déjà tenté une nouvelle fuite hier, mais Éros m'a rattrapé et plaqué au sol avec violence, j'en ai mangé de la neige. La nuit il accroche toujours une corde à nos poignets et il m'a confisqué mon couteau à cran de sureté, donc je n'ai aucune arme. Je m'arrête de marcher tentant le tout pour le tout. Éros se retourne et me dévisage avec exaspération.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Je m'arrête ici.

— Pardon ?

— Je ne ferais pas un pas de plus.

— Et pourquoi ?

— Tu as assez avancé dans les terres pour qu'on ne te retrouve pas. Moi je rentre chez moi.

Un léger rire s'échappe de son nez. Il ferme les yeux et mord sa lèvre inférieure.

— Je ne crois pas, non.

— Qu'est-ce que tu comptes faire ?

— Je pourrais te tuer.

— Oui, mais tu ne le feras pas. Sinon ce serait le cas depuis longtemps.

Il contracte la mâchoire et ses yeux bleus glaciers me transpercent de toutes parts. Je le défie du regard. Il s'avance alors vers moi et une pointe de peur m'assaille le cœur. Il m'attrape le poignet et me tire vers lui, je résiste. Il souffle bruyamment.

— Bon, tu ne me laisses pas le choix.

Il se baisse et je sens ses bras m'enserrer les jambes et bientôt je bascule. Il me jette sur son épaule comme un sac à patates.

— Dépose-moi immédiatement.

— Je n'ai pas à respecter tes ordres, Tia.

Mon surnom dans sa bouche m'exaspère. Je place mes mains dans son dos et le pousse de toutes mes forces, mais ça n'a aucune incidence. Il trace sa route toujours tout droit. Je décide de me débattre comme un beau diable pour qu'il se lasse de ma présence sur son épaule. Il raffermit sa prise sur mes jambes et d'un geste fluide me replace correctement comme si je ne pesais pas plus lourd qu'une plume. Ses bras ne se desserrent pas de mes cuisses et je suis à présent incapable de les mobiliser.

— Si tu ne me lâches pas, je vais me mettre à hurler à la mort.

— Tu peux, il n'y a personne ici.

— Mais ce n'est pas pour avertir qui que ce soit.

Je décide de mettre ma menace à exécution et me lance dans le chant d'une chanson paillarde nostrarienne que m'a apprise Eryk. Il la chantait avec ses collègues de la garde royale nostrarienne. Ayden l'a engueulé en l'entendant chanter de telles inepties, s'ajoutant à ça le fait que ce soit une chanson ennemie, mais ça nous faisait rire plus qu'autre chose. Elle raconte l'histoire d'une jeune femme et d'un jeune homme aux joies simple. Ça m'aurait fait rougir de chanter une telle chanson devant Éros si je n'étais pas seulement focalisée sur la mise en place de ma menace. Quand je finis mon chant, le prince prend la parole.

— Eh bien! Je ne pensais pas qu'une reine puisse chanter de la sorte et surtout oser dire de telles grivoiseries. Tu sais que ce chant vient de la Nostraria au moins.

Je l'ignore et me remets à hurler ces paroles graveleuses en rougissant, ce qui a le mérite d'arracher un rire a Éros. Ce que ce son est doux à mon oreille ! Je me mets à chanter plus fort pour l'ignorer.


Le Joyau de Nostraria, tome 3 : la naissance d'une légendeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant