Un flocon incomplet.

Chapitre 24 - Nash

Noélie 18 ans - Nash 16 ans

Mon petit flocon est tout excité, comme à chaque fois. Ses joues rougies ressortent ayant à présent la même couleur que son bonnet. Le week-end éloigné de mon petit flocon m'a paru interminable, chaque seconde passée sans elle était plus douloureuse que la précédente. Je ne me doutais pas qu'un amour comme le nôtre pouvait exister et je me réjouis chaque jour de le vivre avec elle.

Sa joie est majoritaire maintenant que sa famille a réagi par rapport aux imbéciles qui l'embêtent à l'école. La direction estimait qu'il s'agissait simplement de chamaillerie, c'est à cause de ce genre de pensée que certains enfants font la première page des journaux. Je ne veux pas que cela arrive tout comme sa mère qui était loin d'être d'accord. Elle a d'abord parlé avec les professeurs qui partagent son point de vue, augmentant leur attention pendant les cours quant aux possibles moqueries. Ensuite, elle a été voir les parents de chacun des cons qui lui pourrissent la vie en montrant les mots qu'ils glissaient dans son casier. Certains élèves ne sont pas revenus en classe depuis et les autres se font discrets pour notre plus grand bonheur.

Des chants de saison sont transmis à travers plusieurs baffles diminuant à peine le bruit ambiant créé par chaque personne présente. Mon petit flocon court entre les stands appréciant notre dernière sortie au marché de Noël avant les fêtes. Elle se rapproche à toute vitesse et je suis déjà impatient de la voir déballer le cadeau que je lui ai préparé.

— Rudolf, regarde ! s'extasie-t-elle.

Elle me tire par la main que je serre aussitôt pour l'empêcher de me lâcher. Son sourire rayonne, faisant battre davantage mon cœur. Dans quelques années, nous nous marierons certainement et vivrons dans une maison avec notre tendre cookie. Le pouvoir qu'elle a sur moi m'effrayait au début, quand nous n'étions pas ensemble. Je me demandais comment je pouvais ressentir autant de choses pour elle, des sentiments qui aujourd'hui nous unissent.

Elle m'attire vers un stand, proposant de petites statuettes de chien en céramique avec des accessoires festifs. Son regard fond sur l'un d'eux, un bouledogue blanc, possédant le magnifique chapeau du père Noël. Il ressemble à celui qu'elle porte et devient donc automatiquement mon préféré.

Le vendeur récupère la figurine pour l'emballer dans un sachet qu'elle fixe avec des étoiles dans les yeux. La joie sur son visage me réchauffe le cœur. Ses derniers jours, elles semblaient préoccupées, ses sourcils qui se fronçaient sans arrêt, m'inquiétaient énormément. Je me réjouis de ne pas retrouver ses éléments sur ses traits actuellement.

— Ils étaient trop mignons. J'en veux une collection complète. sautille-t-elle sur place.

Je lui attrape la main et l'attire vers moi, l'embrassant avec la passion que je lui réserve, et réserverais toujours.

— Dans notre maison, on en aura une étagère entière. Je lui garantis.

Elle tapote ses paumes entre elles emportées par la joie et j'imprime cette image dans ma tête.

— Il faudra qu'elle soit en hauteur, sinon Cookie les détruira toutes. S'esclaffe-t-elle.

Mon sourire s'élargit au son le plus doux qui puisse exister, et c'est mon petit flocon qui en est la créatrice. Mon estomac frétille en pensant à notre futur ne possédant aucune ombre. Mon déménagement ne changera rien, je viendrai ici aussi longtemps qu'elle y sera.

— Promis. Réponds-je.

Elle pose un tendre baiser rafraîchissant sur mes lèvres, emportant chacun de mes soupires. Rien au monde n'a meilleur goût que mon petit flocon.