Épilogue

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Un an plus tard

La brise glaciale reflétait à la perfection ce la nostalgie de ce vingt-trois décembre faisait picoter sa peau qu'il tentait désespérément de dissimuler derrière son écharpe. Ses mains prisonnières de gants agrippaient la laisse avec ferveur tandis que le chien ne semblait nullement dérangé par les climats négatifs de la région. Ce dernier ne cessait de courir et de plonger dans les tas de neige comme s'il s'agissait d'une piscine remplie d'eau à la température parfaite.

En observant cela, il ne pouvait s'empêcher de penser à la cheminée qui crépitait certainement dans la maison qu'il rejoignait. Cette idée lui permit de tenir les derniers mètres avant d'atteindre la porte qu'il s'empressa d'ouvrir.

— Nash! s'enthousiasme la femme dont les cheveux grisonnant était enfermé dans un chignon.

Il enlaça sa mère après avoir détaché la laisse. Il s'était pourtant vu le matin même au travail, mais les câlins réconfortants d'une maman ne pouvaient jamais être remplacés.

Le père se leva avec difficulté du canapé et offrit une accolade à son fil avant de lui prendre son manteau.

Les douces mélodies de Noël s'élevaient déjà dans la maison et l'odeur des cookies envahissait l'entièreté du salon faisant frétiller les narines du nouvel arrivant. La propriétaire des lieux a interrompu ses pensées avec appréciation.

— Tu peux ouvrir la porte du jardin. Intima la dame en pointant l'animal et en déposant un plateau de cookie entre mes mains.

Son sourire énigmatique intrigua l'homme qui avança avec curiosité vers l'extérieur. Il aperçut directement les guirlandes placer tout autour du belvédère donnant un aspect lumineux aux ténèbres de la nuit. Elles laissaient entrevoir les nombreux flocons qui s'écrasaient sur le sol, mais il n'avait d'yeux que pour l'un d'eux. Il fut une nouvelle fois frappé par le vent frais, mais cette fois, il ne s'y intéressa pas, des cheveux sombres avaient entièrement capté son attention.

Ces derniers bougeaient dans tous les sens et au plus il se rapprochait et plus il vit ses traits du visage plus clairement. Son air contrarié s'expliquait par l'activité qu'elle était en train d'effectuer et qu'elle exècre. Des morceaux d'emballage cadeau étaient éparpillés autour d'elle comme une démonstration de ses difficultés.

Il resta silencieux un temps pour l'observer, son pendentif pendant au-dessus de ses mains camouflé par des moufles rendant la tâche bien plus complexe. Son nez, rougi par le froid rappelant à l'homme son propre surnom, ce rappel l'encouragea à intervenir.

— Bonjour petit flocon.

Elle sursauta et se leva en vitesse pour l'enlacer prise par l'émotion de revoir celui qui faisait battre son cœur. Lorsqu'elle s'éloigne, elle étudia les traits de son visage qui était désormais dissimulé par une légère barbe et contre toute attente, elle l'adora.

Ils se fixèrent un long moment avant qu'il ne rompe le silence sublimé par les mélodies de Noël qu'ils pouvaient percevoir avec douceur.

— Tu n'étais pas censé être avec ta famille pour les fêtes?

Leur résolution passée avait été un succès. Les messages qu'ils s'échangeaient étaient multiples comprenant également les vidéos des différents exploits de Noélie. Tout cela, sans oublier leurs retrouvailles pour les nombreuses célébrations : Nouvel An chinois, fête des lanternes, jour de l'indépendance, les anniversaires et bien d'autres.
Leur relation n'avait cessé d'évoluer, mais la douleur de la séparation l'empêchait d'atteindre son apothéose.

Il se baissa pour attraper ce que la femme tentait d'emballer. Elle sourit, gênée par son manque de compétence et observa les bouts de papier qui dissimulait à peine l'objet.

Un flocon incomplet.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant