King of my heart

Chapitre 42

Aujourd'hui nous avons un rendez-vous avec un nouvel oncologue, rendez-vous pris par Gabriel lui-même. J'étais très surprise quand il m'a dit qu'il avait pris un rendez-vous pour ma mère, mais ça m'a également rassurée, il veut vraiment que ma mère soit soignée par les meilleurs. Je ne lui ai pas dit que c'était le roi qui avait pris l'initiative à ma mère, je n'ai toujours pas envie de lui dévoiler ma relation, je lui ai juste dit que j'avais pris un rendez-vous avec un nouvel oncologue et elle est d'accord pour y aller. Elle a également fait de nouveaux examens pas très agréable il y a trois jours, mais elle accepte tout si ça peut l'aider à aller mieux après.

Nous arrivons devant le cabinet, ma mère serre ma main alors que je pousse la porte, elle est stressée.

-Maman, ça va aller ?

-Oui, je suis juste un peu stressée. J'ai l'habitude de mon médecin, ça fait bizarre d'en voir un nouveau.

-C'est bien d'avoir un second diagnostique, ça va nous aider dans tes soins.

-Je sais. Allons-y.

Ma mère passe devant moi, nous nous dirigeons vers le troisième étage du bâtiment et nous présentons à la secrétaire. Nous sommes arrivées avec un peu d'avance, alors nous nous installons dans la salle d'attente et nous patientons de longues minutes avant de voir le médecin sortir de son bureau avec une patiente. Il l'emmène jusqu'à la secrétaire, donne quelques informations puis il s'arrête devant nous.

-Mesdames Roy, c'est ça ?

-C'est ça. Bonjour docteur, dit ma mère en se levant, je suis Mary.

-Ravi de vous rencontrer. Vous me suivez ?

-Bien sûr.

Je me lève à mon tour et suis ma mère et le médecin dans le bureau, elle raconte tout ce qu'il s'est passé depuis qu'elle a su pour son cancer il y a bientôt un an quand nous sommes installés. Le médecin écoute attentivement, puis regarde tout les examens passés.

-Effectivement, le cancer semble être coriace avec vous malgré des traitements quand même assez poussés. On va voir ensembles ce que je peux faire pour vous aider, surtout que les cellules cancéreuses semblent vouloir aller jusqu'à votre estomac, il faut éviter ça à tout prix, même s'il faudra des traitements plus conséquents et de la chirurgie.

-Je prendrais ce qu'il faut si ça m'aide à éradiquer ce cancer.

-Mais votre corps est déjà affaiblie, il ne faut pas faire n'importe quoi.

Ma mère comprends, le médecin nous explique ses idées, les traitements seront puissants, mais ce sont les plus efficaces dans les cas de cancers comme elle a. Je ne demande pas le prix, Gabriel va le prendre en charge. Ça va encore être long, mais les chances de réussites du traitement sont très largement supérieur à tout ce qu'on a eu jusqu'ici.

Nous restons un long moment dans le bureau, ma mère a le droit à des examens physique supplémentaire, puis nous convenons d'un nouveau programme de chimio et radiothérapie en plus d'une potentielle chirurgie pour retirer les cellules abîmés.

A la fin de ce rendez-vous, nous avons l'esprit un peu plus clair, on a une nouvelle direction à suivre, ma mère est d'accord avec tout ça. Elle veut se débarrasser de ce cancer, elle est prête à tout. En revanche, elle est surprise quand la secrétaire annonce que nous n'avons rien à débourser, je réussis à la faire taire avant qu'elle dise que la facture va à Gabriel, ma mère ne doit pas savoir. Nous quittons le cabinet avec un calendrier de rendez-vous, j'ai hâte que ça commence, que ma mère ai enfin de bons soins. Je sais qu'elle sera épuisée, mais elle est prête à tout ça.

Nous rentrons tranquillement à la maison, je range nos affaires alors que ma mère se repose sur le canapé. Je la rejoins une fois mes chaussures retirées, elle se tourne vers moi.

-Chérie, je peux te poser une question ?

-Evidemment.

-Comment peux-tu financer ce nouveau médecin et les traitements qu'il propose ? Il ne me semble pas que tu aies eu une telle augmentation.

-J'ai les moyens, c'est tout. Tu n'as pas à te poser des questions, tout est légale.

-J'ai quand même le droit de m'en poser alors qu'on vient de voir l'un des meilleurs oncologues de la ville.

-Maman, je veux le meilleur, j'ai réussi à l'avoir, maintenant concentre-toi sur ta guérison.

-Jessica, tu m'as envoyé vers un oncologue très réputé pour ses taux de réussites, je sais qu'il coûte très cher, c'est normal que je veuille savoir qui paie mes soins !

Je soupire, je ne peux pas lui dire que c'est Gabriel, mais je peux dire autre chose.

-C'est mon amant qui paie tes soins.

Ma mère me regarde surprise, elle ne s'attendait clairement pas à ça.

-Ton amant ? Celui avec qui tu couches paie mes soins ? En quel honneur ?

-Je lui ai raconté ce qu'il t'arrive, et il m'a proposé d'avoir un rendez-vous avec le meilleur oncologue de la ville et de payer tes soins. J'ai accepté en voyant que ton cancer s'empire.

-Ce Alex me paie des soins ?

-C'est ça.

-Mais en quel honneur ? Jessica, cet homme ne me connait pas...

-Il tient à moi, c'est tout.

-Là c'est plus que simplement tenir à toi pour financer les soins d'une femme qu'il ne connait pas. Il est clairement amoureux de toi.

-Maman, il tient juste à moi.

-Si tu veux. Et je peux savoir ce que ce monsieur fait comme travail pour pouvoir payer des soins comme ça ?

-Un métier qui lui permets d'offrir des soins à une femme dans le besoin.

-Peux-tu être honnête cinq minutes ? Je n'aime pas quand tu esquives les questions.

-Je ne les esquive pas, je ne veux juste pas le trahir.

-Tu tiens à lui visiblement.

Je lâche un petit sourire, ma mère comprends qu'il y a plus.

-Tu lui as déjà dit que tu l'aimais ?

-Non, je ne peux pas.

-Et pourquoi tu ne peux pas ? Il est marié ?

-Non, il n'est pas marié, mais il est... particulier.

-Particulier ? Il est prête, archevêque ?

-Non. Maman, s'il te plaît, n'insiste pas.

-Chérie, tu es amoureuse d'un homme à qui tu ne peux pas dire que tu l'aimes. C'est quand même étrange, non ?

-C'est comme ça entre nous.

-Et ça te rends heureuse ?

-Pour le moment, oui.

-J'espère qu'il ne te brisera pas le cœur, sinon je lui briserais autre chose.

-Maman...

Je soupire en souriant, je sais bien qu'elle me défendra toujours, même malade. Mais encore faudrait-elle qu'elle sache que l'homme qui paie ses soins c'est son roi, et ça, ce n'est pas prêt d'arriver.

Nous discutons encore en long moment, jusqu'à ce que nos estomacs grognent pour être remplis, nous n'avons pas beaucoup mangés ce matin. Je vais préparer à manger, ma mère m'aide tant qu'elle le peut, je sais qu'une fois le traitement débuté, elle pourra moins le faire, et je sais que je devrais être plus présente pour elle.