Chapitre 107

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Une nouvelle journée commence, je suis à la piscine, je me prélasse après ma séance de massage de la part de mon kinésithérapeute, aujourd'hui c'était matinée détente et relaxation des muscles. J'avais mal partout ce matin, alors ça m'a fait du bien de ne pas faire beaucoup d'activités. La natation m'aide beaucoup, c'est doux comme sport quand on fait une simple brasse ou qu'on reste sur le dos, à regarder le plafond.

Je finis par me redresser et me diriger vers la sortie du bassin, je sursaute un peu en voyant ma mère tendre mon peignoir.

-Salut maman. Qu'est-ce que tu fais là ? je demande en mettant le peignoir.

-Je voulais te voir. Comment tu vas depuis hier ?

-Je vais bien. Je me suis reposée et aujourd'hui j'ai eu le droit à un massage pour détendre mon corps.

-Tant mieux, mais je ne parlais pas de ça. Apparemment hier tu as complètement rejeté Gabriel quand il est passé te voir à la chapelle.

-Je ne l'ai pas rejeté, je voulais être seule. Je n'ai pas le droit ?

-Tu as le droit, bien sûr, mais je suis surprise.

-Pas moi. Je commence à douter de sa sincérité avec moi.

-Comment ça, tu doutes de Gabriel ? Chérie, s'il y avait le moindre problème, crois-moi, je l'aurais étripé sur place.

-Mais tu connaissais pas tout visiblement. Apparemment on se disputait souvent.

Ma mère me regarde d'un air sérieux, puis éclate de rire, ce qui me fait quitte la piscine plus rapidement. Je l'entends quand même me suivre, elle me retient alors que je veux entrer dans la cabine de douche.

-Chérie, Gabriel et toi, vous ne vous disputiez que très rarement et la plupart du temps c'était des disputes d'enfants. Tu te souviens, de ton père et moi ?

-Evidemment.

-Vous êtes comme nous l'étions. Les disputes, très peu pour vous. Vous préférez discuter, mettre les choses à plat, que de laisser les choses s'accumuler et vous disputez avec des mots blessants. Et même la seule fois où vous avez eu un gros désaccord, personne n'a haussé le ton, vous vous êtes expliqué, été dans deux pièces différentes puis vous avez rediscutez une fois calme et tout s'est bien passé.

-J'ai du mal à y croire. Même si je sais que tu habites au palais, tu ne peux pas tout savoir.

-Tu me parles beaucoup chérie. Je ne sais pas qui t'a raconté toutes ces âneries, mais s'il te plaît, ne crois pas cette personne. Jamais je ne te laisserais entre les mains d'un homme violent, même si c'est uniquement dans des propos.

-Mais il m'a déjà frappé.

-Gabriel, te frapper ? Mais enfin, jamais il n'a levé la main sur toi ! Jessica, encore une fois, jamais je ne t'aurais laissé entre les mains d'un homme violent ! Tu n'as dont pas confiance en moi, ta mère, qui te protège depuis que tu es née ?! Je l'ai mis en garde à l'instant où tu as décidé de le revoir et d'être officiellement sa compagne ! Il sait que s'il merde avec toi, il aura affaire à moi.

-Je sais, mais on m'a mis ça en tête et j'ai tendance à y croire en voyant ma perte de mémoire qui correspond à la période où j'ai connu Gabriel.

-Qui est ce petit con qui t'a mis ça en tête ?

-Personne.

-Je n'aime pas quand tu me mens ou que tu me caches des choses.

-Maman, je veux juste être tranquille s'il te plaît. Je peux prendre ma douche ?

-Bien sûr. Je t'attends dans ta chambre.

-Non, je veux rester seule.

-Chérie...

-Maman, s'il te plaît. Juste, un jour de paix sans visite.

-D'accord, si c'est ce que tu veux.

-Merci !

J'entre enfin dans la cabine, je me déshabille, prends une bonne douche qui enlève le chlore de la piscine puis je vais me changer avant de retourner dans ma chambre.

Gabriel

Une nouvelle journée au palais commence, je suis dans mon bureau, mais pas du tout concentré sur mon travail. J'ai l'esprit ailleurs depuis ma visite à l'hôpital hier, je n'aime pas savoir ma fiancée perdue. Hier elle a complètement quand je suis venu la voir, je me demande ce qu'il se passe dans sa tête pour qu'elle soit distante du jour au lendemain.

Je regarde la porte quand quelqu'un toque contre celle-ci, je n'ai pas envie d'avoir de visite mais je dis à la personne qu'elle peut entrer, je me redresse en voyant Mary.

-Bonjour Gabriel, je ne vous dérange pas ?

-Non, bien sûr que non. Que se passe-t-il ?

-Il y a quelque chose de bizarre avec Jessica. Quelqu'un lui retourne l'esprit.

-Comment ça ?

La mère de Jessica ferme la porte et vient s'asseoir face à moi, je suis concentré sur ce qu'elle me dit.

-Tout à l'heure, je suis passée la voir, je voulais passer un peu de temps avec elle.

-Comme toujours.

-Exact. Et j'ai appris que quelqu'un lui avait raconté que vous étiez violent avec elle.

-Quoi ? Mais c'est n'importe quoi !

-Je le sais, j'étais vraiment étonnée. J'ai demandé qui était venu avant-hier, mais je n'ai vu que le nom de l'archevêque sur la liste des visiteurs.

-Howard ? Je ne le vois pas essayer de causer des ennuies entre Jessica et moi, il a bien vu quel couple nous sommes.

-Je ne l'accuserais pas, mais il faudrait essayer de trouver la personne qui a réussi à trouver ma fille et à lui mettre de sales idées en tête. Et je dois vous avouer que ça m'inquiète pour sa sécurité. J'ai peur que cette personne soit la même qui a saboté la voiture et manqué de tuer ma fille.

Je vois toute l'inquiétude de Mary, j'ai la même maintenant. Si une personne essaie de retourner Jessica contre moi, je dois vite l'arrêter. Je prends mon téléphone et appelle le directeur de l'aile royale, on doit vite agir. Je demande à ce que ma fiancée change de chambre dans l'immédiat, qu'elle aille dans la mienne, plus sécurisée, je demande plus de sécurité et qu'on vérifie assidument les entrées et les sorties du service, y compris pour les employés. Je sais que ça l'agace, mais si la femme que j'aime est en danger, je me dois de la protéger, encore plus aujourd'hui où elle n'a pas toutes ses capacités à cause de sa perte de mémoire.

Je me tourne vers Mary quand je raccroche, son inquiétude est largement visiblement, depuis l'accident elle n'a pas vraiment soufflé.

-Mary, je vais tout faire pour que Jessica soit en sécurité.

-J'espère bien. Déjà la voiture n'aurait jamais dû être saboté.

-Je sais.

-Gabriel, j'espère que vous vous rendez bien compte que depuis que ma fille est avec vous, elle a eu un cœur brisé, un vieux crouton est venu l'insulter, sa vie intime a été partagé sur internet, elle a eu un grave accident et aujourd'hui elle est en danger avec un taré qui lui retourne l'esprit.

Je fronce les sourcils, vraiment pas ravi de ce genre de réflexion.

-Mary, j'ai failli perdre la femme que j'aime, que je veux épouser, elle est actuellement en danger parce que personne n'est foutu de faire son travail pour retrouver celui ou celle qui a décidé de saboter la voiture dans laquelle nous partions en vacances. Et je vous rappelle que ma vie intime aussi a été diffusé. Je n'aime pas le ton que vous venez d'employer. Je n'aime pas savoir Jessica aussi mal, aussi perdu et manipulé !

Je me lève et quitte mon bureau, ça ne sert à rien de m'énerver plus que ça. Puisque je sais maintenant qu'une personne a pu s'approcher, ça devrait facilité le travail de la police à arrêter celui qui a voulu nous tuer. Ou alors, Jessica n'était la cible principale si quelqu'un veut une rupture entre nous. La cible, c'était moi pendant l'accident ! Pas ma fiancée ! Mais qui pourrait m'en vouloir au point de risque de nous tuer tout les deux ?

King of my heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant