Chapitre 61

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Nous venons d'arriver dans la maison du sud avec Gabriel, nous sommes là pour les deux semaines à venir. Je suis contente de revenir ici, c'était notre dernier endroit heureux avant la séparation en mars. Je commence à m'avancer vers le salon, Gabriel saisit mon poignet et m'attire contre lui, je revois ces yeux désireux, ça annonce un bon moment.

-Pendant tout le trajet j'attendais qu'on soit enfin que tout les deux.

-Je dois appeler ma mère...

-Tu l'appelleras plus tard. Elle sait que tu es avec moi, en sécurité, elle pourra attendre un petit moment.

-Plutôt un long moment, non ?

-Un très long moment.

Nos lèvres se retrouvent sans attendre, mon sac tombe au sol, le sien glisse de son épaule, ses mains glissent autour de ma taille, les miennes autour de sa nuque. Notre baiser s'enflamme rapidement, tout mon corps réagit, il en crève d'envie ! Je finis assise sur le meuble de l'entrée, laissant Gabriel venir entre mes jambes, ses mains ne tardent pas à aller sur mes cuisses, passant sous le tissu. Je souris, ce qui fait reculer un peu Gabriel.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Rien. Tes mains m'avaient manqué et mon corps s'en rends compte.

Je profite qu'il soit un peu éloigné pour retirer sa veste, qu'il a changé, puis je m'occupe de sa chemise en l'attirant contre moi pour l'embrasser de nouveau. Son haut tombe, je peux ensuite m'attaquer à sa ceinture et l'ouverture de son pantalon, qui n'est pas simple, alors qu'il remonte ma robe sur mes cuisses. Je bouge un peu pour que Gabriel puisse la remonter totalement, elle finit rapidement au sol, puis il me pousse à passer mes jambes autour de lui, chose que je fais sans hésiter. Un petit rire sort alors qu'il commence à me porter ailleurs, je le laisse faire, il sait où aller, je reconnais rapidement l'odeur de la chambre, confirmé par le fait que j'atterrisse sur le lit. Je m'allonge correctement et confortablement quand Gabriel me lâche, il me regard avec beaucoup de désir après avoir retiré ses chaussures et ses chaussettes puis il me rejoint en embrassant mes jambes. Il remonte doucement, m'embrassant partout, jusqu'à arriver à mes lèvres.

-Tu es toujours aussi sublime, dit-il en se redressant entre mes jambes. Je suis tellement heureux que tu sois revenue.

-Je suis heureuse aussi d'être avec toi. Mon bon roi.

-Ma reine. Ma magnifique reine.

Gabriel me fait me redresser, il passe ses mains dans mon dos pour défaire mon soutien-gorge, qui finit je ne sais où, puis je finis recouchée. Mon amoureux revient m'embrasser, caressant tout mon corps, je veux faire la même chose mais Gabriel retient mes mains entre la sienne, au-dessus de ma tête. L'autre continue ses caresses, je passe mes jambes autour de sa taille alors qu'il descends sur mon décolleté, mes seins, qui réagissent à sa bouche. Je ferme les yeux et profite de l'instant.

Le plaisir monte doucement, mon désir est plus intense que jamais, Gabriel doit le sentir malgré nos sous-vêtements restant. En tout cas moi je le sens son désir, il est plus dur que jamais, ça me fait bouger contre lui.

Il finit par relâcher mes mains et s'éloigne un peu en riant.

-T'as vraiment envie de moi, non ?

-Six mois Gabriel. Six long mois sans rien faire, évidement que je veux de toi.

Il retire ma culotte et l'envoie elle aussi à travers la pièce, je vois ce qu'il veut faire quand il se baisse, je pose mes mains sur sa tête et le laisse venir entre mes cuisses. Je lâche un gémissement en sentant sa langue sur moi, je ne le quitte pas des yeux cette fois, lui non plus. Il me dévore comme jamais il ne l'a fait, me laissant pantelante à chaque fois que je veux jouir. Je suis très sensible, il s'en amuse bien, mais ça me frustre terriblement !

Quand il se redresse, je comprends que je n'aurais pas le droit à mon orgasme, alors je croise mes bras sous ma poitrine.

-Hé, tu vas l'avoir ton orgasme, ne t'inquiète pas.

-T'aurais pu me laisser jouir

-Je te laisserais jouir, ne t'inquiète pas.

Gabriel retire son caleçon et récupère un préservatif dans sa table de chevet.

-Tu le mets ? demande-t-il en me tendant le sachet.

-Non. Je veux être traitée en reine. Je ne fais rien.

-Dommage. J'aurais adoré sentir tes mains sur moi.

Il commence à ouvrir le sachet, je me redresse, moi aussi j'ai envie de le toucher au final. Je prends le préservatif, je l'ouvre totalement, récupère le contenu et le mets sur Gabriel, que je caresse un peu au passage. Je me laisse retomber, mon amant vient au-dessus de moi et commence à me titiller, mais il ne s'attarde pas sur ça, il me pénètre doucement. Je pose mes mains sur ses joues, soupirant de plaisir, sa douceur me permets de me rhabituer à lui. Je veux fermer les yeux, mais je me retiens, je ne veux pas rompre ce contact visuel qui manque de me faire défaillir. Gabriel ne dit rien, mais son visage et son regard me disent tout.

Quand je me sens à l'aise, il commence à bouger, tranquillement, il ne précipite pas la chose. Nous prenons le temps de nous retrouver intimement, mes jambes passent autour de lui et je l'accompagne dans ses gestes. Ce moment est suspendu dans le temps, tout s'arrête autour de nous. J'oublie les six très longs mois de séparation, pensant juste à sa déclaration et à son regard quand je suis arrivée à la cathédrale tout à l'heure. Je pense à notre amour, mon premier et mon dernier, à notre avenir, à notre bonheur.

Penser à tout ça me fait partir quand Gabriel pose une main entre mes jambes, je me laisse aller à mon plaisir. Il me laisse aussi revenir doucement à moi, puis nous changeons de position, je me retrouve assise sur lui, ça me va bien. Je bouge doucement, encore une fois sans rompre le contact visuel, je suis tellement heureuse...

Nous profitons encore un très long moment à deux, passant d'un certain sérieux à des rires qui finissent quand même en grands instants de plaisir, je suis achevée quand Gabriel s'allonge sur moi, lessivé lui aussi. Nous avons encore beaucoup à faire pour combler les six mois de séparation, mais là c'était un excellent début. Je passe mes doigts dans ses cheveux en reprenant mon souffle, jusqu'à ce qu'il s'allonge de son côté.

Je me glisse sur le ventre pour le regarder, Gabriel sourit en dégageant des cheveux collés à mon visage.

-Gabriel, j'aurais maintenant le droit à ça tous les jours ? Sans qu'on n'ait à se cacher ?

-Tous les jours, je ne sais pas, mais c'est qu'on n'aura plus besoin de se cacher. Je pourrais t'embrasser dans les couloirs, te taquiner...

-Mon dieu, un monstre sera relâché !

Gabriel éclate de rire, moi aussi, je frotte un peu mon nez contre son torse puis me calme.

-Sérieusement, ça va être fabuleux.

-Et les gens vont t'adorer. Il faudra que tu m'accompagnes dans deux semaines, pour la dernière course de chevaux.

-T'accompagner ? Gabriel, je t'aime, mais je ne suis pas prête à ça.

-Jess, c'est une sortie toute simple, il faut que les gens te connaissent.

-Mais il faut me laisser un peu de temps avant de me lancer dans cette nouvelle vie. Et là, j'ai juste envie de profiter de toi. J'espère juste qu'aucun paparazzi nous aura suivi.

-Ma sécurité s'assure qu'on soit tranquille, j'ai pris mes précautions.

-Tant mieux. Maintenant, je veux juste me reposer avec toi. Nous discuterons de notre première sortie ensembles plus tard.

-Comme tu veux, ma reine.

Je souris en entendant ce petit surnom, j'embrasse Gabriel et me blottis comme il faut contre lui, sous la couverture, je suis bien là. Le sommeil me rattrape, il sera réparateur celui-là.

King of my heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant