Chapitre 71

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Je m'entraine un bon moment à marcher en talons, ma mère n'est pas ici, elle est à l'hôpital pour des soins, elle y reste la nuit. Gabriel, lui, ne tarde pas à revenir de ses sorties du jour, il sourit en me voyant marcher en talons.

-Toujours à t'entrainer ? demande-t-il en venant à ma hauteur, prenant mon bras pour me stabiliser.

-Toujours. Il le faut bien, surtout que nous avons convenu de ma première sortie en solo avec Jaya.

-Visiblement vous travaillez bien toutes les deux.

-Evidemment. Je n'ai pas choisie n'importe qui pour m'assister.

-C'est ce que je vois. J'ai hâte de te voir faire ta toute première sortie toute seule. Tu t'en sortiras comme une reine.

-J'espère.

-Et, ce n'est pas pour te mettre la pression, mais Anton m'a informé d'une petite chose.

-Quoi donc ?

-Novembre, c'est moi qui accueille les chefs d'états pour la commémoration de la Grande Guerre.

-Oh, ça va être intéressant, mais ce n'est pas tard pour prévenir ?

-Il y a eu des problèmes en Allemagne, ils ne peuvent finalement pas accueillir. Heureusement, nous avons toujours les capacités pour ça au palais, donc ce sera ici.

-D'accord. Ce sera un grand rendez-vous je suppose. Pourquoi tu m'as dit que ça va me mettre la pression ?

-Parce que tu seras là.

Je m'arrête d'un coup net, regardant Gabriel, surprise.

-Tu me veux sur un événement officiel, avec des chefs d'états et leurs épouses ?

-Bien sûr. T'es ma compagne, il faut aussi faire cette rencontre officielle, qui te permettra d'ouvrir beaucoup de portes.

-Je suppose que je n'ai pas le choix ?

-Non. Ton nom est déjà sur la liste des invités.

-C'est pas bien de me mettre devant le fait accomplit, dis-je en reprenant ma marche. J'aurais angoissé, mais j'aurais accepté de venir, tu le sais bien.

-Justement, j'ai arraché le pansement avant que tu n'y penses. Et tu sais quoi ? Tu auras le droit à une tiare pour le dîner.

-Une tiare ? Sérieux ? Alors que nous ne sommes pas mariés ?

-Evidemment.

-Là, c'est très intéressant. J'ai hâte de voir celles qu'on va me proposer.

-J'ai demandé à les avoir, avec quelques bijoux de famille, tu pourras piocher dedans, même pour le quotidien. Il est temps que tu en portes.

Je m'arrête une nouvelle fois, Gabriel vient devant moi.

-Tu parles des bijoux de ta mère ? Enfin, de toute ta famille, mais surtout de ta mère ?

-De ceux-là même, oui.

-T'es sérieux ?

-Bien sûr. Jessica, je t'aime, je te veux pour reine, tu as le droit à des bijoux qui ont appartenu à ma mère. Tu sais combien je l'aimais, je veux que tu en hérites, puis notre fille, notre petite-fille...

-J'adore quand tu es aussi amoureux et que tu t'imagines un avenir ensembles.

-J'adore imaginer une mini toi.

-Tu sais que ce sera dans quelques années ça ? Même si tu vieillis. Il faudra que tu sois encore en forme quand je déciderais de tomber enceinte.

-J'ai un bon entraineur pour me maintenir en forme. Et j'aimerais bien faire un entrainement maintenant.

King of my heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant