Chapitre 75

245 36 5
                                    

Les jours s'enchainent et ne se ressemblent pas au palais. Nous sommes officiellement passés en mode Noël, le palais est magnifiquement décoré, j'adore l'ambiance qui règne en ce moment dans les couloirs. Tout le monde est heureux des festivités de fin d'année, d'autant plus que le palais sera calme, nous partons après Noël avec Gabriel et beaucoup d'employés ont eu des congés exceptionnels.

Mes petits projets avancent bien, l'année prochaine je vais pouvoir lancer quelques petites choses sympathiques, j'ai hâte ! Je suis stressée, mais j'ai hâte quand même. Je continue les sorties avec Gabriel ou en solo, je prends confiance quand je sors seule et j'apprécie de plus en plus ces moments. Le peuple est vraiment très gentil avec moi.

Enfin. Je suis dans mon bureau, je travaille sur mes projets, Jaya est à côté, dans sa pièce. Nous avons encore beaucoup de boulot, c'est notre dernière semaine de travaille intense. Je suis concentrée sur mes tâches quand j'entends deux coups contre la porte. Je soupire, enregistre ce que je faisais et me redresse pour dire à la personne d'entrée. Je sais que ce n'est pas Gabriel, il est actuellement en sortie. Mais je dois avouer que je surprise par la personne qui ouvre la porte, je ne pensais pas la revoir.

-Votre Altesse, bonjour. Que faites-vous ici ?

-Je souhaite vous parler. Je peux ?

-Si c'est pour me parler sans m'insulter, oui. Installez-vous.

Je lui montre un des sièges devant mon bureau, elle vient s'asseoir après avoir fermé la porte, je ferme mon dossier et la regarde.

-Bien, je vous écoute.

-Je tenais à venir m'excuser pour mon comportement qui a été plutôt ignoble quand je vous ai vu pour la première fois avec Gabriel après le mariage avorté. Je parlais sous le coup de la blessure...

-Même deux semaines après ?

-Jessica, pendant que vous étiez à profiter de l'homme que je m'apprêtais à épouser, moi j'étais en pleine dépression. On m'avait promis monts et merveilles, finalement je me suis retrouvée en bas d'une échelle cassée.

-Vous restez duchesse pourtant.

-Duchesse et reine, c'est pas le même rôle, pas le même impact. J'ai vingt-neuf ans, toujours aucun mari, aucun enfant, avec Gabriel j'allais tout avoir. Un titre que je rêvais d'avoir, un époux magnifique et intelligent et des enfants.

-Il me semble que Gabriel n'a jamais menti sur ses intentions avec vous.

-Il était distant, il m'a parlé de vous, mais je ne pensais pas que vous alliez revenir.

-Je ne le pensais pas non plus, j'ai juste eu la chance d'être éclairé au bon moment. Stacy, je n'ai jamais voulu vous faire de mal. Quand j'ai rencontré Gabriel, jamais je n'aurais pensé tomber amoureuse de lui. Je suis encore plus jeune que vous, inexpérimentée dans le milieu royale, j'étais une femme de ménage tout ce qu'il y a de plus classique.

-Je sais que vous ne vouliez pas me blesser, mais c'est quand même arrivé.

-Si vous attendez des excuses, je ne pense pas que vous en aurez de ma part. Du moins pas sur la blessure occasionnée, parce que moi aussi j'ai souffert et je pense que nous pouvons en vouloir toutes les deux au gouvernement qui n'a pas suivi les volontés de Gabriel. En revanche, je vous présente mes excuses pour avoir brisé votre rêve.

-Avec vos explications je comprends. Et les photos aussi. J'ai été aveugle longtemps, mais je ne peux pas mentir. Vous rendez Gabriel heureux, je ne l'ai jamais vu comme ça.

Je lâche un petit sourire, c'est vrai que Gabriel est heureux. Très heureux.

-En tout cas, vous n'avez pas tord avec le gouvernement. Si j'avais su combien vous l'aimiez, je crois que je me serais fait une raison plus rapidement.

-Il ne savait pas à ce moment là que j'étais amoureuse. Et j'aurais pu revenir plus tôt, me battre vraiment avant le mariage.

-Vous aviez le cœur brisé et je ne pense pas que c'était dans vos projets d'être autant médiatisé.

-C'est vrai, mais je me suis habituée maintenant.

-Je crois qu'on ne s'habitude jamais totalement à la présence des médias, surtout quand on veut sortir tranquille.

-J'essaie de bien prendre les choses. Tant qu'on me prends en photos quand je suis dehors et qu'on floute ma mère, ça ne me dérange pas.

-Malgré les photos sorties de votre week-end avec Gabriel qui sont sorties peu avant le mariage ?

-Je connais le responsable, c'est du passé. Tout comme la gifle de votre mère.

-Sa gifle ? Quelle gifle ?

Je fronce les sourcils, surprise.

-Votre mère m'a giflé le jour du mariage, quand vous étiez avec Gabriel.

-Je ne savais pas qu'elle vous avait giflé.

-Alors que la vidéo est apparue sur les réseaux ?

-J'ai quitté les réseaux un moment après le mariage annulé, je n'ai pas revu les images de ce jour-là.

-Bon bah, sachez-le, votre mère m'a collé une gifle.

-Mon dieu, excusez-la, je ne pense pas que c'était dans son intention de vous faire du mal.

-Ça l'a été, mais je me concentre sur l'avenir. Et bon, vous venez ici pour qu'on puisse échanger comme deux adultes responsables, c'est bien.

-Je le devais bien. J'ai été sacrément garce.

-Et je le comprends aujourd'hui.

Je lâche un petit sourire, ravi qu'elle vienne s'excuser de son attitude. Nous échangeons encore quelques minutes, puis elle s'en va. Je reprends mon travail, je ne dois pas me laisser distraire par elle. Les excuses c'est bien, mais là je dois finir mes projets avant les vacances. Je me concentre sur ce que j'ai à faire, étant coupé que par ceux qui s'occupent des dossiers avec moi, nous avançons vraiment bien pour aujourd'hui.

Et je dois avouer que, même si j'aime mon job, ça fait du bien de retrouver mon homme à la fin de la journée. Je me blottis dans ses bras, je l'entends rire alors que je cache ma tête contre son épaule.

-La journée a été si horrible que ça que tu te blottis comme un bébé contre moi ?

-Non, je suis juste fatiguée. Et j'ai vu ta très chère ex-fiancée.

-Stacy est venue ? Elle ne t'as pas fait de mal ?

-Non. Elle voulait juste s'excuser.

-C'est surprenant, surtout qu'elle n'est pas passée me voir.

-Ah oui ? je demande en me redressant. C'est effectivement surprenant qu'elle ne soit pas venue te voir, je pensais qu'elle allait le faire. Mais bon, elle ne m'a rien fait de mal, alors je m'en fiche.

Je me blottis une nouvelle fois contre Gabriel, il passe ses bras autour de moi et commence à caresser mes cheveux. Nous parlons de la journée qui vient de se passer, elle a été calme malgré la sortie de monsieur. Seule ma mère nous coupe en m'envoyant des messages, aujourd'hui elle est dans un spa, elle mérite bien ces moments de détente. J'apprécie de calme qui règne dans ma vie en dehors des sorties et des obligations que j'ai à sortir avec un roi, là j'ai juste l'impression d'être la petite-amie d'un homme exceptionnel.

King of my heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant