Gryffon et Serpent

Chapitre 14

La soirée s'était finalement terminée sur une note douce. Mattheo m'avait raccompagné jusqu'à mon dortoir ou il m'avait embrassé une dernière fois sous le gui.

Nos valises prêtes, nous étions déjà en route pour rentrer au terrier ou nous devions tous passer Noël ensemble à l'exception d'Hermione qui rentrait voir ses parents.
Le Poudlard Express roulait à toute allure sous la neige pendant que j'écoutais les garçons parler de Draco et d'une discussion que Harry avait entendu la veille.

-Serment inviolable ? Tu es sûr que c'est se sue Rogue à dit ?

Je pensais avoir mal entendu, mais c'était bien de ça qu'ils parlaient. Je posai mon bouquin et me reconcentra sur mes deux amis.

-Absolument pourquoi ?

-Réfléchît Harry. Lançais-je en m'approchant de lui. Sermet inviolable, c'est inviolable si tu trahis ton serment tu meurs. Il n'y a rien de plus sacré que ça et...

-Ho merde. Me coupa Ron.

Je me tourne et vit Lavande faire un cœur dans de la buée avec ses initiales et celles de Ron. Je levai les yeux au ciel lorsque je vis le sourire forcé du rouquin.

-Charmant. Lançais-je en même temps que mon cousin avec autant de sarcasme qu'on le pouvait.

-Elle passe sont temps à me bécoter, j'ai les lèvres toutes gercées regarde.

Il s'approcha d'Harry qui se repliait sur lui-même pendant que j'éclatais de rire. Nos rires s'arrêtèrent lorsque Hermione passa en s'arrêtant devant le cœur de Lavande. Elle repartit aussi vite et je me levai pour la rattraper.

-Attends-moi. Lui criais-je en riant.

-Cette... elle me répugne au plus haut point.

Je pouffai en la voyant aussi énervée avant de me pencher vers elle.

-Je crois que Ron en a déjà marre.

Mon amie me regarda et je souris pour acquiescer mes propos avant de la suivre lorsqu'on bouscula quelqu'un. Je levai les yeux pour voir Mattheo, son sourire habituel aux lèvres.
-Bah alors princesse, on ne regarde pas ou on va ?

J'haussai les sourcils en prenant un sourire méchant.

-Princesse ? C'est quoi ce surnom tu l'as trouvé chez ta grand-mère ? Garde tes petits noms pour tes conquêtes Jedusor.

Il me sourit en s'approchant de mon oreille.

-Ma seule conquête est là, magnifique et juste devant moi.

Je souris, exaspérée et amusé à la fois. Il m'embrassa la joue discrètement avant de partir en direction des cabines. Je ne me retournai pas et traça jusqu'au wagon ou Hermione était avec Luna et Neville.

-Et c'est là que j'ai pu retirer la mandragore sans l'abîmer.

J'arrivais pour la fin d'une histoire apparemment. Je m'assis et me replongea dans mon livre lorsque ma page se mit à changer. Je fronçai les sourcils en voyant les lettres se déplacer pour former d'autres mots.

"Wagon bagage dans cinq minutes"

Les lettres reprirent leurs places initiales et je me levai en prétextant aller aux toilettes. Je traversai les wagons un par un jusqu'à arriver aux wagons ou toutes nos valises étaient rangés pendant le trajet. Je marchai prudemment et discrètement lorsqu'une main me tira. Je perdis brièvement l'équilibre en poussant un petit cri lorsque je vis mon ravisseur.

-Je t'ai fait peur ?

Mattheo avait son sourire sincère. Celui que je n'avais vu que quelques fois lorsque nous étions seulement tout les deux.

-Disons plutôt que vous m'avez surprise Monsieur Jedusor.

Il sourit en enlevant une mèche de mon visage doucement avant de me caresser la joue.

-J'aime bien ce nouveau jeu. Sourit-il et me tirant à lui.

-Moi aussi, il est plus excitant que l'ancien et c'est encore plus simple de gagner.

-Mais bien sûr, je ne perds jamais je te signale.

Il me plaqua contre le mur en venant m'embrasser soudainement et je lui rendis son baiser. Ses mains de chaque côté de ma tête, il descendit la sienne jusqu'à mon cou ou il décala légèrement mon haut pour avoir plein accès au haut de ma poitrine. Il y déposa plusieurs baisers avant que je sente qu'il commençait à suçoter ma peau. Je compris ce qu'il faisait, mais ne l'arrêta pas, trop bien à ce moment précis. Il se décolla doucement en me regardant.

-Gagné.

Je repris mes esprits en comprenant à quoi il jouait et mon esprit de compétition reprit le dessus. D'un coup, j'inversai les rôles et le plaqua contre le mur. Sans sa délicatesse, je posai mes lèvres sur son cou pour lui laisser une marque qu'il ne pourrait cacher qu'avec un col roulé et une écharpe.

-Non, moi j'ai gagné.

Il se toucha le cou ou la chaleur restant de mon corps lui donnait une idée de l'étendu de la marque. Il ouvrit la bouche en constatant mon travail avant de me serrer contre lui.

-Je te hais Black.

-Et moi donc Jedusor.

On rit avant qu'il m'embrasse doucement. À chaque baiser, je sentais sa présence de plus en plus nécessaire à mon corps comme s'il était la partie manquante à mon bonheur.

-Tu m'as fait perdre notre premier jeu en un baiser alors laisse-moi la victoire aujourd'hui.

Le garçon me sourit avant de m'embrasser doucement.

-Non, c'est moi qui ai perdu, quand j'ai senti ton odeur dans le chaudron de Slughorn et que j'ai immédiatement pensé à toi princesse.

Un rire s'exclama de ma bouche lorsque l'odeur que j'avais senti me revient en mémoire. Cigarette, eau de Cologne et vêtements propres. Mattheo Jedusor, c'était son odeur que j'avais senti ce jour-là déjà. Un rire me prit quand je vis qu'il me regardait. Son regard sur moi activa une chaleur dans mon corps qui me prit entièrement. Ses yeux dégageaient quelques choses que je ne connaissais que dans ceux de mon père. Je lui souris et il vint m'embrasser de nouveau pour mon plus grand plaisir. Après quelques minutes de bonheur dans notre bulle, il me relâcha à contrecœur.

-On va devoir y retourner sinon ils vont se douter de quelques choses et je vais me faire harceler s'ils apprennent qui est la fille qui me fait craquer comme ça.

Je souris en levant les yeux au ciel avant de l'embrasser doucement.

-D'accord monsieur le Casanova, on y va.

Il me prit la main et m'entraina vers le wagon des premières années par laquelle on était arrivé lorsqu'une question me revient. À propos de cette histoire de serment inviolable. J'allais lui poser la question lorsque je vis le concerné arriver au loin.

-Bonnes vacances princesse. Me lança Mattheo avec un dernier baiser en allant vers mon cousin biologique.

Je les regardai partir avec un sourire faux à mon cousin qui me lançait un regard suspicieux par-dessus son épaule. C'est vrai que j'adorais ce petit jeu.