Chapitre 15

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Une semaine et demie était déjà passé depuis notre retour de Poudlard. L'absence d'Hermione au Terrier me faisait tout drôle, mais je ne disais rien à Ron qui risquait de s'énerver. La soirée de Noël battait son plein et je m'amusais avec Fred et George qui me montrait leurs nouvelles créations pendant que Harry parlait du serment inviolable à mon oncle, Nymphadora et Mr Weasley. On riait tout les trois lorsque mon oncle s'approcha de moi en me souriant, en me prenant appart.

-Aurore, je voudrais que tu surveilles Harry.

-Pardon ? Pourquoi je ferais ça ?

Il soupira en se pinçant l'arrête du nez avant de me décaler encore plus vers une fenêtre. Mon regard fut attiré par un mouvement à l'extérieur, mais Remus me reconcentra rapidement sur lui.

-Je m'inquiète. Il se méfie de tout, tout le temps, il en devient limite aveuglé tant il a de rancœur depuis... Je te demande ce service s'il te plaît. Veille sur lui et sur toi au passage. Je vois que tu vas mieux, mais fais tout de même attention. Le danger est partout.

J'hochai la tête en soupirant à mon tour.

-Très bien j'accepte.

Il me sourit avant de me prendre dans ses bras. Je lui rendis son étreinte avec plaisir, mon regard rivé sur la nuit par delà la fenêtre. J'avais un mauvais pré-sentiment. Je souris à mon père qui me relâcha et partit mettre son manteau pour partir. Il était presque minuit et la fatigue prenait tout le monde. J'enlaçai rapidement Tonks avant de rejoindre les jumeaux pour un énième dessert pendant que les autres se couchaient. On riait quand une lumière vive attira notre attention. Je me précipitai dehors, baguette en main pour voir un cercle de feu entouré le terrier. Je mis quelques secondes à comprendre ce qui se passait lorsque je vis Bellatrix Lestrange devant nous. Une haine m'envahit et je me précipitai sur elle, mais mon oncle me retint. À la place, Harry fonça et passa au travers des flammes. Ginny le suivit quelques secondes plus tard et j'en profitai pour la suivre à mon tour. Je m'engouffrai dans les hautes herbes, suivant la voix de ma tante qui chantait la même affreuse mélodie qu'après avoir tué mon père. Je courais à en perdre les poumons, suivant sa voix grinçante lorsque j'entendis un craquement derrière moi. Je me tournai, pointant ma baguette sur la personne, mais personne n'était là hormis des herbes hautes. Je fis un tour sur moi-même avant de me remettre à courir jusqu'à une petite marre. Je m'y arrêtai et fit un tour sur moi-même lorsque quelqu'un me saisit le poignet. Je me tournai en pointant ma baguette lorsque je vis Mattheo. Je soupirai de soulagement en baissant ma baguette et courus dans ses bras.

-Ho mon Dieu, j'ai eu si peur.

Je sentis ses bras autour de moi et je commençai à me détendre lorsque je me rappelai qu'il y avait l'assassin de mon père ici.

-Attends. Murmurais-je doucement.

Je m'éloignai de lui de quelques pas et remarqua qu'il ne bougeait pas.

-Mattheo qu'est-ce que tu fais là ?

Il ne répondit pas et je compris a son silence. Automatiquement, mes yeux plongèrent jusqu'à son bras. Je me précipitai vers lui et lui saisit la main avant de relever sa manche. Je fixai le tatouage à son avant-bras comme si c'était un sacrilège. Après quelques secondes, je le lâchai, mais c'est lui qui me prit par les épaules avant de remonter ses mains jusqu'à mon visage.

-Pourquoi tu les as suivis, tu aurais dû rester vers la maison. Me dit-il inquiet en regardant les quelques coupures à mon visage dû aux herbes.

Je me dégageai de son emprise, mon regard bloqué sur son avant-bras tandis qu'il ne disai pas un mot.

-Tu es un...

Je ne finis pas ma phrase. Je ne voulais pas accepter ça. Cette réalité qui m'effraya plus qu'autre chose et cette idée que j'avais rejeté depuis que j'avais laissé une place dans ma vie à ce garçon. Je ne pouvais pas dire ces mots. S'ils sortaient alors ils seraient réels et pourtant toutes les preuves de cette réalité étaient devant moi.

Je ne dis rien, trop effrayée et en colère avant de finalement levé ma baguette vers lui

-Va-t'en ! Ordonnais-je en ayant des larmes de rage aux yeux.

-Princesse, laisse-moi t'expliquer...

Je ne le laissai pas finir que je lançai un sort.

-Lumos Maxima.

Je ne sais pas pourquoi je me retenais de le blesser, mais je décidai de l'aveugler pour prendre mes jambes à mon cou. J'espérais entendre ses pas derrières moi, qu'il me rattrapera pour me dire que c'était un faux, qu'il voulait simplement me faire une surprise en venant me voir, mais non... rien. Et je savais pourtant au fond de moi qu'il était l'un des leurs et même depuis le début. Du moment ou je l'ai vu chez Barjow et Beurk j'aurai du me l'avouer, mais j'avais un espoir. Un fichu espoir....

-Stupefix!

Je changeai de direction en entendant la voix de mon cousin et les trouva face au loup qui avait mordu mon père.

-Bombarda Maxima ! Criais-je en me plaçant devant Ginny avec mon cousin.

Le mangemort s'éleva dans une fumée noire qui se font dans le ciel. Je me plaçai dos à mon cousin et Ginny pour avoir une vu complète sur ce qui nous entourait. Derrière nous, on entendait les cris de monsieur Weasley qui nous cherchai.

-Attention !

Je me reconcentrai pour voir les jets de fumée noire qui entouraient les mangemorts nous encerclée. On se mit à lancer des sorts à l'aveugle, ou l'on pensait avoir vu un ennemi, ou contrant les sorts des attaquants.
Remus et Tonks nous rejoins, leurs baguettes levées, prêts à se battre. Soudain, on vit les jets noirs s'élever vers le ciel et disparaître. Je vis en face de moi des yeux sombres m'observer avant de disparaître à leurs tours. On leva la tête lorsque l'on vit le Terrier explosé au loin. On se mit à courir dans la direction inverse jusqu'à arriver devant la maison en flammes. Tout le monde était heureusement sorti, mais tout brûlait. J'avais les larmes aux yeux et Ginny pleurait dans les bras de Harry.

Sans savoir pourquoi je me mis à tenter d'éteindre les flammes. Donnant des sorts différents qui pourraient marcher. Je m'acharnais, essayant de sortir cette culpabilité de moi.

Si seulement j'avais été moins naïve...

Si j'avais deviné avant...

Si je n'étais pas tombé dans le panneau...

Si je lui avais lancé un sort plus puissant...

Les possibilités fusaient dans ma tête lorsque mon oncle vint me prendre dans ses bras en me répétant doucement de me calmer. Je fondis en larmes à mon tour et resta dans ses bras réconfortants qui me faisait me sentir comme une innocente enfant. Redevenir une enfant me paraissait être une parfaite alternative au cauchemar qui m'attendait après ce soir.

Gryffon et SerpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant