Gryffon et Serpent

Chapitre 18

-C'est moi ou il vient de donner un prénom a la potion ? Demandais-je avec sarcasme.

-Il est cinglé... Se lamenta Ron.

-Ouep, totalement, bon moi je vais me coucher, vous me raconterez dans quel état il rentre.

Je leur fis un signe de la main et monta dans mon dortoir. Je me changeai et vis au loin Hagrid avec deux silhouettes et cette maudite Aragog.

-Ça à l'air de marcher. Murmurais-je pour moi-même.

Sans plus tarder, je m'engouffrai dans mes draps, Stars à mes côtés et m'endormi tranquillement.

-Aurore...

Je me retournai pour voir mon père passer sous l'arche avant de disparaître une fois de plus. Je me mis à courir pour tenter de le rattraper, mais en vain. Il avait disparu pendant que je reprenais mon souffle avec difficulté. Soudain, un sifflement me parvint aux oreilles et un serpent apparu de l'arche. L'énorme reptile me rappelant le Basilic m'entourai jusqu'au cou lorsque je vis Mattheo, son père à ses côtés me regardant en riant.

-Et la dernière des Blacks disparue dans un écran de fumée... Grinça la voix de Voldemort à mes oreilles.

-Noooon!

Je hurlai en me débattant, mon regard fixé sur Mattheo qui perdait son sourire atroce pour reprendre son visage que je connaissais. Je continuai de me débattra avant d'enfin réussir à me sortir du serpent. Ma baguette apparue dans ma main et dans un élan de lumière, je...

Je me réveillai doucement à la lueur de l'aurore. Mon dernier cauchemar remontait à deux mois déjà et le printemps ravivait ma bonne humeur matinale. Harry avait réussi à avoir les véritables souvenirs de Slughorn et c'est aujourd'hui qu'il devait retrouver Dumbeldore pour commencer à essayer de contrer la montée en puissance de Voldemort.

Les cours étaient terminés et je passais un moment tranquille dans la tour, à fumer en silence lorsque la porte s'ouvrit sur Jedusor. Nous nous étions toujours pas décrochés un mot depuis le jour ou j'avais failli jeter le collier qui se trouvait au fond de mon placard. Je m'étais résignée à ne plus l'éviter, mais à ne pas lui pardonner non plus. Je l'ignorais simplement, mais même après cinq mois, il ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire et continuait à tenter de me parler.

-Salut. Murmura-t-il en venant à côté de moi.

Je ne répondais pas, préférant ne pas craquer encore une fois.

-Ce soir-là chez les Weasley, je ne savais pas que tu y serais, jamais je ne les aurais laissés faire sinon.

Un rire sarcastique sortit de ma gorge en entendant ses mots.

-Et tu penses que ça va changer quelques choses Jedusor? Que tu t'en prennes à moi ou à mes amis et leurs familles, c'est pareils. Vous êtes des monstres.

Il se contenta de me regarder en serrant la barrière de la tour plus fort qu'auparavant.

-Je n'ai pas le choix, tu ne peux pas comprendre.

-On a toujours le choix. C'est eux qui nous définissent, pas l'inverse. Tu as choisi de porter cette marque et de devenir une des personnes que je méprise le plus au passage.

Je sentis la pression de sa main desserrée à côté de moi et il vint se placer en face de moi.
Sans que je dise rien, il m'arracha ma cigarette et vint m'embrasser soudainement. J'essayai de le repousser dans un premier temps, mais finit par céder et lui rendis cette étreinte qui m'avait tant manquée. Je sentis une larme tombée sur mes lèvres donnant au baiser un goût salé. Je me décollai en me rendant compte que je ne pleurais pas. Mattheo me souriait, une larme qui finissait de rouler sur sa joue. Doucement, il me prit la main et m'en embrassa le dos.

-Je suis désolé princesse... pour ça.

Je n'eus le temps de comprendre ce qu'il me disait, qu'il me tirait en bas, dans sa pièce servant à régler l'horloge de la tour.

-Qu'est-ce que tu fais ?

Il me fit signe de me taire, mais je n'en fis rien et continua à lui poser des questions. Soudain un bruit au-dessus de nous retentit et Harry apparu avec Dumbeldore. Je les regardai, toujours dans l'incompréhension lorsque Mattheo me fit le regarder.

-Tu pourras me détester autant que tu veux, mais pour l'instant ne bouge pas de là.

Je restai stoïque pendant qu'il sortait, ne sachant plus si je devais l'écouter ou non. Je l'entendis descendre les marches quand la porte s'ouvrit sur Harry. D'abord paniqué, il me regarda et je lui fis signe de se taire à mon tour. Il s'approcha de moi pour me prendre dans ses bras. Je lui rendis son étreinte, complètement à côté de la situation.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

-Longue histoire, mais et vous ? Vous avez réussi?

Il hochai la tête lorsque le directeur qui parlait à un nouvel arrivant attira notre attention.

-Bonsoir Draco, qu'est-ce qui t'amène par cette belle soirée de printemps ?

J'échangeai un regard à Harry qui sortit sa baguette par précaution. Je fis de même tout en regardant la scène.

-Qui d'autre est là ? Demanda Malfoy. Je vous ai entendu parler.

-Ho je me parle souvent à moi-même, je trouve ça extraordinairement utile.

Harry me prit le bras et me traîna sous le globe au centre de la pièce qui nous permettait de voir ce qui se passait au-dessus.

-Et toi Draco, tu t'es murmuré des choses ?

Mon cousin biologique ne répondit pas, laissant un silence peser sur la pièce. Je tournai la tête pour voir qu'il avait sa baguette pointée sur le directeur qui souriait comme si tout allait bien.

-Draco, tu n'es pas un assassin.

Cette phrase tourna dans ma tête. Alors c'était lui depuis le début, Harry avait raison et moi je ne voulais pas y croire. Les passages tournèrent dans ma tête quand je compris. Partout ou Draco était, Mattheo aussi. Aux trois balais, il était là quand Katty avait trouvé le collier, au bal de Noël quand il a tenté d'entrer en douce, Mattheo était à l'entré. Ce soir, Mattheo m'avait dit de me cacher parce qu'il savait. Harry posa sa main sur mon épaule me réveillant de mes pensées qui fusaient du nombre de fois ou les coïncidences étaient trop belles.

-Comment savez-vous ce que je suis ? J'ai fait des choses qui vous ferais frémir.

-Hoo. S'amusa le directeur. Comme jeter un sort à Katy Bell en espérant qu'elle me remettra un collier ensorcelé ou remplacer une bouteille d'hydromel par du poison. Excuse-moi, mais je ne peux m'empêcher de penser que des tentatives aussi veines que tu n'y as pas mis tout ton cœur.

-Il me fait confiance. Cria Draco. Il m'a choisi.

Il releva sa manche et la marque des ténèbres étaient tatoué sur son avant-bras. Je retins mon souffle, alors lui aussi...

-Alors je vais te faciliter la tâche.

-Expeliarmus!

La baguette de Dumbeldore vola au sol pendant que celui-ci la regardait simplement tomber. Harry leva sa baguette et je fis de même, de moins en moins sur du jeu du directeur. Dumbeldore continuai de parler à Draco quand des bruits dans les escaliers attirèrent notre attention. Je me dirigeai jusqu'à un entre bâillement ou je vis arriver Mattheo avec... des mangemorts.