Chapitre 25

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- Il était là quand ma mère est morte. Murmurais-je. Les Aurores en avaient parlés à mon oncle qui me l'a dit il y a quelques années.

Hermione vint me prendre dans ses bras pendant que je regardais avec dégoût le corps au sol.

-Alors qu'est-ce qu'on va faire de toi ? Demanda Ron aussi énervé que moi. Tu nous tuerais si tu étais à notre place.

-Je suis pour. Lançais-je en me rapprochant de mon ami.

-He. Nous arrêtâmes Hermione.

-Imagine qu'il ait tué ta mère. Lança le rouquin. Qu'est-ce que tu ressentirais?

Hermione me lança un regard compatissant pendant que je soupirai.

-Il vaut mieux effacer ses souvenirs. Lança Harry.

Je le regardai légèrement énervée avant de hocher la tête. Je me permis tout de même un coup de poing dans sa figure avant de me relever.

-C'est toi le chef. Abdiqua Ron à son tour.

Je soupirai et sortit fumer pendant qu'ils leur effaçaient leurs mémoires. L'air de la rue me faisait un bien fou et l'odeur du tabac m'apaisait. Je regardai les gens vivre leurs vies en me demandant si la nôtre serait pareille une fois tout ça terminé. Un bus passa devant moi quand une silhouette apparue derrière. Je reconnus immédiatement les boucles brunes dans son trois pièces noir et sortit ma baguette. Il ne bougeait pas, me regardant simplement sans aucune expression apparente lorsque je vis son sourire joueur habituel sur ses lèvres avant de laisser place au sincère. Je clignai des yeux, pensant rêver lorsque je me rappelai qui il était et avec qui. Je tournai la tête pour voir si d'autres mangemorts étaient là, mais aucun à l'horizon. Je retournai la tête vers Jedusor qui avait disparu.

-Aurore ça va ?

Harry me sortit de ma trans en posant une main sur mon épaule et il me fit signe qu'on y allait. On se remit en marche pour nous éloigner du café, ma baguette dans ma manche, prête au cas où je n'aurais pas halluciné avec la fatigue.

-Comment ils ont su ou on était ? Demanda Harry.

-Tu as peut-être toujours là trace sur toi. Proposa Hermione.

-Impossible, la trace est levée à dix-sept ans, c'est la loi des sorciers.

-Han. S'exclama Hermione en s'arrêtant une seconde.

Je saisis ma baguette en regardant autour de moi, mais ne vit rien de suspect.

-On n'a pas fêté ton anniversaire Harry. On avait fait un gâteau toutes les trois avec Ginny, on allait l'apporter à la fin du mariage.

Je regardai ma montre et vit qu'il était en effet minuit. Harry avait dix-sept ans, il était intraçable pour notre avantage.

-Les filles, c'est... c'est très gentil d'y avoir pensé, mais on a bien failli de se faire tuer par ces deux mangemorts il y a quelques minutes alors...

Je vis Hermione se vexer légèrement tandis que je soupirai de pas pouvoir goûter notre chantilly.

-Oui. Soupira Hermione. C'est vrai que vu comme ça...

-Il faut quitter les rues, se cacher quelque part. Lança Ron en regardant autour de lui sans cesse.

Je fis un tour sur moi-même quand je me rappelai ou aller. Je sortis le trousseau de clefs de ma poche et leur montra en souriant.

-On rentre à la maison ?

Mes amis sourirent, soulagés et je les entraînai de nouveau dans les rues jusqu'au 12 Grimmauld Place. Une fois devant la maison, je prononçai la formule qui la fit apparaître d'entre deux immeubles et avança pour ouvrir.

-Bienvenue chez moi. Lançais-je avec un petit sourire.

Je n'y avais plus remis les pieds depuis un an, je n'avais pas l'envie ni la force de revenir une fois de plus, j'avais besoin de changement, mais maintenant, ça me faisait du bien de retrouver un lieu familier.

Ron ferma la porte derrière nous et les lumières s'activèrent automatiquement. Soudain la poussière au sol se rassembla pour prendre l'apparence de Dumbeldore qui fonça sur nous. Je donnai un coup de baguette et il s'évapora.

-C'était quoi ce truc ? Demanda Ron légèrement paniqué.

-C'est un moyen de dissuasion. Fol Œil et Remus l'ont mis en place au début de l'été au cas où Rogue reviendrai mettre les pieds ici.

Mes amis me regardaient en hochant la tête pendant que j'avançai dans le couloir. On passa une à une les pièces de la maison pour vérifier qu'on était seuls puis on se réunit au salon ou on installa des matelas pour dormir. Je posai ma tête sur l'oreiller et la fatigue me prit d'un seul coup.

-Aurore...

Je me retournai et tomba face à un miroir. J'étais dans la même tenue que pour la soirée de Noël et derrière moi se trouvait... Mattheo. Il me souriait comme ce jour-là et me tendit la main. Sans pouvoir résister, je la pris et on entama une danse sans même avoir besoin de musique.

-Je te laisserai plus jamais m'ignorer Black. M murmura-t-il à l'oreille.

Je pouffai et posa ma tête contre son torse. Ses bras s'enroulèrent autour de moi et je me sentais en sécurité lorsque la prise qu'il avait sur moi se resserra.

-Mattheo?

Il avait disparu et un énorme serpent me serrait jusqu'à l'étouffement.

-Mattheo...

Je répétais son prénom lorsque je le vis rigolant avec Draco de moi plus jeune. Petite gryffondor qui espérait vivre une belle vie dans cette école.

-Non ! Hurlais-je en me débâtant.

La prise du serpent se resserrait autour de mon cou, m'empêchant de respirer quand je m'écroulai au sol. Un éclair vert passa au-dessus de ma tête et je vis Ron, Hermione et Harry inertes, morts. Je me tournai pour voir Mattheo, sa baguette pointée sur moi et un sourire cruel aux lèvres.

-Jamais tu ne m'échapperas petite Black, je te tuerai et tes amis aussi.

Je fis non de la tête en rampant jusqu'à mes amis. Je sentais les larmes couler sur mes joues en me répétant que ce n'était qu'un cauchemar.

-Réveillez-vous les gars, s'il vous plaît.

Le rire de Voldemort s'élevai derrière moi, mais c'était Mattheo qui levai sa baguette et...

Je me réveillai en sueur de ce cauchemar. J'avais peur que ce soit réel, j'en tremblais sur mon matelas. Les autres dormaient alors je me décidai à me lever. J'allumai une cigarette et monta dans ma chambre ou du moins celle de mon père. Mes affaires n'avaient pas bougé et je m'assis sur le vieux lit en désordre. Je passai quelques minutes à distinguer mon cauchemar de la réalité avant de sortir, ne supportant plus la froideur de cette pièce.

-Charmant. Lança une voix fatiguée derrière moi.

Gryffon et SerpentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant