Gryffon et Serpent

Chapitre 28

Je le suivis à travers les couloirs presque certaine qu'il m'avait reconnu lorsqu'il m'ouvrit une porte. Je lui souris légèrement en entrant. Il ferma la porte derrière nous et alluma la lumière.

-Un local à balais ? Que faisons-nous...

Je ne pus terminer ma phrase qu'il me plaqua contre le mur mes bras au-dessus de ma tête son visage à quelques centimètres du mien.

-Salut princesse, bien joué le Polynectar mais ton collier est unique, c'est moi qui l'ai fait. Ah et les effets de la potion disparaissent, tes cheveux reprennent leurs couleurs.

Je me maudis de ne pas avoir terminé cette fichu flasque en essayant de me débattre. Il serra son emprise, un sourire au coin des lèvres et rapprocha son corps du mien. Je sentais la tension et l'attirance entre nous monter, mais je n'y fis pas attention et continua de me dandiner pour qu'il me lâche.

-Qu'est-ce que tu fais là ? Potter est là aussi ?

-Je te dirais rien. M'énervais-je en me débattant.

Il sourit avant de me lâcher. Je soupirai en enlevant ma cape, les effets totalement dissipés.

-Laisse-moi passer, je n'ai pas de temps à perdre avec toi Jedusor?

Il rit en me plaquant une seconde fois au mur.

-Et pourtant tu vas le prendre ma belle. Un sort et mon père sait que tu es ici avec tout les autres mangemorts et ta tata Bellatrix qui veut ta peau.

-Je suis déjà au courant, figure-toi Jedusor et je m'en moque alors laisse-moi passer.

Il m'observa avant de laisser un silence planer entre nous. Je pestai en baissant les yeux et en m'adossant au mur.

-Alors c'était bien toi au manoir, comment tu fais ça ?

Je ne dis rien, comprenant que je venais une nouvelle fois de me trahir et me contenta de me taire.

-Tu me détestes hein ? Demanda-t-il doucement.

Je ne dis rien, ne sachant pas quoi répondre. Je soupirai avant de me décider.

-Évidemment tu t'attendais à quoi ? Que les sentiments que j'avais pour toi restent alors que t'essaye de me tuer et que tu...

-Jamais j'essayerai de te tuer enfin. Me dit-il.

Je levai les yeux vers lui, complètement déboussolée, mais garda mon sang froid. Je sentis sa main prendre mon menton et le lever pour que mes yeux se plongent dans les siens.

-Je te protégerai Aurore, mais il faut que tu me dises où est Potter.

Je fronçai les sourcils en le repoussant.

-C'est hors de question. Jamais je vous laisserai gagner cette guerre, tu m'entends. Trop se sont battus et je compte bien leur faire honneur Jedusor.

Des pas de courses dans le couloir coupèrent le silence qui suivit ma phrase et je compris que je devais me dépêcher.

-Laisse-moi passer maintenant j'ai finis de jouer avec toi. Appelle ton père si ça t'amuse, mais j'aimerais bien savoir comment tu réagiras quand il me tuera. Donc je me répète une dernière fois Mattheo, laisse-moi passer.

Il ne dit rien avant de me sourire en se reculant.

-Embrasse-moi.

-Pardon ?

Son sourire s'agrandit en même temps que je saisissais ce qu'il me demandai.

-Embrasse-moi et je te laisse passer.

-Non mais t'es malade ? Jamais je t'embrasserai Jedusor, toi et moi, c'est fini.

-Et pourtant je sais que tu m'aimes encore princesse. Sinon tu ne porterais pas ton collier et tu ne m'espionnerais pas comme tu l'as fait il y a quelques jours.

Je sentis l'énervement me monter aux narines.

-Je ne t'ai pas... je n'ai pas le temps pour ce petit jeu Mattheo, laisse-moi passer s'il te plaît.

Il se contentait de sourire amusé de mon agacement.

J'entendis des cris dehors et compris que je devais me presser. Je soupirai avant de céder. Je passai mes mains derrière son cou et me pencha. Je plaquai mes lèvres sur les siennes et il me rendit automatiquement mon baiser en venant me serrer contre lui. Malgré moi, je me sentis enfin complète comme si la partie manquante de mon âme était là. Il approfondit notre baiser en me serrant encore plus contre lui et je ne refusai pas. Je profitai de ce moment qui m'avait tant manqué lorsque je me rappelai pourquoi j'étais là. Je décollai à contrecœur ma bouche de la sienne et le regarda dans les yeux.

-Je dois y aller.

Il hocha la tête en replaçant une mèche rebelle devant mes yeux avant d'embrasser mon front. Je lui souris doucement et il se décala pour me laisser passer. J'ouvris la porte et m'élança en courant dans les couloirs en direction des cris. Quand j'arrivai, je vis des dizaines de détraqueurs rassembles en masse.

-Expecto Patronum Hurlais-je.

Un loup d'argent sortit de ma baguette et se mit à chasser les détraqueurs qui m'attaquait désormais. Mon patronus les fit disparaître un à un pendant que je le guidais du mieux que je pouvais. Quelques minutes plus tard, il laissa apparaître Harry détransformé, Hermione et Ron dans l'ascenseur. J'entrai avec eux et m'empressa de le mettre en marche.

-Aurore. Soupira Harry. On a le médaillon.

Je hochai la tête en reprenant mon souffle pendant qu'Hermione se détranformait à son tour.

-Vous allez bien ?

Ils hochèrent tous la tête quand je me tournai vers la femme qui tenait fermement le bras de Ron. Je haussai les sourcils et l'ascenseur arriva.

-Il faut qu'on parte vite d'ici. Lançais-je en sortant de l'ascenseur en baissant la tête.

Mes amis firent pareil pour attirer l'attention le moins possible et on se dirigea vers la sortie de plus vite possible. Ron dit au revoir à la femme qui l'embrassa passionnément. J'écarquillai les yeux avant de comprendre qu'elle devait être la femme du gars inconscient au milieu de Londres. Je pouffai quand je vis l'homme en question arriver et des gardes pas loin derrière.

-C'est Harry Potter ! Lança un homme.

On se mit d'accord d'un regard et on se mit à courir vers les cheminées tout en évitant les sorts qu'on nous lançait et les gardes qui nous poursuivait. Je répliquai du mieux que je pouvais et réussi à atteindre trois gardes. On courut aussi vite qu'on le pouvait dans les cheminées qui se fermaient une à une et on réussit finalement à transplaner.

Quelques secondes plus tard, j'atterris sur le sol froid, la tête qui tournait et l'envie de vomir. Mes yeux refusaient de s'ouvrir tant la lumière m'aveuglait, mais je me forçai et vit le soleil. Je m'étonnai étant donné qu'on devait rentrer chez moi, mais me leva finalement avant de m'arrêter aussitôt.

-Ho merde.