𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟐. 𝐋𝐄 𝐁𝐎𝐍 𝐂𝐀𝐌𝐏

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•𝐀𝐘𝐀𝐙•

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𝐀𝐘𝐀𝐙









































Quand je tourne la tête vers elle et Serkan, je réalise que ses yeux sont rouges.

Elle a pleuré.

Il ne me regarde pas quand il rebrousse chemin.

Ne tarde pas.

Je sens Enes prêt à s'avancer vers elle.

Partez d'ici.

Mon tapotement d'épaule le fait capituler. Il s'en va, me laissant seul face à elle.

Pars d'ici.

J'obtempère devant ma pensée et talonne le groupe. La marche est quadrillée par une discussion entre eux que je ne parviens pas à suivre, tant je suis agité. Mehmet et Samet sont ici, à Urla, mais toujours, je suis incapable de ne me concentrer que sur eux.

Pourtant, ils sont la raison pour laquelle je suis en mission. Toutefois, il semble que mon esprit n'a pas le même sens des priorités. Pas quand elle ne va pas bien. Après une bonne minute, on arrive près des vans. Les portières sont ouvertes par leurs hommes.

Trop de son.

Le visage fermé, je suis le dernier à monter à bord, sur la banquette d'Enes et de Serkan.

Quarante-trois secondes.

On prend la route.

Soixante secondes.

La musique jouée me déconcentre.

Bak Yeşil Yeşil d'Emel Sayın.

Face aux quatre qui marmonnent les paroles à une audibilité différente, mes yeux s'écarquillent d'irritabilité, incapable de ciller pour me concentrer. Je jongle alors sans contrôle du visage de Mehmet à celui de Samet sur la banquette en face de moi.

Trop de son.

Mes mains me démangent. J'inspire profondément, lentement, toujours sans ciller. Je remue mes poignets, puis discrètement mes épaules. À ce stade, j'ai besoin qu'on remonte mon menton et qu'on m'en foute une pour me réveiller. Le Commandant Keskin l'aurait fait.

Tu veux mourir comme lui, asker ?

La voix du commandant bourdonne dans ma tête. Les leurs la nourrissent.

Tu vas les laisser te bouffer comme leur putain de dîner, asker ?

Je redresse le menton et me force à cligner des yeux.

Personne ne refera couler ton sang, asker.

J'inspire un bon coup, presque de manière exagérée.

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