𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟕. 𝐋𝐄 𝐒𝐎𝐋

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•𝐋𝐈𝐋𝐀•

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𝐋𝐈𝐋𝐀





































Mes pensées vont loin. Je les laisse m'emporter, tout en fixant l'assiette de fruits au centre de la table. Les oranges me prennent d'attention. Je les fixe et réfléchis. La mort. La vie.

À nouveau la mort.

Tant de fois sur mon chemin, mais jamais assez pour me rapprocher du sol.

Qui est-elle ?

Que me veut-elle ?

Rend-elle honnête ?

La mort... rapproche-t-elle ?

— C'est juste ou pas ?

La voix d'Ozan m'extirpe de mes pensées. Je penche la tête vers son cahier et cligne plusieurs fois des yeux pour reprendre à moitié mes esprits.

— Fais quand même la prochaine équation pour qu'on voie si t'as tout retenu, je réponds avec un sourire.

Il me le rend avant de se pencher sur l'exercice. À peine quelques secondes plus tard, Almila et Nefes descendent les sacs et les déposent à l'entrée. Sans nous donner plus d'informations, Tolga nous a prévenus qu'on passerait au minimum une nuit à l'hôtel.

L'enquête a dû prendre une nouvelle tournure si les choses s'accélèrent enfin. Il nous a dit que les policiers ne prendraient pas plus d'un quart d'heure avant de venir nous chercher. Entre-temps, Ozan a préféré s'exercer sur ce qu'on a revu ensemble pendant la soirée.

— J'ai pas pris ta trousse de maquillage, j'espère que ça te va, prévient Almila avant de s'affaisser sur le canapé d'un air essoufflé.

Assise autour de la table de la cuisine, je tourne un peu plus la tête vers elle.

— C'est pas important, t'inquiètes, rétorqué-je.

Un sourire, puis deux.

Nefes ne tarde pas à s'asseoir à côté d'elle pour continuer de regarder la télévision. Ce soir, c'est au tour d'une autre série nationale que toutes les deux suivent, mais que je déteste. Encore une histoire de fille rabaissée par ses proches et mariée de force. Ça m'énerve.

Et ça, plus que les pensées parasites qui m'obsèdent depuis quelques heures. Le match à l'Inferno Club me perturbe. Et quand Tolga est à la maison, c'est encore plus difficile de sortir. Surtout avec cette histoire d'hôtel, il n'y a presque aucun moyen de se rendre là-bas. Si Serkan et les autres apprennent que la mission touche à sa fin, Ayaz pourrait être en danger.

Comme si ta présence allait changer quelque chose.

Je tente de me convaincre que Tolga a fait le nécessaire pour le mettre en sécurité, mais au fond, j'en doute. L'infiltration pourrait être exposée au grand jour. Et à ce moment-là, Ayaz serait encore plus en danger. Un frisson me parcourt. Je secoue sans contrôle les épaules, comme un spasme. Plus j'y pense, plus j'ai l'impression que mon souffle se coupe.

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