𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟕. 𝐒𝐀𝐆𝐄𝐒

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•𝐀𝐘𝐀𝐙•

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𝐀𝐘𝐀𝐙































































Je confesse. J'aurais dû être plus prévoyant et partir aux toilettes avant la nuit.

Espèce de primate assumé.

J'ai abusé du thé et l'envie était trop urgente pour attendre le matin. Moi qui me pensais m'être fait des alliés solides malgré leur âge pour passer ces quelques heures en prison sans heurts, j'aurais dû me fier à leurs ronflements instantanés pour me retenir.

— Celui qui attaque avant que je termine, je finis de pisser sur lui, alerté-je d'une voix matinale les quatre détenus qui attendent comme des novices.

Je suis tellement fatigué que le bruit de l'urine encadrant leurs visages hostiles, mais comiques, que je perçois dans le miroir devant moi, manque de me faire rire.

— Presque fini, informé-je, libérant les dernières gouttes.

Sans te laver les mains ?

Apparemment. Car à peine ai-je le temps de remonter ma braguette qu'ils attaquent. Ce ne sont pas mes mains qui retrouvent le robinet, mais la tête d'un détenu que je balance.

La poignée tourne face à l'impact. J'ai bien visé dans le peu de lumière. L'occurrence me plaît jusqu'au sourire. Tout en esquivant un coup, je passe mes mains sous le filet d'eau.

Là, on parle.

— Toi, t'as déjà une sale gueule, laissé-je filer au détenu qui a tenté un coup en empoignant sa gorge. Dis-moi de pas le faire, et promis, je serai indulgent.

— Va te faire foutre, esp...

T'abuses.

Un peu. Je crois que j'ai pété la porte des sanitaires. Je le regarde chuter au sol en grimaçant et en gémissant de douleur, pendant que le coin de ma vision repère une lame.

Fait chier.

J'ai vraiment manqué de me prendre un coup. À ma chance, mon corps réagit par instinct avant que mon esprit endormi ne m'alerte. Le détenu brandit le couteau plus dangereusement.

Je lance sans crier gare un bras vers ma droite. Son poignet claquemuré sous ma poigne, je le tords. Le couteau tombe enfin. Je presse plus vivement sa peau.

Mes yeux concentrés sur son corps fléchi, on me prend de court en m'attaquant par-derrière. Un sourire file. Je compte alors les secondes dans l'attente de la sortie de la ceinture.

— Dites à votre Yuri que les ceintures, c'est plus agréable autour des poignets, laissé-je filer d'un air amusé, alors que l'assaillant contourne mon cou avec son bras.

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