𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟑. 𝐃𝐄𝐑𝐍𝐈𝐄̀𝐑𝐄 𝐅𝐎𝐈𝐒

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•𝐋𝐈𝐋𝐀•

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𝐋𝐈𝐋𝐀









































Dans le coin salon de la terrasse, je fixe les jardinières. Honteuse, je n'arrive même pas à lever la tête. Almila a dû venir en renfort. Je l'entends servir les nouveaux clients à deux tables de ma position. Plus je réalise que j'ai craqué pour rien, plus je gigote sur le fauteuil.

— Ça va mieux ? demande-t-elle, tout en penchant une main vers mon bras.

Sa voix, puis sa main m'extirpent de la rumination. Je réponds d'un chétif hochement. Alors qu'elle repart à l'intérieur sans insister, sur le port, j'aperçois Tolga. Les mains dans les poches de sa veste, et d'un pas précipité, il avance.

Reste calme.

Quand il passe devant le restaurant, ses yeux l'inspectent longuement.

Ils ont parlé.

Derrière lui, j'aperçois un groupe d'hommes. En apparence, des civils. Toutefois, je suis persuadée que ce sont des policiers qu'il va placer en guet alentour du café. Ça me rassure.

Quand il arrive enfin sur la terrasse, je me lève, avant de les guetter s'éparpiller sur les bancs au bord du port, en terrasse, et à l'intérieur du café. Quand Tolga arrive à mon niveau, il sort les mains de ses poches. Nefes et Almila ne tardent pas à nous rejoindre.

— Tu vas bien ?

La voix de Tolga me rattrape. Je scrute son visage fermé, et acquiesce vaguement. Je m'efforce de me dire que ce n'est pas moi qui le tends, mais les activités douteuses du restaurant. Pendant que j'attrape mon sac, il s'avance de Nefes et caresse son bras.

— S'il se passe quelque chose, tu m'appelles.

Nefes le rassure d'une main et d'un sourire retroussé.

— Tu veux rien boire avant de partir ? demande-t-elle.

Il est si préoccupé qu'il ne répond pas, ou vaguement de la tête. Après avoir caressé le bras d'Almila et que cette dernière lui rende un sourire, il me fait signe de le suivre. J'obtempère.

J'ai l'impression d'avoir fait une bêtise et qu'on vient me chercher de l'école. Pendant notre marche silencieuse, je m'efforce de me dire qu'il est ici pour mon bien. Seulement pour ça.

Quand on passe devant le restaurant, comme lui, mes yeux tombent presque machinalement sur la terrasse où des clients sont servis. Je me pose trop de questions parasites. Je n'aime aucune d'elles, et finis par freiner le pas plus j'y réfléchis.

Après quelques secondes, je vois Tolga regarder derrière lui pour être certain que je le suis. Il finit par ralentir et se met à mon niveau. Toujours, aucun mot. Et puis, il tend sa main vers moi. Je la regarde discrètement. Un sachet de Schtroumpfs Pik.

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