𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟓. 𝐉𝐀𝐌𝐀𝐈𝐒 𝐏𝐋𝐔𝐒

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•𝐀𝐘𝐀𝐙•

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𝐀𝐘𝐀𝐙













































Moteur coupé.

Aucune voiture garée devant la maison ni dans la cour. C'est donc à contrecœur que je dois laisser Lila seule chez elle. Je pivote la tête vers elle pendant qu'elle déboucle sa ceinture.

Son visage tire vers le bas, et ses yeux creusent le vide comme jamais ils ne l'ont fait. Elle n'a pas trop parlé au retour de Karaburun, mais je me doute bien que c'est à cause de la pléthore cérébrale qui la désoriente. Après un moment, son regard se lève enfin vers le mien.

    — Tu comptes te rendre au Bliss Club, ce soir ? demande-t-elle.

Déjà que Cengiz ne tient plus sur place à l'idée de trouver une chose pour m'arrêter, je devrais éviter. Je hoche négativement la tête, mais ma réponse ne semble pas la soulager.

Tout en inspirant profondément, sa main hésite un instant avant de se tendre vers ma cuisse. Je la laisse faire ; glisser ses doigts vers ma main droite qui attend, lâche sur mon pantalon.

Et puis, Lila la serre. J'en oublierai ma peau calleuse face à la douceur de sa paume contre la mienne. Je commence à dessiner délicatement de petits cercles sur le dos de sa main avec mon pouce. Sa prise se resserre aussitôt.

    — J'espère vraiment que tout va s'arranger, souffle-t-elle à voix basse.

Je voudrais y croire, mais une chose en moi reste interrompue, à mi-chemin entre l'espoir et le désespoir. En n'osant pas lui répondre qu'à mes yeux, ça ne se fera pas, je me contente d'un sourire fébrile avant de porter sa main à mes lèvres.

J'y laisse un baiser, avant de tourner la tête vers Lila. Elle esquisse un sourire, laissant tomber sa tête en arrière, sur l'appui-tête. Je l'imite et, sa main toujours dans la mienne, je la regarde. Mes épaules se détendent. Je m'abandonne à son calme, à ses yeux d'un vert si clair.

Mon cœur se met à battre à un battement de trop, mais qui finit par trouver sa place dans le lot. Son sourire s'efface petit à petit dans la contemplation, comme le mien, agréablement.

Trop de choses.

Trop de choses à lui dire, encore, mais le silence me convient tout autant. Je laisse mon pouce être mon porte-parole, continuant à caresser sa peau dans un geste lent. Je réalise à ce moment-là que son visage me paraît si loin. Je m'accroche à sa main pour consoler l'envie.

Mais toujours, mes yeux se posent impulsivement sur ses lèvres. Je m'efforce comme je peux pour me concentrer sur sa main dans la mienne, mais j'ai envie de plus, d'elle — seulement elle.

Je m'y penche. Sans contrôle. Ses lèvres qui s'ouvraient légèrement sous mes baisers. Son souffle chaud et humide sur moi. C'était la première fois que je ressentais ça avec une fille.

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