𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟏. 𝐏𝐎𝐔𝐑 𝐄𝐋𝐋𝐄

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•𝐀𝐘𝐀𝐙•

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𝐀𝐘𝐀𝐙














































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bonne lecture






































































Je pourrais jurer par le regard du procureur Tekdal qu'il a compris. Mais malgré tout, je reste impassible et le détaille. Sa langue remue dans sa bouche. Il veut — doit parler, mais ne le fait pas. Malgré le bruit de pas dans le couloir, aucun de nous ne tourne la tête.

Dans le coin de ma vision, je peux discerner la silhouette d'Almila se dessiner quand elle s'avance vers l'embrasure de la porte, les bras grands ouverts.

    — Bon, je meurs de faim ! J'ai réchauffé les pizzas, mais y'a encore personne qui descend, vous le faites exprès ou quoi ? s'exclame-t-elle. Allez, là !

Les mains dans les poches, il me toise une dernière fois avant de la talonner. Je tiens bon la bataille visuelle d'un air impassible jusqu'à ce que ses yeux me quittent.

    — Lila, on mange, allez ! répète-t-elle dans le couloir avant de descendre.

Je les suis du regard avant de les entendre s'éloigner. J'attends encore un peu près de la porte, aux aguets, avant de la refermer un peu et de m'avancer vers l'armoire.

Je l'ouvre discrètement, tout en vérifiant une dernière fois derrière moi. Lila lève la tête. Je lui tends d'un geste hâtif la main. Elle se redresse posément, un léger sourire aux lèvres. Le procureur m'a tellement tendu que je ne parviens pas à le lui rendre.

    — Donne, chuchoté-je. Je pars à la salle de bain.

Lila me file sans tarder son sous-vêtement. Je lui donne en échange son téléphone. Je dépose un baiser rapide sur son crâne avant de la laisser filer dans la pièce à vivre, tandis que je prends l'autre direction. Je fais un arrêt aux toilettes et me munis d'une bonne quantité de papiers avant de partir dans la salle de bain au bout du couloir.

Porte verrouillée.

Je balance le soutien-gorge dans le panier, retire le préservatif, et l'emmitoufle dans les papiers avant de le jeter dans la petite poubelle.

Je reprends enfin mon souffle, incapable de réaliser pleinement ce qu'on a fait, et surtout, comment on l'a fait. Je me lave le visage, puis fixe mon reflet dans le miroir.

J'ai l'impression d'avoir retrouvé en quelques heures ma sale de gueule de traître.

Premier constat.

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