𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏. 𝐎𝐒𝐄𝐑 𝐀𝐈𝐌𝐄𝐑

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•𝐀𝐘𝐀𝐙•

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𝐀𝐘𝐀𝐙


























































































J'ai à peine le temps de sourire à Lila que je me retrouve à courir dans le couloir. Le soulagement aura duré quelques secondes. Je dévale les escaliers où m'attend Enes.

Tout va bien se passer.

C'est une manière comme une autre de se rassurer quand j'ai l'impression d'entendre depuis là Almila et le procureur Tekdal. C'est peut-être pour ça qu'Enes n'ose pas y aller.

    — À la vie, à la mort, mec, me chuchote-t-il en me tendant sa main.

Je la serre, tout en prenant une profonde inspiration. Il finit par ouvrir la porte. Je le suis, mes yeux par instinct sur le procureur Tekdal. Les mains sur ses hanches, les siens se tournent aussitôt sur nous, puis plus sur moi, et tranchants. J'ai l'impression de voir une veine battre sur sa tempe, alors qu'il hausse la tête en mâchant ses lèvres. Je baisse les yeux.

    — Où est Lila ?

Sa voix est pleine de retenue.

    — Elle arrive, je réponds.

J'ai l'impression qu'il mesure à ma posture ce qu'on a fait. Son regard est long, presque sans clignements. Je ressens toujours le besoin de gagner les batailles de regards, mais avec lui, j'ai tellement peur que ce soit malpoli. Ses yeux sont encore plus clairs quand il est tendu.

Alors, j'abandonne, encore. Comme un lâche. À notre chance, Lila ne tarde pas à remonter. Je fixe le sol, sans regarder une fois à ma gauche là où sa silhouette s'immisce.

    — Vous deux à la maison, marmonne-t-il, mais toujours aussi fermement. Maintenant.

Ni une ni deux, les filles sortent du club. Sans trop lever la tête, je guette leurs pas jusqu'à ce qu'ils disparaissent à l'entrée. Seulement, le procureur Tekdal ne tarde pas à s'avancer.

Je redresse alors la tête, les mains jointes. Je n'ose pas risquer un regard vers Enes, mais je l'imagine dans la même position. Ses yeux jonglent d'un visage à l'autre.

    — Les bras en l'air.

Je m'active. Il approche d'Enes en premier. Je le guette d'un œil attentif pour mesurer les possibilités. Ses mains se déplacent de sa veste au passant du pantalon. Son geste est sec, mais d'une précision impitoyable, tout en gardant les yeux rivés sur le visage d'Enes.

    — C'est quoi ton état ? questionne-t-il, sa voix tranchante.

Silence.

La seconde d'après, il se tourne vers moi. Je le laisse s'avancer, puis me fouiller, cette fois, en osant le défier du regard. Je pourrais jurer que le sien est plus insultant sur moi. À la fin de son inspection, le procureur Tekdal se redresse lentement, retrouvant de visu Enes.

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