Chapitre 15 : Un Pacte avec le Démon

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PDV Camilla Wayne :

– Savage, Bahari –

Pardon ? Comment ça, j'allais vivre sous le même toit de Grey Lockwood ? Je n'arrivais pas à y croire, j'appréhendais son comportement agressif qu'il avait eu avec moi, dans le passé.

On serait dans un autre contexte, il serait en avantage, chez lui. Sa maison, ses règles. Il pouvait faire de moi, ce qu'il voulait. Toute ma sécurité disparut, avant même que je ne réalise clairement les événements.

— Pardon ? fis-je, balbutiant.

C'était une erreur, il était juste un peu secoué, mais il changerait rapidement d'avis.

Moi et lui, dans une même maison ?

Il m'adressa un regard sérieux, alors je me mis à rire nerveusement.

— Ai-je l'air de rigoler ? fit-il, le ton cinglant, pointu comme une lame de couteau.

Je secouai la tête. Il était bien sérieux. J'allais vivre sous son même toit, sous ses règles.

— Mais... murmurai-je entre deux souffles. Le contrat ? On n'avait pas cité le fait de vivre ensemble.

Il soupira.

— Tu es casse-couilles, Wayne. Vraiment.

On va apporter des modifications au contrat, demain matin, parce que princesse n'est pas satisfaite, ça te va ? Tu vas t'arrêter de râler ? me fit-il d'un sourire cynique.

Il roula des yeux.

Je soufflais, plus le temps passait, plus il s'endurcissait avec moi, y prenant plaisir de me faire sentir coupable, et conne.

— Demain, au bureau, en présence des avocats, on aura une nouvelle réforme du contrat, avec ton accord bien-sûr. Tu n'as pas le choix.

Il me lança un regard noir.

— Mais...

— Mais rien du tout ! me coupa-t-il dans mon élan hésitant.

Je sursautai, il me fit peur. Il m'attrapa le poignet, le serrant tellement fort qu'il me fit mal. Je me mis à grimacer de douleur, silencieuse, ne voulant pas empirer les choses.

Il me fit penser à John, je fermai les yeux tremblotante, les yeux embués. John avait l'habitude de me prendre par la force, en tirant le poignet. Il avait le contrôle sur moi.

Tout autant que Grey en avait sur moi. Physiquement et mentalement.

Je regrettais mes choix et mes actions.

— Tu fais ce que je te dis, et maintenant, dépêche-toi, parce qu'on est en retard.

Je tremblais comme une feuille, mais je dus répondre à sa menace, d'un hochement de tête.

Il avait prononcé ces paroles, une par une, les articulant difficilement à cause de sa mâchoire contractée.

— Tu n'es qu'une incapable, l'entendis-je, dire entre quelques murmures.

Je m'arrêtai net, j'eus mal, mais je me tus, comme je le faisais à chaque fois.

Les mots de John tournèrent dans ma tête, sans arrêt.

Le contrat d'un milliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant