Chapitre 60 : Life Promise

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PDV Camilla Wayne :

– Skyfall, Adele –

Grey appela la sécurité de la boîte qui s'empressa de maîtriser mon agresseur.

L'homme fut traîné hors de la pièce, hurlant et se débattant, laissant derrière lui un silence pesant.

Je restai tétanisée dans les toilettes, recroquevillée dans un coin, mes vêtements en désordre. Mon corps tremblait incontrôlablement, secoué par des sanglots inconsolables. La drogue faisait encore effet, brouillant mes sens et ma perception de la réalité.

Grey se retourna vers moi, le visage décomposé par l'inquiétude et la culpabilité. Il me vit là, en sous-vêtements, vulnérable et brisée. Ses yeux s'écarquillèrent de stupeur et il détourna rapidement le regard, par pudeur et respect.

Il se retourna vers moi de nouveau, en soufflant. Il était impuissant face à la situation.

— Aide-moi... réussis-je à articuler dans l'angoisse et la détresse.

Il avança vers moi avec hésitation, comme on approche un animal blessé. Ses pas étaient lourds, sa démarche mal assurée. Il tenait fermement ma robe dans ses mains, qu'il me tendit avec douceur.

Je l'enfilai avec difficulté, mes doigts tremblants peinant à trouver les ouvertures. Grey attendit patiemment, prêt à m'aider si besoin. Il se mit de dos.

Une fois habillée, il s'avança vers moi, les bras grands ouverts.

J'étais réticente, méfiante après ce qui venait de se passer. Mais Grey ne comptait pas me laisser tomber. Il referma ses bras autour de moi avec fermeté, m'enveloppant dans une étreinte réconfortante.

— Je ne suis pas lui, je ne suis pas ton pire cauchemar, ni cet inconnu... c'est Grey... juste moi, murmura-t-il d'une voix apaisante dans mon oreille.

Sa proximité, son odeur familière et rassurante, eurent un effet apaisant sur moi. Je me laissais aller contre lui, enfouissant mon visage dans son cou. Grey posa son menton sur mon crâne, me serrant un peu plus fort.

Nous restâmes ainsi de longues minutes, le temps que mon corps cesse de trembler et que mes sanglots s'estompent. Grey ne me lâchait pas, comme s'il craignait que je ne m'effondre si son étreinte venait à se relâcher.

Finalement, je me détachai de lui, les idées plus claires. Grey me dévisagea avec inquiétude, cherchant à évaluer mon état. Ses yeux brillaient d'une lueur protectrice et d'un soulagement non dissimulé.

Grey prit délicatement ma main dans la sienne, entremêlant nos doigts. Sans un mot, il m'entraîna à sa suite vers la sortie de la boîte de nuit bondée et bruyante. Il avait immédiatement compris, sans même que je n'aie besoin de le lui dire, que j'avais besoin de m'éclipser quelques instants pour respirer l'air frais et me calmer.

Alors que nous tentions de quitter la piste de danse, Grey aperçut soudain Jade, complètement ivre, en train de se déhancher de façon provocante et désordonnée au milieu de la foule, attirant tous les regards sur elle. Grey laissa échapper un soupir de lassitude et de désapprobation.

— Je reviens tout de suite, annonça-t-il d'un ton agacé avant de s'éloigner.

Comme il l'avait annoncé, il ne tarda pas à réapparaître, traînant derrière lui une Jade titubante et incontrôlable.

— Laisse-moi tranquille, rabat-joie ! Lâche-moi ! s'époumona Jade en se débattant faiblement, mais Grey la maintenait fermement par le bras, l'empêchant de s'échapper.

— On y va, Adam et Arthur se débrouilleront pour rentrer. Je ne suis pas leur baby-sitter. S'ils se mettent dans la merde, c'est leur problème, déclara-t-il d'un ton sans appel.

Il nous guida jusqu'à sa voiture garée non loin, forçant Jade à s'installer à l'arrière sans qu'elle n'oppose la moindre résistance. Même sous l'emprise de l'alcool, Grey parvenait à conserver son rôle de "leader" et son autorité naturelle.

Une fois installés côte à côte, moi assise sur le siège passager, et Grey sur le siège chauffeur, il se tourna vers moi et plongea son regard intense dans le mien, ses yeux brillant d'une lueur de regret. Il m'attira contre lui pour me serrer dans une étreinte réconfortante.

Mais malgré ses efforts, je n'arrivais pas à me laisser aller et à craquer, à évacuer toute la tension accumulée. Les effets de la drogue m'en empêchaient, engourdissant mes émotions.

Il me serra dans ses bras, mais je restai de marbre, incapable de m'effondrer ou de me défouler, comme si la drogue avait transformé mon corps en une statue de cire.

C'était comme si les événements de la soirée n'avaient jamais eu lieu, comme si nous étions coincés dans une boucle temporelle où seuls les mauvais choix étaient autorisés. Mon crâne cognait comme si un marteau-piqueur s'était installé à demeure, et j'avais l'impression d'être une marionnette désarticulée, incapable de prononcer le moindre mot ou d'esquisser le moindre geste.

Il démarra la voiture, ajusta le rétroviseur et le siège, puis mit le contact. Il se mettait en route pour nous raccompagner.

On était arrivés.

Grey menait Jade avec beaucoup de mal, la tenant fermement par le bras pour l'empêcher de trébucher, tandis que je marchais lentement, me sentant complètement désorientée.

Arrivés au manoir, Jade se jeta maladroitement sur le canapé et s'endormît instantanément dans les bras de Morphée, sa respiration devenant lente et régulière.

— Bordel de merde, je suis vraiment un baby-sitter là, je suis crevé, dit-il en passant une main lasse sur son visage, étouffant un bâillement.

Grey ensuite se redirigea vers moi, et me regarda encore une fois d'un air désolé. Il m'entraîna doucement dans ma chambre, une main posé sur mon dos pour me guider et me maintenir, afin que je puisse arriver dans ma chambre.

Une fois dans la pièce, il m'aida à m'allonger sur le lit, retirant mes chaussures et rabattant la couette sur moi. Il s'assit ensuite à côté de moi, et serra maladroitement ma main dans la sienne, la caressant du pouce.

— Endors-toi maintenant... fit-il en caressant mes cheveux d'un geste apaisant.

Je n'étais même pas capable de prononcer des mots audibles et qui aient un sens, mon corps s'alourdit et je m'endormis instantanément, vaincue par l'épuisement.

— Je veillerai sur toi constamment, je ne t'abandonnerai plus. C'est une promesse de Lockwood, bonne nuit, mon démon.

Il embrassa délicatement mon front avant de quitter la pièce sur la pointe des pieds, me laissant me reposer.

Le contrat d'un milliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant