| SCÈNES VIOLENTES, MENTIONS DE VIOL | /!\
—————————————————————PDV Camilla Wayne :
– Angels don't cry, Ellise –
John me frappa violemment, me versant au sol, contre le mur. Il était furieux, son regard était enragé. Je n'arrivais pas à lui tenir tête encore une fois, il m'avait salie. Il m'avait entachée à jamais. Ses mains posées sur mon corps me donnaient les frissons.
— Avant de te défoncer, je veux les préliminaires, dit-il, en me souriant de ses dents jaunes.
Il me répugnait et il fixait ma poitrine.
Je laissai échapper un sanglot et il me giffla, ce geste brusque me fit perdre pied. La claque qu'il m'avait donné m'eut fait mal, mais ce qu'il allait faire plus tard était pire.
Il posa sa main sur ma joue, et m'embrassa de force, son toucher me dégoûtait. Il était écœurant. Ses lèvres forçaient à avoir un contact avec les miennes. Il mordit ma lèvre face à ma révolte, me faisant maintenant saigner.
Ses mains se baladaient sur mon corps, il explorait toutes les parties qu'il voulait, quand et comme il le voulait, je n'avais plus rien. Tout lui appartenait. Je sentis ses doigts caresser ma poitrine, que j'essayais de protéger coûte que coûte. Il se dévêtit.
Il caressa mes jambes tremblantes, mes maints étaient moites et mon souffle incontrôlable. Je ne maîtrisais plus mes actions, mais ça, c'était depuis longtemps.
Je n'avais plus les forces de me défendre, de dire quoi que ce soit. J'étais épuisée.
J'étais sale, couverte de honte.
Je tournai dans mon lit tourmentée par mes cauchemars, John. J'étais dérangée, mangée et noyée par mon passé. Je n'ai jamais eu l'occasion de le dire à qui que ce soit. Je n'avais pas encore eu l'occasion d'en parler à quelqu'un. À une amie.
J'étais piégée, coincée dans mes cauchemars, cloîtrée par mon vécu qui voulait me rattraper chaque fois qu'il le pouvait. Mes démons, me rejoignaient toutes les nuits.
Grey entra dans la pièce mais j'étais malheureusement trop occupée à gérer mes cauchemars de mon sommeil.
Il se rapprocha de moi, son visage déformé par une rage inhumaine, et éructa un hurlement qui me fit vibrer les os. Ses yeux, comme des lacs de glace, me fixaient avec une froideur qui me glaçait le sang. Je me réveillai en sursaut, mon cœur battant à tout rompre, et vis le visage de Grey collé au mien, ses traits distordus par une haine sans bornes. Je voulus hurler, mais il couvrit ma bouche avec sa main, écrasant mon cri sous la pression de ses doigts.
Les larmes me montèrent aux yeux, et je pus voir entre elles, les yeux gris vides de Grey me regarder avec une indifférence glacée. Ses mèches de cheveux noirs, comme des serpents, m'effleuraient la joue, me rappelant que son cœur était fait de la même matière sombre. Sa voix, un grondement de tonnerre, me fit frémir.
— La prochaine fois que je t'entendrai pleurer, je ferai en sorte que tu ne puisses plus crier.
Il pointa l'arme qu'il avait en main, et je me sentis comme si mon âme s'était envolée. Mes yeux s'écarquillèrent de terreur, et je me retrouvai incapable de respirer. La panique m'envahit, et je me sentis étouffée par mes propres problèmes. Grey, avec son air de mépris, n'empirait que les choses, me laissant sans espoir.
Il se mit à rire vivement, de manière insistante et persistante, quand il vit ma réaction face au flingue.
Un malade mental.
— Il est 3h du matin, je veux dormir, tu devrais chercher à faire de même, sans embêter mon putain de sommeil.
Il cracha ces mots, froidement, il se recula de moi, toujours son flingue à la main.
Mon angoisse persistait, je n'arrivais plus à respirer mais Grey n'en avait visiblement rien à faire de moi. Je continuai à pleurer, recroquevillée sur moi-même. J'étouffais mes sanglots avec ma bouche pour éviter qu'il ne se retourne. L'oxygène n'atteignait plus mes poumons correctement, j'étais enfermée dans un cercle vicieux.
Angels don't cry.
Il sortit de la porte, la refermant sur lui. J'avais une envie d'hurler, de libérer toute la douleur que j'avais. Mais Grey m'en empêchait.
Il avait décider de me laisser seule, de m'abandonner, de me laisser seule me débattre avec mes fantômes, il m'avait vu en détresse et n'avait rien fait. Il avait décidé de ne pas agir.
Quelques minutes plus tard, je ne me fus toujours pas calmée. Mais je le vis entrer dans ma chambre, de nouveau mais avec quelque chose en main : un coffret musical de danseuse étoile. Je ne prêtai même pas attention à sa présence. J'essayais juste de me concentrer sur mon souffle mais je n'y arrivais pas.
Il marcha vers moi, et se mit à côté de moi, et me fixai droit dans les yeux. Il soupira.
Je fronçai mes sourcils, pourquoi m'aidait-il ? Avait-il, pitié de moi ? Qu'il sorte.
Il me terrifiait.
Il prit mes mains et me réconforta en dessinant des cercles à l'aide de ses doigts sur le dos de mes mains. Je voulus retirer ma main, inconfortable face à son toucher, mais il insista, retenant mes mains.
— C'est moi, Grey... dit-il, d'un ton doucereux, presque mielleux.
Sa voix était lointaine, confondue avec celle de John, étouffée par mes pleurs.
Il mit une musique que je connaissais mais elle était apaisante.
— Respire avec moi : 1, 2, 3, dit-il calmement avec comme but de m'aider à inspirer et expirer.
Je pus me calmer avec difficulté. Il y avait un silence qui régnait entre nous, juste la musique et nous, maintenant, mais Grey ne prit pas longtemps pour l'interrompre.
— La... la musique était celle que j'avais l'habitude d'écouter, quand ma mère me berçait. Je me calmais directement quand j'avais des crises d'angoisse, me dit-il, en essayant d'éviter mon regard.
Lui, aussi souffrait de crises d'angoisse ? Je ne savais pas que Grey laissait quelque chose l'atteindre. Je pensais qu'il était indifférent et que rien ne pouvait le déranger, .
Son regard redevint noir. Il comprit que cet aveu qu'il m'avait fait, m'avait surprise, mais je crois qu'il n'est pas prêt à être interviewé.
— Ne pose pas de questions, je n'y répondrai pas.
Je me tus donc, la musique était le seul bruit remplissant la pièce. Je le dévisageais, il semblait être vulnérable, il ne l'avait jamais été avec moi.
Il mit une main autour de mon épaule, je frissonnai. Il voulut la retirer, ayant peur de m'effrayer. Il sentit que son toucher me rendait mal à l'aise, mais je lui pris la main, et je baissai ma tête sur son épaule.
Je pouvais sentir son souffle, dans mes cheveux et ceci m'aida énormément pour m'apaiser.
Nous restâmes ainsi pendant une vingtaine de minutes. Il attendit que je m'endormis avant de décider de s'en aller.
Grey se mit à bâiller, sentant que le sommeil voulait l'atteindre et il se leva donc de mon lit. Lockwood partit de ma chambre, en fermant la porte sur soi, délicatement.
Ses actions, son comportement étaient confondus. Il agissait comme s'il s'en foutait de tout le monde mais peut-être qu'à la fin, il n'était pas autant insensible.
Il était peut-être juste perdu... perdu comme moi, je le suis : égarée dans ma douleur, et lui essayait de gérer la sienne. Chacun avait ses propres démons, et ses propres batailles à mener.
Ce que je ne savais pas encore, c'était quel démon, lui, tentait de fuir...
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Le contrat d'un milliardaire
Romance« Toi et lui n'êtes qu'un contrat. » Un Contrat de Passion et de Peur Camilla, une étudiante de l'université de New York, a connu une vie marquée par la violence et l'abus. Violée et abusée par son oncle, elle a développé une peur inimaginable pour...