PDV Camilla Wayne :
– Then, Anne-Marie –
Grey conduisait, furieux. Je n'avais rien fait de mal, pourquoi avait-il perdu la tête en me voyant ? Je voulais me mettre à pleurer, sous le stress et la nervosité, à cause de ses menaces flagrantes.
Il allait me tuer, quand on serait chez lui. Je n'étais pas encore prête. Il roulait, totalement ivre, ivre d'émotions négatives. Il ne contrôlait pas sa vitesse, ni sa rage.
J'avais peur. J'avais peur que ses problèmes de colère, puissent nous mener tout droit dans un camion, il agissait inconsciemment.
— Tu peux m'expliquer ce que... dis-je, en tremblant comme une feuille, en plein automne.
J'en avais marre, j'étais fatiguée, j'étais sous le choc, Albert LaCroix était mort. Grey l'avait tué. C'était un putain d'assassin.
— La ferme ! hurla-r-il.
Il haussa tellement fort le ton, que cela me fit sursauter. Je lui lançai un regard de pitié qu'il ne prit même pas la peine de prendre en considération.
J'étais en rage, j'en avais marre.
— Réponds-moi ! J'ai besoin d'une réponse et non, je ne la fermerai pas. J'employai a à présent, un ton plus désespéré. Réponds-moi, s'il te plaît... dis-je, d'un ton désespéré.
Je pris une profonde inspiration, je lui avais tenu tête pour la première fois. J'avais peur, mais genre, vraiment peur. Je ne savais pas ce qu'il allait me faire, et je ne voulais pas vraiment savoir.
Il me regarda ébahi, il avait été surpris de ma révolte soudaine, de mon ton presque autoritaire et exigeant. Je sais qu'au fond de lui, cette réaction de ma part le rendait fou. Il n'avait certainement pas l'habitude, mais ça devait changer.
Mes jambes tremblaient, mon cœur battait et pompait mon sang excessivement. Mon souffle n'était plus sous mon contrôle.
J'allais bientôt faire une crise de panique. Je m'étouffais dans la voiture. J'avais besoin de respirer, mon cœur ne savait plus comment gérer le sang qui pompait trop rapidement.
Le regard de Grey, était dégoûté par la rage. Il perdait le contrôle de soi, je le sentis dans sa conduite. Il conduisait comme-ci, il voulait se mener au suicide. On allait avoir un accident, à cause de son paroxysme. Il fallait que je le défie dans un moment, moins dangereux que celui-ci. C'était un malade mental, je déglutis.
Il se tourna vers moi, son visage hostile.
— Tu ne me donnes pas des ordres. Tente de me mettre au défi encore une fois, et la prochaine, c'est moi qui t'étoufferai et non tes putain de crises d'angoisse.
Je ne répondis pas. Grey me lança un dernier regard, plus adouci cette fois, et... peiné ? Regrettait-il ce qu'il venait de me dire ? Il se gratta la tête de manière agressive, il était réellement frustré.
Il avait l'air de quelqu'un qui se battait avec lui-même. Entre lui et son subconscient. C'était compliqué à voir, à pouvoir comprendre.
On arriva à la maison, il sortit de la voiture en trombe et ouvrit la mienne, me tirant avec force à l'intérieur. Il serrait mon bras, comme si je n'étais qu'un objet. Il était en train de devenir violent avec moi.
On entra chez lui, et il me poussa à l'intérieur. Je gémissais de douleur, sa main sur mon bras, qui faisait mal. Je sentais que le sang ne circulait plus correctement dans mes veines. La partie de mon bras agressée, devint violette.
— Maintenant, qu'on est tous les deux ici, seuls, tu vas m'expliquer... POURQUOI AS-TU SUIVI LACROIX ? Je sens qu'un autre meurtre aura lieu, aujourd'hui, dit-il, en chargeant son pistolet.
J'avalai difficilement ma salive, la peur montant progressivement.
On était seuls dans la maison, comme il l'avait dit. Il pouvait défouler sa rage quand et comme il le voulait, et ceci incluait me tuer.
— Parce que... dis-je en hésitant.
Je pris une pause, chose que Grey n'apprécia pas.
— RÉPONDS, BORDEL. POURQUOI AS-TU SUIVI ALBERT ? IL T'INTÉRESSAIT, HEIN ?! C'est ça !? Il t'a séduit avec des PUTAIN DE BILLETS !?
Je secouai de la tête, en pleurant. Je n'étais plus capable de dire quoi que ce soit. Il me colla violemment au mur.
— Je te promets Camilla que si tu ne me réponds pas, je te ferai goûter aux pires tortures qui soient, et que tu ne risqueras jamais d'oublier. Réponds, dit-il, en me caressant l'épaule avec son flingue.
Il esquissa un sourire narquois, arrogant, effrayant. Il est malade.
Son regard s'encra dans le mien. Ses sourcils froncés, montraient toute la haine et le dégoût qu'il éprouvait dans mes égards.
— Je... LaCroix m'avait forcée à... à le suivre, dis-je dans un ensemble de pleurs, étouffée par la présence de Grey, il était littéralement collé à moi, me foutant une pression inimaginable. Il... il a dit que tu étais en danger, à l'intérieur, et je le crus puisque je t'avais perdu de vue depuis un moment. Il me demanda de le suivre, pour... pour que je te voie par moi-même...
Son regard devint encore plus incrédule qu'avant. Il n'arrivait pas y croire.
— Putain, qu'est-ce que t'es bête et naïve. IL VOULAIT TE VIOLER, PUTAIN.
Ses mots me firent l'effet d'une gifle. Mon corps se raidit à l'entente de cette parole.
Viol. Viol était le mot qui m'avait torturé toute ma foutue adolescence. Saleté, était ce que j'éprouvais, à chaque fois que ses mains, se posaient sur les miennes. Et honte, était ce que j'endurais à chaque fois, que je me laissais faire, pour que tout, passe plus rapidement et que je rentre chez moi.
Dégoût était le mot le plus fort de tous, qui faisait en sorte que chaque homme, me faisait peur, et me répugnait. Grey en était la preuve.
— TU ALLAIS TE FAIRE AGRESSER ! TU ES TELLEMENT BÊTE, PUTAIN !
Il hurlait, il ne contrôlait plus rien, sa maîtrise de soi avait disparu.
Il prit le premier objet qu'il avait sous sa main et le balança au mur, je me fis toute petite, en reculant. Je sursautai à l'entente des objets se brisant dans la pièce. Il était sous la colère, je n'osai pas m'approcher, mais je tentai de m'excuser.
— Je... je...
Je tentai de chercher les mots justes, dans cette situation délicate.
— Je suis désolée, je ne savais pas, j'avais peur pour toi.
Il se tourna vers moi, totalement incrédule.
— Peur pour moi ?
J'hochai de la tête. Il lança son poing au mur violemment. Cette chose que je lui avais dite, l'avait affecté plus que je ne l'avais imaginé. Ça ne lui avait pas plu. Son regard s'assombrit.
— Tu dois éprouver tout autre chose que de l'inquiétude pour moi, tu ne l'as toujours pas compris ? Je te déteste, comme toutes les autres femmes existantes. BORDEL !
Il quitta la pièce, me laissant sans mots. J'ai été blessée, profondément blessée. J'avais compris une chose : jamais je ne lui dirais quelque chose de doux ou gentil, il ne le méritait pas.
Il voulait être froid ? Moi, je serai glaciale.
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Le contrat d'un milliardaire
Romance« Toi et lui n'êtes qu'un contrat. » Un Contrat de Passion et de Peur Camilla, une étudiante de l'université de New York, a connu une vie marquée par la violence et l'abus. Violée et abusée par son oncle, elle a développé une peur inimaginable pour...