PDV Camilla Wayne :
Le gala prit fin, je fus soulagée, je n'avais pas aimé cette soirée. Mais elle restera gravée à jamais dans mon esprit.
Le chauffeur ouvrit ma portière et me fit entrer. Grey s'assit en face de moi, comme au début. Grey était sur les nerfs, comme d'habitude, il se servit un verre de whisky qu'il but d'un trait. Entre-temps, je le regardai boire.
Je vis sa pomme d'Adam, se déployer.
— T'as vraiment rien d'autre à faire que de me regarder ? dit-il, d'un regard méchant. Il voulait m'intimider, il ne tarda pas à réussir.
Il sourit de ma faiblesse.
— Quel connard, dis-je, entre deux murmures.
Je grimaçai quand je vis qu'il me fusillait du regard. Si ses yeux étaient une arme, j'aurais déjà été assassinée, il y a fort longtemps. Je déglutis.
— Répète, m'ordonna-t-il.
Je ne répondis pas, regardant ailleurs, essayant de dévier ses yeux gris clair. Le silence régnait la salle. Un sourire s'installa sur ses lèvres.
— Bon chien.
Je me sentais mal, j'étais vulnérable. Il me contrôlait, je voulais me mettre à pleurer mais je me retiens. Il était un vrai idiot avec moi.. Pourquoi...? Je ne lui ai jamais porté préjudice mais il agissait méchamment envers mon égard.
Je soupirai lourdement. J'étais contrariée. Un homme sans cœur, et moi, une fille susceptible qui se morfondait sur son sort, à chaque fois qu'un malheur lui arrivait.
Pire combo existant sur Terre. Quelqu'un finirait toujours par être blessé.
Le voyage eut lieu dans le silence. Je pensais à mon père, on ne m'avait toujours pas appelé pour m'avertir que je pouvais aller le voir, je suis repassée deux fois, mais sans succès. Apparemment il faisait des crises dans son sommeil, ce qui le rendait instable.
On s'arrêta chez moi. Il me dévisagea une dernière fois avant d'ouvrir sa gueule.
— Prépare-toi, et arrange tes valises. Dès aujourd'hui tu vivras chez moi. Tu as 20 minutes pour te retrouver, ici. Je t'attends sans faute.
J'hochai de la tête sans broncher. Je me levai de mon siège et sortit de la limousine. Je me mis à courir à l'intérieur, sachant que j'avais vraiment 20 minutes.
20 minutes n'étaient rien. Vraiment rien. Le batârd n'allait pas attendre une minute de plus.
Je pris les choses primordiales et nécessaires. Ma lingerie, et les nouveaux vêtements que je m'étais acheté et quelques trucs basiques. Je quittai la limousine à 02h34. Il était 02h50.
Je fermai ma valise et me mis à descendre les escaliers. J'étais essoufflée et fatiguée. La soirée fut longue, mais en plus de ça, il me mettait la pression malgré l'heure tardive.
Il était impossible.
Quand il me vit, il regarda l'heure et le chauffeur sortit pour m'ouvrir. J'entrai, j'avais limite un regard noir sur mon visage, j'étais épuisée à cause d'un imbécile.
Il le nota.
— T'as fait un peu de course à ce que je vois, p'tit démon, dit-il, remarquant mon souffle encore saccadée.
Je grimaçai en lui donnant l'un de mes plus faux sourires.
Petit démon ? C'était la deuxième qu'il employait ce mot à mon égard. Qu'est ce qui n'allait pas chez lui ? C'était censé dire quoi, petit démon ? Nom totalement absurde et ridicule, je ne manquerai pas de lui dire que c'était un nom horrible.
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Le contrat d'un milliardaire
Romance« Toi et lui n'êtes qu'un contrat. » Un Contrat de Passion et de Peur Camilla, une étudiante de l'université de New York, a connu une vie marquée par la violence et l'abus. Violée et abusée par son oncle, elle a développé une peur inimaginable pour...