Je suis rentrée dans ta vie et j'ai dead ça, Story de Nata. Tome 3

Chapitre 29~

POV HASSAN~

Déja 3 semaines que j'l'ai cadenassé,
le temps passe en un battement d'cils.

Pourtant on fait pleins d'ketrus.
Restos, cinés, shopping.
J'ai envie d'dépenser pour elle mais elle accepte presque jamais, carrément j'ai des cadeaux en attente dans le coffre de ma gov'.

Y'a juste un petit collier qu'elle a accepté que j'lui achète.
Il est en or blanc avec des petits diams discret.
Et les ketru d'maquillage et de beauté aussi, ça elle dit pas non lol.

Le week-end je l'emmène dans mes bails,
ça fait jacter les jaloux et jalouses mais balec.
Personne pourra rien faire, tout est quadrillé.
Mes srabs, mes pions sont au taquet.

Puis Nata elle comprend vite, elle est de plus en plus à l'aise.
C'est fluide, rien dans la complication.

J'apprécie quand elle est là avec moi dans mon monde, quand elle danse et me fait ses p'tits sourires en soum.
J'fais zerma devant les gars mais ça m'laisse pas indifférent.

En général quand on rentre, j'lui fais tout c'que j'ai imaginé.
Elle est très receptive, c'est toujours très très bon, j'explique pas cette complicité.

Sinon j'suis amoureux d'sa teuch, j'me noie dedans.
J'suis accro à ses caresses, je passe mes meilleures nuits.

Mais elle a ses exams bientôt alors elle charbonne comme une ouf le reste du temps.
Ça lui arrive de faire des nuits blanches et de m'réveiller le sbah pour prendre sa dose de vitamines H (H pour Hassan t'as capté).

J'sais pas où elle prends l'énergie,
elle se plaint jamais en plus.

J'essaie d'l'aider comme je peux.
J' m'occupe de commander la graille, comme ça elle a pas à cuisiner même si j'dead pour ses p'tits plats.
Si il lui manque du matos des feutres ou j'sais pas quoi, j'envoie quelqu'un.

Elle arrête pas d'me dire merci.
Mais c'est moi qui doit la remercier,
elle mets d'la stabilité dans ma vie elle sait même pas.

J'me sens utile, normal, loin du monstre rempli de haine que j'suis devenu en 10 ans de bibi.

H-N mon blaze du rainté, ça se prononce Haine en sah.

Nata n'a pas idée de qui je suis vraiment,
des vies que j'ai brisé, du sang qui a coulé.
Mais j'ai changé.

Déjà quand j'suis rentré au placard,
ça m'a sauvé je crois,
avec le recul j'm'en rends compte.

J'étais vraiment sur une sale pente.
Aucune pitié, aucun scrupule.

Même au hebs ma réputation m'a suivi et personne osait m'tchatcher.

Sauf un frère Muslim,
il m'parlait du Coran, me faisait des rappels mais j'écoutais ap.

Moi j'pensais qu'à m'evader, j'savais pas jusqu'ou la justice allait remonter et j'voulais pas pourrir ici toute ma iv.
J'étais déjà en contact avec qui il fallait.
Si on réussissait le coup, j'aurais disparu pour toujours dans un pays d'Amerique Latine.
J'avais assez d'zéyo pour plus jamais sortir de mon trou.
Une vie en cavale me semblait mieux qu'une vie au hebs.
J'avais aucune attache, à part ma Yemma et mes reus.

Puis un jour, le plus muslim de la prison m'a fait déposer un livre avec des sourates dans ma cellule.

Le soir j'l'ai ouvert, j'en ai lu quelques unes, récité certaines.

Le lendemain au réveil, j'voyais déjà plus clair, j'voulais changer d'cellules, couper les ponts avec certaines personnes.

J'en ai parlé au maton et le soir, on m'a déplacé dans la cellule de Farid.
Il avait été libéré dans l'après-midi.